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Tirs au but, prédiction, délocalisation... La folle épopée du FC Barentin

Au tour précédent, les joueurs du FC Barentin ont composté leur billet au bout du bout de la séance de tirs au but.

Au tour précédent, les joueurs du FC Barentin ont composté leur billet au bout du bout de la séance de tirs au but.

Un arrêt qui restera à jamais dans les mémoires ! En détournant du bout des gants sur son montant le dixième essai argentanais lors d'une séance de tirs au but à rallonge (1-1, 10-9 tab), Marco Mentos a écrit l'un des plus beaux chapitres de l'histoire du FC Barentinois ; une parade synonyme de 6e tour de la Coupe de France. "Personne n'avait manqué sa tentative jusqu'à présent. Ça a duré 25'. Autant vous dire qu'on a eu le temps de monter en pression", en plaisante, aujourd'hui, le président Laurent Durécu. Pour le club seinomarin, cette qualification revêt un caractère singulier puisque jamais en 115 ans d'existence, il n'avait atteint ce stade de l'épreuve. "Notre précédent record était un 5e tour il y a plus de 20 ans. Cette saison, notre ambition était de rallier le 4e tour pour avoir les maillots". Une nouvelle étape dans le récent développement des « Vert et Noir » de retour en R3 en 2022 après dix ans au niveau départemental (lire encadré ci-dessous).

Comble de son bonheur, les coéquipiers de Florian Somon ont décroché le jackpot au tirage au sort avec la réception du FC Rouen. "C'est une vraie chance de pouvoir rencontrer un tel club, pour ses valeurs, pour son passé, pour certains de nos gars qui ont porté ce maillot, qui ont été aux portes de l'équipe première", souligne Laurent Durécu, membre des Culs Rouges, la fédération qui regroupe tous les amoureux du FCR. Un tirage que l'entraîneur Philippe Robat, dit « Phil », ancien joueur des « Diables Rouges », tout comme son adjoint Laurent Foulon, avait prédit. "Quand on s'est qualifié à Serquigny-Nassandres, notre coach savait déjà qu'il serait absent au 5e tour car il avait calé ses vacances longtemps à l'avance. Dans le car qui nous ramenait avec nos supporters, il nous a annoncé qu'on irait au 6e tour et qu'on tomberait sur le FC Rouen", raconte le président barentinois. "C'était écrit".

3 000 spectateurs attendus à Diochon, 5 000 espérés

Mais si croiser le fer avec le FCR est "une chance", cela requiert une logistique XXL pour un représentant de R3, surtout quand l'affiche en question est délocalisée à Diochon. La capacité de leur Stade Joseph-Guillemot étant limitée à 1 500 spectateurs et alors qu'une partie de cette infrastructure est occupée ce week-end par l'équipe de France Féminine U21 d'Hockey-sur-Gazon, les dirigeants « Vert et Noir », avec l'accord de la Métropole rouennaise et de leurs homologues des « Diables Rouges », ont donc décidé d'accueillir dans l'enceinte habituelle de leur futur adversaire ! "On reste le club recevant", précise Laurent Durécu qui a tout vécu avec son premier club : joueur, éducateur, trésorier.

Billetterie, sécurité, gestion des buvettes... Pour la trentaine de bénévoles qui s'affairent depuis plusieurs jours autour de leur président, les tâches ne manquent pas. "On s'organise, on travaille et on avance ensemble. Tout ça est en train d'être bouclé. La priorité, c'est de faire une fête du football entre une équipe amateure et une autre de troisième division". Une affiche qui devrait attirer du public. 3 000 spectateurs sont annoncés. "J'en espère 5 000", lance Laurent Durécu en poste depuis 19 ans ! Et en matière de message prophétique, le FC Barentinois en connaît un rayon.

Coupe de France. 6e tour - FC Barentin (R3) / FC Rouen (N1), dimanche 29 octobre à 14 H 30 au Stade Robert-Diochon.

Sur une trajectoire ascendante depuis trois ans

Depuis la nomination de Laurent Durécu au poste de président il y a trois ans, le FC Barentin, fort de ses 360 licenciés, surfe sur une dynamique positive. Cette trajectoire ascendante, le club seinomarin la doit en partie à son manager général Jean-Baptiste Robat, dit « JB », à l'origine du recrutement de plusieurs joueurs. "Ce n'est pas pour rien qu'on le surnomme Nasser", révèle Laurent Durécu. "C'est mon bras droit. Il a démarré l'aventure avec moi". Un an après, son frère aîné, « Phil », les a rejoints en qualité d'entraîneur. Les deux hommes avaient déjà vécu une épopée en Coupe de France il y a quelques années, sous les couleurs de l'US Houppeville.

Depuis leur arrivée, les « Vert et Noir » ont connu trois ascensions : deux pour la réserve passée de D4 en D2 en l'espace de deux années et une pour l'équipe première en R3. Pour ce retour à ce niveau après une dizaine d'années dans les rangs départementaux, les partenaires de Florian Somon ont terminé à une prometteuse 4e place. "Cette saison, l'idée, c'est de faire mieux", lance le président barentinois qui tente de s'inscrire dans la lignée de l'un de ses prestigieux prédécesseurs : Claude Dauvergne, à la tête du FCB pendant 30 ans. "Avec Yvon Pellerin (un ancien dirigeant), ce sont eux qui ont créé l'école de foot et le tournoi de Pâques".

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