Foot Normand

Alexis Beka Beka : "Quand je joue, j'ai envie de rendre fier mon grand-père"

En marge de l'entretien qu'il nous a accordé, Alexis Beka Beka a pris la pose dans le vestiaire de d'Ornano. ©Damien Deslandes

En cette année 2021, chaque mois, nous allons à la rencontre de l'un des espoirs du Stade Malherbe, qu'il soit déjà un titulaire en puissance de l'équipe première, un néo-professionnel en quête de temps de jeu ou un jeune de la réserve à qui l'on prédit un bel avenir. On parlera de foot mais pas que…

La ville : Evreux

"Je puise ma force de là-bas"

S'il est né à Paris et qu'il a déménagé rapidement dans la région caennaise, Alexis Beka Beka voue une affection particulière pour Evreux ; la ville où réside la majorité de sa famille du côté paternel, son papa y compris. "Depuis tout petit, j'y vais souvent voir mes cousins, mon oncle, ma tante", témoigne le jeune homme. Une habitude qu'il n'a pas perdue en grandissant. "Je m'y rends quasi tous les week-ends après nos matches. Beaucoup de mes potes y vivent. A Evreux, j'ai énormément de soutiens. C'est là-bas que je puise ma force". Bien qu'il n'y ait jamais évolué, le milieu de terrain possède aussi de solides attaches avec le club local : l'EFC 27. "Je connais presque tous ceux qui y jouent". D'ailleurs, à l'occasion d'une rencontre de N3 contre l'AG Caen en début de saison, Alexis Beka Beka avait été entraperçu dans les travées de Venoix pour encourager ses amis.

Une personne qui compte : son grand-père

"Je ne le remercierai jamais assez"

"C'est l'une des personnes à qui je dois le plus". Quand il parle de son grand-père, Alexis Beka Beka a les yeux qui brillent. "Il compte énormément pour moi. Il a toujours été là pour moi. Je ne le remercierai jamais assez". Un grand-père qui l'a conduit à tous ses entraînements, à l'époque du centre de formation, pendant de très nombreuses années. "Il assiste aussi à tous mes matches". Seule la crise sanitaire les prive de ce rituel. C'est désormais, et jusqu'à nouvel ordre, à travers sa télé que ce « papy » observe les prestations de son petit-fils. "Quand je joue, j'ai envie de le rendre fier", lance le Caennais. Qu'Alexis Beka Beka soit rassuré, son grand-père l'est.

Les complices : Kélian Nsona et Jason Bahamboula

"Avec Kélian, on est tout le temps ensemble"

Quasiment de la même génération, titulaires d'un premier contrat professionnel, internationaux en équipe de France jeunes… Alexis Beka Beka et Kélian Nsona partagent de nombreux points communs. Pas étonnant que ces deux joueurs soient extrêmement complices en dehors des terrains. "Avec Kélian, on est tout le temps ensemble", confirme le n°26 des « Rouge et Bleu », également très proche de Jason Bahamboula, un ancien pensionnaire du centre de formation du Stade Malherbe, parti au Portugal (il évolue avec la réserve du Vitoria Guimaraes). Les deux ex-partenaires possèdent les mêmes origines : congolaises (Brazzaville). Dans le vestiaire caennais, Alexis Beka Beka n'a pas uniquement sympathisé avec des collègues de son âge. "Ce que j'adore, c'est faire découvrir mes délires avec tous mes coéquipiers. Par exemple, on rigole beaucoup avec Jonathan (Rivierez)".

Un souvenir : la confrontation contre le Brésil

"Quand j'ai entendu les hymnes…"

Les prédispositions ballon au pied d'Alexis Beka Beka n'ont pas échappé aux radars de la Fédération française. Alors que Sylvain Ripoll, le sélectionneur des Espoirs, garde un œil sur ses performances, le Normand compte déjà, du haut de ses 19 ans, neuf sélections en équipe de France jeunes (U17-U18-U19). L'une d'entre elles l'a plus marqué que les autres. "Contre le Brésil (au Tournoi de Toulon, en juin 2019). Quand tu joues au foot, que tu aimes le foot, affronter le Brésil, ça fait forcément quelque chose. Quand j'ai entendu les hymnes…", raconte, aujourd'hui encore avec un grand sourire, le milieu de terrain. Une confrontation particulière aussi sur le plan sportif. "En face, c'étaient les U23. Ils étaient tous professionnels (les mini-Bleus, U18 à l'époque, s'étaient inclinés 4-0)".

Ces rassemblements internationaux, en Espagne et au Danemark, ont donné à Alexis Beka Beka le goût du voyage. "J'ai envie de découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures". Mais avant de traverser le globe, ce pur produit du centre de formation du SMC (il a intégré l'école de foot des « Rouge et Bleu » dès l'âge de 7 ans après une saison à Verson) veut d'abord découvrir les nations voisines de la France. Prochaine destination ? "L'Angleterre".

Un geste : le tacle glissé

"Une manière de montrer à mes adversaires que je suis présent"

Souvent loué pour sa qualité de passes capable de transpercer des lignes, Alexis Beka Beka se distingue également par un autre geste technique : le tacle glissé. Avec cette « arme », le milieu de terrain récupère un nombre conséquent de ballons. Des tacles souvent plein d'engagement qui ne sont pas toujours du goût du corps arbitral ; le jeune caennais étant assez régulièrement sanctionné par le directeur de jeu. "Pour moi, il n'y a pas toujours faute", sourit le principal intéressé. "C'est surtout une manière de montrer à mes adversaires que je suis présent, qu'il va falloir compter avec moi, que je ne vais rien lâcher". Un geste que Pascal Dupraz, son entraîneur, apprécie tout particulièrement : "Ces tacles seraient applaudis en Angleterre", avait-il commenté récemment. Ça tombe bien, le n°26 des « Rouge et Bleu » avoue un léger faible pour la Premier League.

L2. J22 - Chambly (18e - 20 points) / SM Caen (10e - 28 points), samedi 30 janvier à 19 heures au Stade Pierre-Brisson à Beauvais.

Alexis Beka Beka

Alexis Beka Beka

> Né le 29 mars 2001 à Paris.

Défenseur - milieu de terrain. Droitier. 1,78 m pour 74 kg.

Parcours : Verson (2007-2008), SM Caen (depuis 2008, école de foot-centre de formation-professionnel).

Sous contrat jusqu'en 2023.

International en équipe de France jeunes (U17-U18-U19).

Quitter la version mobile