Les histoires d'amour finissent mal en général mais l'aventure qui lie Frank Dechaume à La Maladrerie OS a quant à elle des chances de se terminer dans un climat plutôt serein au printemps prochain, pour peu que l'équipe première valide, comme attendu, son maintien en Régional 1. Oui, la collaboration entre le club caennais et l'ex-technicien du Stade Malherbe ne s'étendra pas pas au-delà de six saisons, comme l'ont conjointement annoncé les deux partis sur les réseaux sociaux, ce mercredi. "Cette décision qui se prend tôt à ma demande, me donne et c'est mieux, le temps de m’organiser et de réfléchir à mon avenir ailleurs", a notamment réagi le technicien. "C’était une envie de sa part de le savoir de bonne heure, en plus ça circulait déjà", réagit quant à lui le président Thierry Deslandes. "Je recevais d'ailleurs des messages, des infos, je voulais aussi être clair en interne par rapport aux bruits qui circulent".
Le timing de l'annonce a en effet de quoi surprendre puisque le championnat de Régional 1 vient à peine de dépasser la mi-saison et que La Maladrerie OS n'a pas encore renouvelé son bail au sixième échelon national. Dans cet exercice de tous les dangers, les Caennais sont d'ailleurs loin de leurs objectifs de montée, eux qui n'apparaissent qu'au 5e rang, à six points du Top 4 et surtout à seulement cinq unités du premier relégable qu'est l'USON Mondeville. "On a une forme de frustration chez les séniors car on n’a pas passé le cap dans notre projet de montée", évoque Thierry Deslandes qui assure toutefois que c'est davantage l'idée "d'une fin de cycle" que la simple déception de ne pas avoir pu atteindre le National 3 qui a encouragé l'idée de changer de manager. Et manifestement, tout le monde semble sur la même longueur d'onde dans cette séparation à l'amiable.
Une fin de cycle mais un projet à continuer
Que va-t-il advenir alors du projet sportif et associatif de La Maladrerie OS ? Dans les faits, Thierry Deslandes veut simplement poursuivre sur sa lancée. Comme Frank Dechaume l'avait fait en succédant à Cédric Hoarau en 2017, le futur manager sportif de la MOS aura pour mission de s'inscrire dans la continuité. "Frank est arrivé en 2017, il a poursuivi le projet", abonde le président. "Avec nos partenaires, on lui a donné des moyens, on a mis en phase nos infrastructures avec nos projets." Comptant parmi les clubs disposant du plus grand nombre de licenciés dans la région, la MOS a grandement progressé sur le plan sportif pendant ce qu'on pourra appeler l'ère Dechaume. "On peut être fier de notre niveau chez les jeunes, on fait partie aujourd’hui des clubs qui comptent en Normandie, le travail de Frank a plutôt porté ses fruits dans ce domaine même s’il l’a pas fait tout seul."
Avant de partir, pour ne surtout pas noircir le tableau, Frank Dechaume va devoir s'atteler à maintenir en R1 un club qui ne peut encore jurer de rien et qui devra bien négocier ses futurs rendez-vous en championnat. L'équipe peut-elle d'ailleurs être fragilisée par les annonces récentes ? "Il [Frank] aura sûrement la tête ailleurs. Soit il sera en recherche, soit il aura trouvé et il sera en train de préparer autre chose mais il a aussi tout intérêt à bien terminer", estime Thierry Deslandes qui pour sa part planche déjà sur l'identité du futur manager sportif de son club. "On a besoin d’avoir une personne qui a un peu d’expérience en management général, ça peut être un mouton à 5 pattes, ça c’est sûr. On a quand même une structure importante, on a beaucoup d’éducateurs ici. Un club à 600-700 licenciés est forcément difficile à manager." L'idée prioritaire reste au moins que ce nouveau venu récupère les commandes de la MOS à l'échelon qui est actuellement le sien.
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