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Pierre-Mickaël Anquetil et le Bayeux FC toujours au cœur de la reconstruction

Le défenseur Pierre-Mickaël Anquetil, toujours fidèle, est l'un des cadres du Bayeux FC version 2023/24. ©Julien Forte

Le défenseur Pierre-Mickaël Anquetil, toujours fidèle, est l'un des cadres du Bayeux FC version 2023/24. ©Julien Forte

Dominé sur sa pelouse par le favori du Groupe A de Régional 1 qu'est Gonfreville le week-end dernier (3-1), le Bayeux FC a sans doute abandonné ses derniers espoirs, déjà minces, de se mêler à la lutte pour la montée. Telle n'était de toute manière pas l'objectif des Calvadosiens qui, deux ans après avoir chuté de National 3, envisagent surtout de se stabiliser et de progresser à leur rythme. "Notre but, c'est de faire mieux que l'année où nous avions fini 5e, donc l'idée, c'est de finir entre premier et quatrième", révèle le défenseur Pierre-Mickaël Anquetil. "Mon bilan de notre début de saison est plutôt positif, jusqu'à notre défaite à la Ferté-Macé (2-0) avant les fêtes, on était vraiment dans le bon wagon". Sur une série de trois matches sans victoire en championnat, il est vrai que le BFC a quelque peu ralenti, mais il lui reste 12 matches pour combler le petit point d'écart qui le sépare de la réserve de l'AF Virois, 4e, afin de figurer là où le duo d'entraîneur Yann Fournier - Sébastien Mazure espère terminer, a minima, en mai prochain.

La venue de l'ancien attaquant du Stade Malherbe et de l'ancien de la Maladrerie dans le Bessin voilà un an et demi s'apparente, aujourd'hui, à une vraie réussite. Fragilisé sportivement par une saison très compliquée en N3 à laquelle étaient venus s'ajouter quelques remous en interne, le Bayeux FC souhaitait faire table rase du passé et surtout lancer un tout nouveau cycle où des joueurs du cru comme Pierre-Mickaël Anquetil auraient toute la place pour briller. "Ça se passe vraiment bien (avec les coaches), les joueurs adhèrent bien à leur discours", confie le vice-capitaine du navire. "On est souvent très nombreux en séance, on adhère à leur projet de jeu. Moi personnellement, je n'ai jamais autant joué au foot que depuis qu'ils sont là. Dans les intentions, on n'a pas le droit de jeter le ballon devant, il faut qu'on essaye de se faire des passes pour le faire avancer". À Bayeux, si le fait de gagner un match est évidemment important, il ne s'agit surtout pas de triompher sans la manière.

Se remettre sur les rails d'abord, gonfler les ambitions ensuite

Loin du sommet, le Bayeux FC n'est, par ailleurs, pas à l'abri de la zone dangereuse et dans une poule de 12 formations qui enverra les quatre derniers au tapis. Romain Guillotte, Paul Aubel et leurs partenaires n'auront pas le luxe de pouvoir se relâcher ces prochaines semaines. "On avait très bien commencé, on est au milieu de tout le monde, on n'est pas si loin de derrière donc il faudra garder le cap à domicile et surtout prendre plus de points à l'extérieur", expose Pierre-Mickaël Anquetil qui juge toutefois son équipe suffisamment armée pour ne pas se causer de frayeurs inutiles. "La plupart des joueurs de la saison dernière sont restés et quelques recrues intéressantes nous ont rejoints comme Sami Laridhi qui jouait à Mondeville ou Victor Labite qui était à Dives". Avec un recrutement malin et un effectif qui s'étoffe saison après saison, l'opération reconstruction bayeusaine bat son plein et personne au club ne souhaite griller la moindre étape.

Parce que le Bayeux FC demeure une place forte du football dans le Calvados et que son potentiel intrinsèque peut faire de lui un candidat régulier à l'accession, personne dans le Bessin n'a non plus envie de renoncer à retrouver un jour prochain le niveau fédéral. "J'aimerais bien rejouer en N3, en plus à 28 ans, je suis un peu dans la force de l'âge", glisse Pierre-Mickaël Anquetil. Le défenseur présent au BFC depuis ses 13 ans fait partie des meubles et a notamment disputé 18 matches de la dernière saison bayeusaine en cinquième division, sous les ordres d'Olivier Joba. "À terme, j'aimerais bien vivre un truc fort, remonter en National 3, pourquoi pas avec des jeunes que j'ai pu avoir au club vu que je suis éducateur ici. Pour le club, pour la ville, retrouver ce niveau, ce serait quelque chose de bien". Pour prétendre à ce tels lendemains chantants, l'historique du club estime que Bayeux devra "garder sa stabilité" et "créer un vrai groupe de qualité permettant d'avoir de la concurrence". Comme ça a pu arriver par le passé, les rêves fédéraux du BFC ne sont donc pas morts : il se sont juste endormis.

> R1. J8 - Bayeux FC (5e) / US Avranches « B » (6e), samedi 20 janvier à 18 heures au Stade Henry-Jeanne.

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