Elodie, la force de l'expérience
"Revivre une compétition de l'intérieur"
En termes de volontariat, Elodie (25 ans) n'en est pas à son coup d'essai. L'été dernier, cette professeure d'EPS avait déjà officié sur le Mondial U20 en Bretagne. "J'avais également été bénévole pour l'Euro féminins de basket à Angers (d'où elle est originaire) en 2013". Alors quand elle a appris son affectation professionnelle au Havre, cette ceinture noire de judo a postulé de nouveau. "Je voulais revivre une compétition de l'intérieur, rencontrer de nouvelles personnes, partager des connaissances avec les collègues de ma mission", explique celle qui a été choisie pour faire partie de l'équipe autour de l'organisation des matches. Elles seront sept, toutes des femmes car ayant accès aux vestiaires. "On va installer les collations, les bains de glace…".
Accompagner les joueuses au contrôle antidopage
Educatrice au HAC où elle s'occupe des U7 garçons et accompagne la réserve féminine (en R1), cette ancienne n°10 du club de La Vaillante (Maine-et-Loire), actuellement en phase de reprise après s'être fait opérer une deuxième fois dans sa jeune carrière des ligaments croisés du genou, va également endosser une seconde casquette en intégrant la cellule antidopage. "En relation avec les médecins de la FIFA, on est chargées d'aller chercher les joueuses au bord du terrain pour les conduire jusqu'au contrôle antidopage", raconte-t-elle. Des tâches qu'elle connaît particulièrement bien pour les avoir déjà accomplies il y a un an à Vannes, lors de la Coupe du Monde des moins de 20 ans.
José voulait une nouvelle expérience
"Fier de participer à cette aventure"
Retraité depuis peu du secteur de la raffinerie où il officiait comme technicien d'entretien, José (60 ans) n'a pas envisagé une seule seconde de rester inactif. "D'entrée, je me suis dit qu'être volontaire pour la Coupe du Monde féminine serait ma première activité", lance ce touche-à-tout en matière de sport : handball, rugby, course à pied (du 10 km au semi-marathon) sans oublier, bien entendu, le ballon rond. Surtout que sa précédente expérience dans le domaine lui avait laissé un excellent souvenir. "J'avais été bénévole pour les Voiles de la Liberté dans le cadre des 500 ans du Havre (en 2017). Ce fut très riche d'enseignements. Une aventure inoubliable. J'avais été fier d'y participer et aujourd'hui, j'éprouve le même sentiment. Je voulais goûter de nouveau à ces émotions", confie ce père de deux enfants d'origine portugaise.
Affecté au centre des accréditations
Pendant le Mondial, cet ancien arbitre du district de Seine-Maritime pendant 18 ans (il fut également membre de la commission des arbitres) ne risque pas de s'ennuyer puisqu'il a été affecté au centre des accréditations. Des joueuses aux journalistes en passant par les organisateurs, toutes les personnes circulant au Stade Océane doivent disposer d'un badge pour s'identifier. "C'est une mission que je vais découvrir au fur et à mesure", ne cache pas celui a décidé de mettre entre parenthèses son activité de danse folklorique portugaise, son autre grande passion, le temps de la compétition.
Malamine, pour l'amour du Havre
"Participer à tout ce qui fait briller la ville"
Avec la Coupe du Monde féminine, Malamine (42 ans) réunit ses deux grandes passion : le football et Le Havre. "Je souhaite participer à tout ce qui touche la ville, à tout ce qui la fait briller. D'ailleurs, j'ai d'autres projets. Ça fait plaisir de la voir accueillir un tel événement", témoigne celui qui va vivre sa première expérience comme volontaire. "C'est pourquoi je me suis porté candidat. Quand j'ai rempli le formulaire d'inscription sur la plateforme de la FIFA, je n'avais pas assez de place pour exprimer tout ce que je ressentais", en sourit-il. Autant dire que quand il a reçu une réponse positive, ce Franco-sénégalais - qui a posé ses valises en métropole en 2007 en provenance de son pays natal - n'a pas boudé son plaisir. "J'étais optimiste. C'est une fierté".
Au service des spectateurs
Employé à la mairie de Fontaine-la-Mallet, Malamine adore aussi le ballon rond. "J'ai toujours pratiqué le football". Actuellement, avec l'équipe vétérans de l'Union Fontainaise. "J'ai également joué à Montivilliers et avec la GEFCO pour les championnats d'entreprise". Au Mondial, il sera chargé, avec 124 autres bénévoles, d'accueillir, de renseigner, d'aiguiller les dizaines de milliers de spectateurs qui assisteront aux sept matches se disputant au Stade Océane. "J'étais prêt pour toutes les missions. J'avais tout prévu. J'était prêt à poser des journées de congés s'il le fallait", assure ce volontaire à l'enthousiasme communicatif.
Une quinzaine de missions pour les 270 volontaires
Après s'être inscrits sur la plateforme de la FIFA et avoir passé un entretien avec les membres du LOC (Comité local d'organisation), 270 volontaires ont donc été choisis pour être affectés à l'une des 15 missions proposées. "On a essayé de construire quelque chose de cohérent en leur attribuant des rôles qui leur plaisent, correspondant à leur liste de vœux", souligne Julien Combret, responsable du programme volontaires pour le site du Havre.
De la logistique à l'accueil des médias en passant par l'héritage de la compétition, les tâches sont riches et variées. "On va utiliser la Coupe du Monde pour faire passer des messages importants comme sur le tri des déchets dans le stade, la politique sans tabac, l'accessibilité au sport pour tous…", ajoute-t-il.