"On a l'impression que c'est un rythme de professionnel"

Son parcours depuis sa Bourgogne natale

"J'ai réalisé mes premiers pas en CFA2 à 17 ans"

Avant de poser ses valises en Normandie en 2016, Axel Flucher - du haut de ses 25 ans - a déjà pas mal bourlingué. "J'ai commencé à l'âge de 5 ans au FC Montceau où j'ai fait une partie de ma formation. J'ai été formé en n°6 avant d'être excentré à droite. Derrière, je suis parti à Saint-Marcel où j'ai réalisé mes premiers pas en CFA2 à 17 ans", rembobine le Bourguignon. Digoin et Avallon en DH, toujours dans sa région natale, suivront avant un exil en Picardie, à Choisy-au-Bac. "Un coach m'avait contacté pour une montée mais on n'y est pas parvenus". C'est à ce moment-là que le latéral qui peut évoluer également un cran plus haut, via le site Foot National et sa plateforme de CV en ligne, est sollicité par le président Christophe Lécuyer pour rejoindre le projet virois.

La qualification en Croatie

"Des moments qu'on ne vivra qu'une seule fois"

Non éligible au début de l'aventure en 2017 compte tenu de sa faible ancienneté au sein de la Ligue de Normandie, Axel Flucher a rejoint la sélection régionale pour le Tour préliminaire en Croatie, en septembre 2018. S'il est l'un des rares du groupe à fréquenter la R1, le Virois a parfaitement tenu son rang, rentrant notamment à la mi-temps lors du match décisif face à l'équipe locale. "Que ce soit sportivement ou humainement, on a connu quelque chose d'extraordinaire. Surtout pour des joueurs amateurs. Ce sont des moments qu'on ne vivra qu'une seule fois. Avec les photos et les vidéos, on va les garder en mémoire pour toujours".

Le tirage au sort de la phase finale

"En Allemagne, une opposition d'un niveau supérieur"

A peine le championnat terminé, Axel Flucher et ses partenaires vont donc enchaîner avec la phase finale de la Coupe UEFA des Régions. "On a l'impression que c'est un rythme de professionnel", fait remarquer le Virois. Et avec la Bavière, Istanbul et la Slovaquie Occidentale, comment juge-t-il la poule dont a hérité la Normandie. "Grâce au compte twitter de l'UEFA, j'ai suivi le tirage au sort en live", raconte le défenseur imité par de nombreux coéquipiers de la sélection régionale. "Sur notre groupe de discussions sur les réseaux sociaux, ça s'est un peu excité. On tombe sur le pays organisateur avec l'Allemagne et le finaliste de l'édition précédente avec la Turquie. Par rapport à ce qu'on a connu en Croatie, je pense que l'opposition sera d'un niveau supérieur".

Une accession à décrocher avec Vire

"Il nous reste sept finales pour aller chercher la montée en N3"

En attendant de retrouver la sélection de Normandie, une fin de championnat palpitante attend Axel Flucher. Actuellement deuxième de son groupe de R1 avec cinq points d'avance sur ses plus proches poursuivants et cinq de retard sur le leader AG Caen*, l'AFV ambitionne de décrocher son billet pour l'étage supérieur. "Ça fait trois ans que je suis ici et ça fait trois ans qu'on tourne autour", pointe le Bourguignon. "Je suis confiant car on a un groupe et un staff de qualité, capable de jouer au-dessus". Pour l'arrière droit virois, la problématique est simple : "Il nous reste sept finales pour aller chercher la montée". "A titre personnel, j'ai hâte de fouler les pelouses de N3. C'est pour ça que l'on travaille tous les jours et que l'on fait tous ces sacrifices".

*En plus du premier des deux groupes de R1, le meilleur deuxième accédera également en N3.

Un éducateur dans l'âme

"J'aime accompagner les jeunes dans leur apprentissage"

En parallèle de sa carrière de joueur, Axel Flucher est responsable de l'école de foot de l'AFV depuis deux ans. "Pour ma première saison à Vire, j'ai été éducateur dans un club du Bocage, à Saint-Sever", rappelle le latéral droit. Une vocation pour le Normand d'adoption, titulaire du BMF (Brevet de moniteur de football) depuis 2018. "J'aime bien travailler dans la formation, accompagner les jeunes dans leur apprentissage". Compétiteur dans l'âme, Axel Flucher ne se fixe, toutefois, pas de limites et ambitionne de diriger une équipe de foot à 11 (à partir de la catégorie U15). L'intéressé envisage d'ailleurs de passer son BEF (Brevet d'entraîneur de football) dans un avenir à moyen terme. "Tout dépend si on monte en N3. Si c'est le cas, je ne me lancerai pas tout de suite. A l'inverse, j'y réfléchirai sérieusement pour la saison prochaine".