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Anthony Gonçalves : "Je suis un soldat du club"

Suspendu contre Troyes, Anthony Gonçalves effectue son retour dans le groupe caennais pour le déplacement à Lens.

En trois saisons sous le maillot strasbourgeois, Anthony Gonçalves - ici, pourchassé par Baisama Sankoh - a disputé 47 matches de L1, a connu un titre de champion de France de L2 et une victoire en Coupe de la Ligue.

Quel est votre sentiment après ce court succès 1-0 aux dépens de Nancy ?

"Sincèrement, ça fait du bien de gagner 1-0. C'est peut-être bizarre ce que je dis. Mais lors du dernier match à domicile, on avait deux buts d'avance et on s'est fait reprendre (J15. 3-3 contre Le Mans le 22 novembre). Cette victoire nous fait énormément de bien. Ce groupe le mérite. Et quand je parle de groupe, j'inclus tous les joueurs de l'effectif, y compris  ceux qui ne sont pas forcément dedans. Ils nous poussent à nous donner à fond et à nous montrer performants. Ce soir (lundi), on a été solides, on a fait preuve d'intelligence tactique pour préserver ce score. On a su imposer notre style à la maison avec un kop vraiment derrière nous. Quand on se sent soutenus comme ça, ça permet de faire de très belles choses".

"Si ça dérange certains qu'on soit heureux après une victoire contre Nancy ou Orléans, et bien désolé pour eux"

D'ailleurs, après avoir mangé votre pain noir pendant de nombreuses semaines, vous ne boudez pas votre plaisir de partager votre bonheur avec les supporters...

"Aujourd'hui, on essaie de faire revenir les supporters avec nous. Depuis quelques matches, on y arrive. La communion à la fin, personnellement, je le faisais après chaque victoire à Strasbourg. Je n'attendais pas d'être premier pour saluer le mur bleu. On a le droit d'être heureux. Si ça dérange certains qu'on le soit après une victoire contre Nancy ou Orléans, et bien désolé pour eux. On s'attarde trop souvent sur le négatif. Laissons les mauvaises choses de côté. Savourons. Il y a tellement de merde autour de nous, si on peut s'évader le temps d'un instant".

Même si vous êtes désormais invaincus depuis huit journées (3V-5N), on attend encore plus de l'équipe, principalement, dans son animation offensive. Contre Nancy, vous vous êtes procuré très peu d'occasions franches...

"Je pense qu'on a affiché une certaine qualité technique dans ce match. On est parvenus à enchaîner quelques séquences pour déstabiliser ce bloc nancéien. On a obtenu pas mal de situations intéressantes avec notamment des centres d'Adama (Mbengue) ou de Steeve (Yago). Et comme nous l'a dit le coach (Pascal Dupraz) à la mi-temps, on a manqué de présence dans la surface. Il ne faut pas oublier qu'il y avait une belle équipe en face. Dans l'état d'esprit, dans la générosité, dans la combativité, on a répondu présent. Ce sont des éléments qu'il faut garder pour grappiller encore des points d'ici la trêve. Il faut en prendre le maximum pour passer les fêtes au chaud avec nos familles et nos proches. Maintenant, il ne faut surtout pas se croire arrivé, ni s'enflammer. Il faut garder cette insouciance. Sinon, on va foncer dans le mur".

Depuis le début de la saison, vous vous signalez par votre volume de courses, votre combativité, votre travail défensif mais on a l'impression de l'extérieur que vous pourriez apporter plus dans l'animation offensive, ballon aux pieds, dans la projection vers l'avant...

"Des tribunes, vous pouvez avoir le sentiment que je pourrais en faire plus mais il y a toujours un souci d'équilibre à préserver"

"Tu peux toujours apporter plus, y compris dans la projection. Mais on a aussi d'autres joueurs capables de le faire. Des tribunes, vous pouvez avoir le sentiment que je pourrais en faire plus mais il y a toujours un souci d'équilibre à préserver. Quand je me permets de monter, c'est parce que les gars derrière moi ont fait le taf, qu'il y a une sécurité. En tant que cadre, que capitaine, j'en suis garant. Tu ne peux pas te permettre de faire n'importe quoi. Tu ne peux pas te dire, je vais me projeter et je m'en fous de ce qui se passe derrière. Je ne suis pas là pour qu'on parle de moi ou pour avoir des statistiques extraordinaires. Je préfère qu'on mette en avant le petit Nicho (Gioacchini) qui a marqué ce soir (lundi).

On ne vous pas encore entendu depuis le départ de Rui Almeida (fin septembre). Pendant son court mandat, beaucoup de choses nous ont interrogés à commencer par votre positionnement comme piston droit...

"Comme je l'ai dit à mon arrivée, je suis un soldat du club, un joueur de l'ombre. Il y avait un coach en place qui avait décidé de me faire jouer à ce poste. Un poste que j'avais déjà occupé à Strasbourg (son précédent club, où il a évolué entre 2016 et 2019). Quand je suis sur le terrain, j'essaye de donner le maximum. Pour revenir à cette période, je trouve qu'on a manqué de réussite sur certains matches. Je pense qu'on aurait mérité de prendre plus de points. Aujourd'hui, je joue à un autre poste. Mais de toute façon, je ne suis rien sans mes collègues. J'ai besoin d'avoir des gars autour de moi pour me permettre de m'exprimer du mieux possible".

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