Plutôt bien parti en première partie de saison, Quevilly-Rouen a freiné des quatre fers à la suite de l’élimination contre le SCO d’Angers en 1/16e de finale de la Coupe de France (3-2, le 15 janvier). Alors qu'après la victoire à Versailles le 10 janvier (J16. 1-0), les coéquipiers de Tony Njiké pointaient au 7e rang (21 points), ils ont calé ensuite durant sept matchs consécutifs avec cinq défaites et deux nuls au compteur. Ils ont dû attendre le 7 mars avant de goûter à nouveau au succès face au Paris 13 Atlético (J24. 1-0). Depuis, une seule autre victoire s’est ajoutée lors des cinq journées suivantes, face à Aubagne (J26. 1-0). Conséquence, QRM est désormais 13e (31 points) et regarde derrière, avec seulement quatre longueurs d'avance sur le premier relégable, Nîmes, à cinq « étapes » de la fin.
"Après la victoire à Versailles, on a même eu l’occasion d’aller gratter la 5e ou la 6e place", analyse David Carré, l'entraîneur des « Rouge et Jaune ». "Et puis, on a été aussi confronté à des problèmes d'effectifs, dans un groupe qui n'est pas non plus pléthorique. La qualité du championnat fait qu'il y a aussi beaucoup d'équipes qui jouent le maintien". L’ancien formateur à l’AJ Auxerre, qui s’attendait plutôt à être dans le premier tiers du classement, reconnaît que le National est une compétition où tout va très vite. "Tout est encore possible. Vous voyez aussi la position des Rouennais (8e). S’ils l’emportent vendredi, ils se rapprochent du premier tiers" . Pour preuve, seuls dix points séparent Dijon (4e) de Versailles (14e).
Quand une réception se transforme en match à l'extérieur
Ce derby face au FC Rouen ne sera pas facile à aborder pour QRM. Car les supporters du FCR sont plus nombreux que ceux de l'ancien pensionnaire de Ligue 2. Ils seront donc présents en masse lors de cette rencontre. Les « Rouge et Jaune » aborderont donc ce rendez-vous à domicile avec l’impression de jouer à l’extérieur. "Pour le football, c'est bien", analyse tout de même le technicien quevillais. "C’est fait en bonne intelligence. Il faut retenir ça. Maintenant, c'est vrai que ce qui, au départ, pouvait sembler être un match à domicile, va se transformer en match à l'extérieur. Quand on va rentrer sur le terrain, on verra la tribune tout en rouge en face de nous. Moi, sur le banc, je me sentirai à l’extérieur".
Sur le terrain, un des soucis du coach sera également de régler la perméabilité de sa défense à domicile. En 13 rencontres à Robert-Diochon, les protégés de David Carré ont encaissé pas moins 11 buts, pour un bilan de cinq victoires, deux nuls et six défaites. "Notre problématique, ça a été de concéder trop rapidement des buts à la maison. On ne va pas se le cacher, notre bilan à domicile est médiocre. On a été trop fébrile défensivement. Et puis, voilà, on a des occasions par exemple contre Châteauroux, où on peut égaliser avec Noah Adekalom à la dernière seconde. On a eu plusieurs matchs comme ça, mais on ne l’a pas fait. On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes". Vendredi, l'objectif pour Quevilly-Rouen sera de réenclencher une dynamique positive, entrevue à Valenciennes (J29. 0-0), il y a une semaine. Car le calendrier de la fin de saison le verra affronter ensuite quatre pensionnaires de la seconde partie de tableau dont certains concurrents directs dans la course au maintien : Versailles (14e, 30 points) et Villefranche (12e, 32 points).
> N1. J30 - Quevilly-Rouen Métropole (12e - 31 points) / FC Rouen (8e - 37 points), vendredi 18 avril à 19 H 30 au Stade Robert-Diochon.