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A Malherbe, Sullivan Péan a posé sa candidature pour être n°1, sera-t-il élu ?

Titulaire contre Amiens et Auxerre, rentré à la mi-temps face au Paris FC, Sullivan Péan a l'occasion de prouver en cette fin de saison à Stéphane Moulin qu'il peut lui faire confiance. ©Damien Deslandes

Titulaire contre Amiens et Auxerre, rentré à la mi-temps face au Paris FC, Sullivan Péan a l'occasion de prouver en cette fin de saison à Stéphane Moulin qu'il peut lui faire confiance. ©Damien Deslandes

Il y a une dizaine de jours, avant la réception d'Amiens, Stéphane Moulin avait exprimé le souhait de voir Sullivan Péan solliciter pour qu'il puisse mieux le juger en situation de compétition. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le technicien caennais a été servi. Si contre les Picards et face au Paris FC, mardi, où il a relayé à la mi-temps Rémy Riou ; l'habituel n°1 des « Rouge et Bleu » ayant été victime d'un violent choc à la tête en première période, le « gamin » de Tourlaville a été presque réduit au chômage technique, ce fut loin d'être le cas devant l'AJA. Le gardien normand est crédité de quatre parades dont trois avant le repos. Tout d'abord, sur une frappe à l'entrée de la surface de réparation de Gauthier Hein (6') puis sur une reprise à bout portant de Lassine Sinayoko (38') avant de repousser une tête, suite à un corner au second poteau, de ce même n°25 Icaunais (39').

S'il s'est montré impuissant sur le « coup de boule » de Gaëtan Charbonnier dans les 5,50 mètres (40') ; une action où il a un peu été abandonné par sa défense, Sullivan Péan a évité à sa formation de concéder le break au retour des vestiaires sur une nouvelle tentative du goleador auxerrois (48'). Dans la foulée, Matthias Autret était expulsé pour avoir empêché, illicitement, Ali Abdi de filer au but. Incontestablement, l'un des tournants de cette confrontation. "Il y a eu du taff. J'ai essayé de faire du mieux possible. Si je peux aider l'équipe, tant mieux", a sobrement commenté l'ultime rempart du SMC. Débarrassé de la pression du maintien depuis plusieurs semaines, l'ex-coach angevin a décidé de donner du temps de jeu à son jeune portier en cette fin de saison, lui, qui n'avait été aligné que contre Nîmes, à la mi-février, jusqu'à présent.

Rémy Riou sur le départ, Yannis Clementia prolongé

"C'est bien de souligner la prestation de Sullivan, il faut le faire. Ça n'a pas toujours été le cas avec les gardiens précédents", a répondu, de son côté, Stéphane Moulin, référence aux critiques, injustifiées à ses yeux, dont fait l'objet Rémy Riou depuis le coup d'envoi du championnat. Alors qu'il aura encore certainement des occasions de s'illustrer d'ici le 14 mai, clap de fin de cet exercice 2021-2022, Sullivan Péan va-t-il convaincre le staff de lui confier le statut de titulaire la saison prochaine ? "Oui, c'est mon objectif", ne cache pas le principal intéressé qui ne s'est pas, pour autant, trop étendu sur le sujet. "Je prends le temps de jeu qu'il y a à prendre. J'ai toujours eu ma ligne directrice, je ne lâcherai pas. Je vais continuer à travailler".

Au Stade Malherbe, la question est brûlante. Une chose est sûre, arrivant au terme de son contrat, Rémy Riou ne défendra plus les couleurs « Rouge et Bleu » à partir du 1er juillet. N°3 dans la hiérarchie, Yannis Clementia - très apprécié en interne - a, lui, prolongé jusqu'en 2025. Reste le cas Sullivan Péan (sous contrat jusqu'en 2024), chouchou du public depuis le rôle majeur qu'il a tenu dans le maintien du club caennais lors de l'exercice précédent. Endossera-t-il le costume de doublure dans l'hypothèse où un nouveau gardien serait recruté ? Fera-t-il l'objet d'un prêt pour qu'il puisse s'aguerrir ou peut-il devenir le premier portier issu du centre de formation à devenir n°1 sur le long terme depuis Fabrice Catherine au début des années 2000 ? Quel que soit le choix des dirigeants caennais, il serait bien inspiré de trancher rapidement.

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