Après une trêve longue de six semaines, le championnat de Régional 1 va reprendre ses droits ce week-end. C'est vrai pour l'essentiel des équipes de la division mais pas pour l'AS Verson, promu en début de saison, et qui a eu droit à une remise en route anticipée contre le FC Fiers dimanche dernier avec à l'arrivée une défaite frustrante 2-1 concédée dans les derniers instants. Rien qui ne remette en doute toutefois les chances de maintien du club de l'agglomération caennaise. "On n’est pas dans les cinq derniers donc c’est déjà une bonne chose", analyse avec positivité l'expérimenté attaquant Faress Gabriel. "Je pense qu'on va devoir prendre des points contre les grosses équipes lors de la phase retour. On n’a pas encore battu de gros du championnat malheureusement".
Pas loin d'avoir accroché des Ornais à la lutte pour la montée en National 3, les Versonnais comptent trois victoires cette saison, acquises aux dépens des réserves de Saint-Lô et d'Alençon ainsi que face à Argentan. L'adaptation de l'équipe qui, rappelons-le, évoluait encore en Régional 3 voilà cinq ans se passe donc plutôt bien. "On est en pleine progression, je pense même que la deuxième partie de saison va payer", prédit Faress Gabriel. "Le groupe vit bien, les séances sont bonnes, il y a beaucoup de concurrence et elle est saine. Le coach fait du bon boulot et le club fait son maximum pour nous mettre dans de bonnes conditions. Espérons que nous nous maintiendrons rapidement". Cela passera évidemment par une grosse phase retour que les joueurs de l'ASV entameront chez Trouville-Deauville, dauphin du leader, l'ASPTT Caen, pas plus tard que samedi après-midi.
Un retour en Régional 1 tout sauf anticipé
À 34 ans, Faress Gabriel constitue un véritable atout pour le club du président Samuel Lopez. Passé par le Stade Malherbe durant son adolescence, le joueur offensif a rejoint Verson lorsque le coach Nicolas Vrel l'a contacté en 2017. Sa longue et belle histoire à la Maladrerie OS venait alors de se terminer et il n'imaginait aucunement que le football allait le ramener au premier échelon régional. "Au départ pour moi, Verson, c'était un très beau challenge à relever", confie le footballeur. "Je savais que c’était un club de R3, que je redescendais de deux niveaux mais ce n’était pas un problème. Je voulais surtout retrouver l’esprit familial de la MOS". S'il envisageait de vivre possiblement une montée en R2, le Versonnais assure qu'il "n'avait pas en tête l'idée de rejouer un jouer en Régional 1" et c'est pourtant la voie que lui a fait suivre son nouveau club.
Arrivé en même temps que des joueurs comme Samuel Nambot ou encore Mickaël Zami, aux côtés entre autres de Corentin Denieul, l'ex-Malherbiste a gravi les échelons un à un et vu tout à la fois le noyau dur versonnais gagner en consistance mais aussi s'épaissir au fil des saisons. "On a élevé notre niveau de jeu au fil des montées", affirme-t-il avant d'évoquer les inévitables renforts estivaux. "C’était nécessaire de recruter car il faut un groupe étoffé pour exister en R1. On ne peut pas y aller à 14 joueurs. Tout le monde a joué, tout le monde tire dans le même sens". Alors qu'il est certainement plus proche de la fin que de ses débuts et même s'il se voit disputer "encore deux ou trois belles saisons en senior", Faress Gabriel garde un rêve ultime en tête. "J'aimerais vraiment connaître un beau parcours en Coupe de France un jour". Avant que cela n'arrive, l'attaquant entend continuer à profiter avec Verson. En Régional 1, si possible.
> R1. J1 (en retard) - AS Trouville Deauville (3e - 24 points) / AS Verson (8e - 12 points), samedi 28 janvier à 14 H 30 au Stade du Commandant Hébert.
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