Le technicien caennais a été congédié de son poste ce dimanche
Avec le renvoi de Nicolas Seube, c'est une certaine conception du Stade Malherbe qui disparaît
Presque 25 ans en « Rouge et Bleu » balayé dans un communiqué de quatre lignes (en étant large) ! Voici comment l'aventure de Nicolas Seube s'est terminée au Stade Malherbe. Ce dimanche 29 décembre, le club caennais a annoncé « la fin de sa collaboration » avec le technicien normand. Alors que la rumeur du renvoi de Nicolas Seube a circulé à plusieurs reprises depuis le rachat du SMC par Kylian Mbappé, l'été dernier, les nouveaux dirigeants malherbistes ont, cette fois-ci, bel et bien, actionné le levier du remplacement de l'entraîneur. En apparence, le recordman du nombre de matches disputés sous le maillot « Rouge est Bleu » (520 apparitions) paye les mauvais résultats de l'équipe depuis le début du championnat. A la trêve de Noël, les partenaires de Romain Thomas ont basculé en position de barragiste (16e), à deux points du premier non-relégable. Mais les mauvaises langues (ou pas) affirmeront que son sort était scellé depuis fort longtemps, depuis le changement d'actionnariat. La fantastique remontée au classement opérée la saison passée sous ses ordres (de la 16e à la 6e place, à une longueur des play-off) n'a pas pesé bien lourd à l'heure du bilan. Preuve que dans le football, plus que dans tout autre domaine, on a la mémoire courte. Au-delà de la question de la dynamique actuelle, avec ce départ, c'est une certaine conception du SMC qui disparaît, au grand regret de certains supporters caennais, nostalgiques d'une époque qui semble révolue. Espérons pour le Stade Malherbe que son Etat-major et le président Ziad Hammoud ont mesuré toutes les conséquences de leur décision, extrêmement impopulaire auprès d'une grande majorité du public de d'Ornano. Désormais, ce sont eux qui se retrouvent en première ligne. Seront-ils à la hauteur ?
Nicolas Seube sera resté 13 mois à la tête du Stade Malherbe, pour un bilan en Ligue 2 de 17 victoires, six matches nuls pour 16 défaites. ©Damien Deslandes