Brahim Traoré a toujours eu un temps d'avance
Même s'il a toujours eu un temps d'avance depuis son arrivée au Stade Malherbe en 2017, sa présence dans les « 18 » constitue peut-être la plus grande surprise dans le groupe de Fabrice Vandeputte. Et pour cause, du haut de ses 17 ans, Brahim Traoré, sous contrat aspirant jusqu'en 2022, ne compte qu'un seul match avec la réserve, en N2 (le 10 octobre contre Vannes). Toutefois, il ne faut pas s'y tromper, le jeune homme qui a tapé dans ses premiers ballons à Céaucé est considéré depuis longtemps comme l'un des plus solides espoirs du centre de formation caennais. Ses huit sélections en équipe de France U16 en attestent. "C'est Jeff (Péron, le responsable de la préformation) qui l'avait repéré quand il était à Flers. Quand on l'a rencontré, on a tous été séduits par le joueur, par la personne et par sa famille. Il est très bien entouré", souligne Matthieu Ballon, son éducateur chez les U17. Malgré la concurrence de Guingamp et de Rennes à l'époque, le SMC l'avait convaincu de rejoindre son projet.
Depuis, il ne cesse de franchir les étapes plus vite que la moyenne. Cette saison, Pascal Dupraz l'a régulièrement convoqué avec les « pros » pour participer à des entraînements. Milieu de terrain à la base ; un poste où il est régulièrement utilisé chez les mini-Bleus par le sélectionneur José Alcocer, Brahim Traoré peut également évoluer en charnière centrale ou comme latéral droit. C'est d'ailleurs à l'une de ces deux places qu'il pourrait débuter la rencontre contre Pau. "C'est un couteau suisse. Il a une grande capacité à s'adapter", indique Matthieu Ballon qui ne tarit pas d'éloges à propos de son ancien protégé. "Déjà, c'est un bosseur. Il possède une très bonne compréhension du jeu. Comme il a les deux pieds, ça lui donne une certaine habileté. Physiquement, il est puissant et assez mobile ce qui lui permet de rattraper des coups. Il est aussi très fort dans les duels et son jeu de tête est performant". En dépit de son jeune âge, l'Ornais d'origine est déjà doté d'une morphologie impressionnante.
Ilyes Najim est en train de rattraper le temps perdu
Bien qu'il soit plus vieux de 18 mois que Brahim Traoré, Ilyes Najim (18 ans), sous contrat stagiaire jusqu'en 2022, n'est guère plus expérimenté avec quatre apparitions avec la réserve, N3 et N2 confondues. Il faut dire que depuis qu'il a posé ses valises en Normandie, l'ex-pensionnaire du pôle espoirs de Clairefontaine a joué de malchance. Ayant déjà souffert d'une maladie de croissance (Osgood-Schlatter) durant sa jeunesse qui a freiné sa progression, le milieu offensif, originaire de la région parisienne, a été victime d'une double fracture d'un avant-bras chez les U17. Comble de son malheur, il a rechuté la saison suivante. "Ilyes a été arrêté pendant longtemps. Ce ne fut pas facile pour lui. Mais à force de travail et avec une grande détermination, il est revenu. Il a beaucoup mûri", témoigne Matthieu Ballon.
Percutant, rapide, capable d'éliminer en un contre un, Ilyes Najim, qui évolue principalement comme excentré droit (sur son bon pied) dispose d'un profil prisé au haut niveau. "Il peut demander le ballon dans les pieds ou dans la profondeur", précise l'éducateur des U17 du Stade Malherbe qui reconnaît, néanmoins, que le jeune caennais possède encore une solide marge de progression. "Ilyes doit gagner en efficacité dans la zone de finition, dans la zone où la densité est la plus forte, que ce soit en marquant ou en faisant marquer". Une lacune à gommer qu'on voit souvent avec des joueurs de ce type. Toutefois, ses caractéristiques de dynamiteur pourraient rendre de précieux services au SMC dans des fins de match assez tendus.
Andreas Hountondji respecte ses temps de passage
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Fabrice Vandeputte connaît particulièrement bien Andreas Hountondji. Le nouveau coach du Stade Malherbe avait recruté le jeune attaquant originaire de région parisienne à l'époque où il était le directeur d'un centre de formation à Bourg-en-Bresse en pleine construction. Mais la relégation en N1 du club burgien en 2018 a fait capoter l'affaire. Arrivé à Caen la saison suivante, l'ex-responsable de la réserve l'a recommandé à son nouvel employeur. Mis à l'essai à la Toussaint, celui qui défendait les couleurs de Torcy auparavant s'est engagé dès le mois de janvier 2019 avec le SMC. Et l'acclimatation a été express avec une douzaine de buts chez les U17 dont un quadruplé contre Chambly à Venoix. "Chez les jeunes, il a fait preuve d'une grande efficacité. On l'a beaucoup utilisé en pointe ou alors en deuxième attaquant, en soutien de l'avant-centre", indique Matthieu Ballon, son premier éducateur sous le maillot « Rouge et Bleu ». "Andreas sent bien le jeu, il réalise des appels de balle intéressants. Il est toujours bien situé dans la zone de finition".
Ce n'est que lors de son passage en senior que le Francilien a commencé à s'excentrer. Des trois espoirs que nous vous présentons, il s'agit incontestablement du plus expérimenté. Et pour cause puisqu'Andreas Hountondji (18 ans), membre comme Ilyes Najim de la génération 2002, affiche déjà 23 apparitions avec la « B » (N3-N2) pour sept buts. Surtout, ce jeune attaquant a déjà effectué son baptême du feu chez les « pros ». Il y a un an et demi (en novembre 2019), il avait été titularisé par Pascal Dupraz au 6e tour de la Coupe de France face à Mûrs-Erigné, pensionnaire de R2 (qualification 6-0 du Stade Malherbe). La semaine dernière, lors de la confrontation avec l'équipe de France U18, Andreas Hountondji, sous contrat stagiaire jusqu'en 2022, s'est de nouveau signalé en frappant la barre quasi d'entrée. En espérant pour le club normand que la prochaine soit au fond.
> L2. J31 - SM Caen (14e - 35 points) / Pau (16e - 31 points), samedi 3 avril à 20 heures au Stade Michel-d'Ornano.