Pour mener à bien cette chronique, notre rédaction élabore un calendrier sur plusieurs semaines et parfois, la date assignée aux équipes tombe plutôt bien. Lorsque l'Yvetot AC a été prévenu que la date du 21 février lui serait attribuée, il préparait un duel contre le FC Gisors jusqu'alors invaincu en Régional 1. Et il se trouve que le YAC a été le premier à faire tomber l'équipe du vexin normand, samedi (3-1). Ce qui est plutôt mal tombé en revanche, c'est que notre relais sur place Florian Lacroix a, pour la première fois de la saison, dû suivre la rencontre depuis les tribunes. "J'ai subi une contracture à la cuisse", regrette le milieu de terrain. "Je voulais jouer, mais le coach (Sébastien Gruel) ne préférait pas, il estimait qu'il était plus important que je joue Pavilly que celui-là". C'est donc en spectateur privilégié que le joueur qui fêtera ses 26 ans en fin de semaine a assisté à la victoire de ses coéquipiers. "Lors du match aller à Gisors, on était mené 3-0 à la mi-temps, l'année d'avant c'était 4-0, mais ça fait deux ans qu'ils viennent chez nous, deux ans qu'ils perdent".
Grâce à ces trois nouveaux points emmagasinés contre le désormais ex-leader de la poule, le YAC a franchi la barre des 22 unités. Autrement dit, il semble que Charles Lelièvre et ses partenaires soient tout près d'écarter définitivement la menace de la relégation. "On ne peut plus se cacher, avec Luneray (qui compte 21 points et un match en moins), on est partis assez loin. Normalement, ça devrait aller", avance Florian Lacroix qui se veut optimiste. "Quand on voit les deux devant, on se dit que c'est frustrant, surtout quand on voit le match qu'on a réussi à livrer ce week-end. On se dit qu'on aurait pu être dans le bon wagon avec eux". Sauf effondrement des deux locomotives de la poule que sont donc Gisors et Le Grand-Quevilly qui comptent respectivement 32 et 35 unités, les Yvetotais auront bien du mal à se mêler à la lutte pour disputer le barrage d'accession au National 3. "Quand je pense qu'on loupe un penalty contre Le Grand-Quevilly à la 85' et qu'on fait 0-0, je me dis qu'on perd trop de points bêtement".
Une stabilisation en Régional 1 réussie
La constance fait sans doute défaut à Yvetot cette saison et explique certainement pourquoi les joueurs du Pays de Caux (4e) sont si loin des sommets. Qu'à cela ne tienne, posséder 22 points en février et n'être plus qu'à une ou deux victoires d'un maintien définitif ne peut pas être banalisé pour un club qui a longtemps bataillé pour sa survie, pas plus tard que la saison dernière. L'an passé, dans cette même chronique, Charles Lelièvre avait osé rêver de voir le YAC "s'installer dans le Top 4". 11 mois plus tard, c'est précisément là que se classe le club seinomarin qui semble être loin d'en avoir fini avec son cycle de croissance. "Le club voulait un maintien « plus plus » et même si on n'est pas encore maintenus mathématiquement, il ne reste que du bonus", se réjouit Florian Lacroix. "Il va rester pas mal de matches à jouer, on ne va pas calculer, on va voir où ça va nous mener. Il nous reste de beaux matches à jouer, des déplacements durs". Autrement dit, la saison est loin d'être terminée.
Samedi, ce n'est rien de moins qu'un derby qui attend le YAC chez son voisin de Pavilly, lanterne rouge du groupe. Moins de 18 kilomètres séparent les deux villes et c'est peu dire que les Yvetotais aborderont la rencontre avec le vent en poupe. Trois points de plus auront presque valeur de maintien et il sera alors temps, sans galvauder la fin de la saison, de penser déjà au futur exercice et de continuer l'excellente gestion des départs et des arrivées de chaque intersaison. "L'idée des prochaines saisons, c'est de rester en Régional 1 et de bien y figurer", assure Florian Lacroix, qui espère retrouver les terrains ce week-end et célébrer son anniversaire en grande pompe. "Là, je suis sur une vraie bonne saison personnellement. J'ai marqué cinq buts et j'ai donné quatre passes décisives en jouant milieu défensif. C'est ma meilleure saison en R1, j'ai fait tous les matches titulaire, à part celui de Gisors évidemment". S'ils reviennent dans cette chronique pendant plusieurs années encore, Robin Lebourg et ses partenaires seront assurément comblés.
> R1. J15 - Olympique Pavillais (12e - 9 points) / Yvetot AC (4e - 22 points), samedi 24 février à 18 heures au Stade Lucie-Lécuyer.
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