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A Malherbe, Benjamin Jeannot met toutes les chances de son côté

Actuellement, au sein de l'effectif du Stade Malherbe, il semble être quatre pour deux places en attaque : Alexandre Mendy, Samuel Essende, Godson Kyeremeh et... Benjamin Jeannot. ©Damien Deslandes

Titulaire pour la première fois depuis le 30 janvier, Benjamin Jeannot a signé un doublé. Insuffisant pour permettre au SMC de renouer avec le succès. ©Photo d'archives

15 mai 2021. A jamais, Benjamin Jeannot sera associé à cette date dans l'histoire du Stade Malherbe. En transformant un penalty dans les arrêts de jeu contre Clermont, l'attaquant avait permis au club normand d'arracher son maintien lors de l'ultime journée. "C'est gratifiant, une source de fierté. Pour certains supporters, je suis leur héros. Le terme est un peu fort, ça ne reste que du foot. Mais à chaque fois que quelqu'un me remercie pour ce but, c'est un immense plaisir". Au fil des mois, l'ex-Lorientais est devenu l'un des chouchous du public caennais, et pas uniquement grâce à ce fameux penalty. Son sourire, sa simplicité, sa disponibilité en vers les fans lui confèrent une belle cote de popularité.

"C'est important de garder cette fraîcheur dans un groupe. Le jour où je ne l'ai plus, il faudra s'inquiéter"

"Je suis comme ça dans la vie", répond-il, presque gêné de recevoir autant de compliments. "C'est important de garder cette fraîcheur dans un groupe. Le jour où je ne l'ai plus, il faudra s'inquiéter. Tant que j'ai cette joie de vivre, j'ai de bonnes années devant moi", estime-t-il. Un amour des supporters que Benjamin Jeannot aimerait leur rendre ballon aux pieds. Depuis qu'il porte le maillot « Rouge et Bleu », le n°9 du SMC a trop souvent été freiné par des blessures, avec notamment cette rupture du tendon d'Achille en février 2020 qui l'a tenu éloigner des terrains pendant de longs mois.

Encore la saison dernière, une opération du ménisque l'a handicapé. Et à force d'être bloqué à l'infirmerie, le train part sans vous. Lors de l'exercice précédent, le natif de Laxou en Meurthe-et-Moselle a dû se contenter d'un rôle de joker derrière le duo Alexandre Mendy - Nuno Da Costa. "Il n'y avait rien à dire. Alex et Nuno méritaient largement leur place. Quand je rentrais, j'essayais d'apporter quelque chose. J'ai eu la chance d'y parvenir quelquefois (trois réalisations en sortant du banc)". Mais quand on est un compétiteur dans l'âme, difficile de se contenter de ce statut. L'exercice qui s'annonce sera-t-il différent ? Pour le moment, et sans savoir si un autre attaquant sera recruté d'ici la clôture du mercato (le 1er septembre), il semble être quatre pour deux places : Alexandre Mendy, Samuel Essende, Godson Kyeremeh et... Benjamin Jeannot.

Un préparateur physique personnalisé durant ses vacances

"A moi de prendre le bon wagon, de montrer que je suis toujours là, que j'ai toujours cette gnaque pour faire gagner l'équipe", lâche le principal intéressé. "Je veux prouver au coach que je supporte les charges de travail, que je peux tenir 90', répéter les efforts qu'il demande. Quand il compose son équipe, je veux être une option". Pour poser un (bon) problème à Stéphane Moulin, Benjamin Jeannot doit s'afficher sous son meilleur visage. Ça tombe plutôt bien ; le président Olivier Pickeu affirmant n'avoir jamais vu l'ancien Dijonnais aussi forme avec le Stade Malherbe. "Je partage cette opinion", confirme le n°9 qui a mis toutes les chances de son côté pendant ses vacances en s'attachant les services d'un préparateur physique durant deux semaines.

"Quand on dit qu'on te cherche une porte de sortie, ça donne le sentiment qu'on te met dehors"

"C'est la première fois que je fais ça. On a bossé sur le renforcement de mes genoux, où je m'étais blessé la saison dernière", explique-t-il. "Aujourd'hui, j'en ressens les bienfaits. La prépa est dure mais sans ce travail en amont, je pense que ça aurait été encore plus compliqué". A 30 ans, Benjamin Jeannot, qui s'entraîne avec des chaussettes de compression, des « boosters » (permettant l'amélioration du retour veineux, la diminution des crampes et favorisant la récupération), ne néglige aucun détail. "Il y a tout un travail invisible dont j'ai besoin".

Une nouvelle condition physique dont il entend bien faire profiter le club caennais. Pourtant, il y a quelques semaines, une déclaration du directeur sportif Yohan Eudeline avait jeté une ombre sur son avenir en Normandie. "C'est plus pour ma famille que ça m'a embêté. Quand on dit qu'on te cherche une porte de sortie, ça donne le sentiment qu'on te met dehors. J'en ai discuté avec Yohan, il s'est excusé, il n'y a aucun souci. Maintenant, on sait que dans le foot, tout peut aller très vite. Aujourd'hui, je suis là, demain, je serai peut-être parti". Les supporters « Rouge et Bleu » prient pour que ce jour n'arrive pas de si tôt.

> Match de préparation. SM Caen (L2) / AC Ajaccio (L1), samedi 9 juillet à 18 heures au Stade du Commandant Hébert à Deauville.

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