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Thibault Moulin (FC Flers) : "Rejouer ici, c'est une suite logique, c'est affectif !"

Formé au Stade Malherbe, Thibault Moulin a posé ses valises dans son FC Flers d'origine après de belles et grandes aventures professionnelle dans l'Hexagone et à l'étranger. ©FC Flers

Formé au Stade Malherbe, Thibault Moulin a posé ses valises dans son FC Flers d'origine après de belles et grandes aventures professionnelle dans l'Hexagone et à l'étranger. ©FC Flers

La rumeur avait parcouru le magnifique complexe du Hazé lors des finales de Coupe de Normandie, à la mi-juin. Il se murmurait ainsi que le FC Flers était sur le point d'écrire l'une des belles histoires de ce mercato estival dans notre région en faisant revenir au bercail un joueur qui a livré plus de 300 matches chez les professionnels en France et surtout à l'étranger : Thibault Moulin. Un mois plus tard, le 15 juillet, le bruit de couloir s'est mué en un son résonant bien concret quand le club ornais a officialisé le retour du milieu de terrain sur ses réseaux sociaux. "Je suis né à Flers et j'ai grandi à Athis, mes parents sont de là-bas", rappelle celui qui a porté les couleurs du club flérien de ses 10 à ses 14 ans. "Pourquoi est-ce que j'ai décidé de revenir ? Eh bien, pour moi, ça paraissait évident. Je connaissais déjà le président (David Lottin) et je me voyais bien rejouer ici sachant que j'ai commencé là-bas après avoir évolué à Athis. Pour moi, c'est une suite logique, c'est affectif. Si je n'avais pas joué là-bas étant jeune, je n'aurais sûrement pas choisi ce projet".

En Normandie, Thibault Moulin s'est principalement fait connaître au Stade Malherbe en disputant une quarantaine de rencontres en Ligue 1 et en Ligue 2, au début des années 2010. S'il a ensuite migré vers Châteauroux et Clermont, c'est bien hors de l'Hexagone que le milieu polyvalent a passé l'essentiel de sa carrière et connu ses plus grands succès : en Belgique, en Turquie, en Grèce et surtout en Pologne. C'est d'ailleurs sous le maillot du Legia Varsovie, entre 2016 et 2018, qu'il a sans doute connu ses plus belles heures, en signant notamment un but et une passe décisive en Ligue des champions contre le grand Real Madrid de Cristiano Ronaldo (3-3, le 2 novembre 2016). La Pologne, justement, le Normand y évoluait de nouveau depuis 2022, lui qui portait jusqu'alors les couleurs du Wieczysta Cracovie (D4). "J'avais fait le choix d'aller dans ce club, il n'était pas au plus haut niveau, mais on était tous des joueurs de haut niveau, issus de première division. Il y avait des joueurs que je connaissais du Legia Varsovie. On gagnait contre des équipes de première division en préparation. Le but était de faire monter le club, mais moi, j'ai eu des petites galères entre-temps, je me suis fait les croisés et j'ai eu la jambe cassée".

Une rupture des croisés et une jambe cassée au Wieczysta

S'il n'exclut pas, à 34 ans, de s'offrir une dernière aventure à l'étranger, c'est bien dans la quiétude du bocage ornais que Thibault Moulin a choisi d'effectuer son retour en France, trois ans après un passage éphémère de quelques semaines à La Maladrerie OS. Après ses blessures survenues au Wieczysta, l'ancien Caennais s'astreint depuis plusieurs semaines à retrouver la pleine possession de ses moyens. "Dans l'ensemble, c'est plutôt positif, la prépa se passe bien et même si c'est toujours compliqué de repartir, retrouver les terrains est toujours un plaisir", assure-t-il. "Je reviens, j'ai toujours un petit peu de douleurs, mais je travaille pour retrouver la forme et retrouver du plaisir. La suite, on verra". Comme ses homologues du National 3, le FC Flers travaille d'arrache-pied pour être fin prêt le jour J, lui qui lancera son exercice 2024-2025 contre la réserve du FC Lorient à domicile (samedi 24 août, à 18 heures). Depuis le lancement de la préparation, Thibault Moulin se positionne comme un leader naturel au sein d'un groupe où il découvre tout le monde. "Je n'ai même pas besoin de discuter de ça, ça vient tout seul sur le terrain, j'essaie de faire en sorte que tout se passe bien. Pour moi, les leaders, ils sont sur le terrain, pas forcément à l'extérieur".

Placée dans un groupe C à dominante bretonne où elle croisera aussi la route de l'AF Virois et du FC Saint-Lô, l'équipe de l'entraîneur Tony Rouillon s'apprête à se lancer dans un monde dont elle ignore encore beaucoup de choses. "On ne va pas se projeter plus loin que ce qu'on peut", prévient Thibault Moulin. "Le principal, c'est d'essayer de se maintenir et on verra où on se situera à l'instant T. C'est vrai que c'est une poule difficile, il y a pas mal de réserves et le niveau de la Bretagne est très élevé. Moi qui y ai joué en CFA par le passé (avec la réserve du SMC), je peux dire que c'est vraiment très fort. On peut s'attendre à de bons matches en tout cas". Capable de jouer milieu défensif ou offensif, se décrivant avant tout comme "un relayeur", Thibault Moulin apparaît déjà pleinement investi dans sa nouvelle mission et convaincu qu'il vivra une belle saison en National 3. "Personnellement, je suis content, on va jouer sur de beaux terrains et contre des joueurs qui veulent prouver qu'ils ont le niveau professionnel. C'est très intéressant". Nul doute qu'ils seront nombreux à se masser au Hazé, le 24 août, pour assister à la première apparition du joueur avec Flers, ou plutôt à son retour, 20 ans après.

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