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Cette fois-ci, le Stade Malherbe a vraiment touché le fond

Victime de maux de tête en seconde période, Malick Tchokounté a été contraint de quitter ses coéquipier prématurément.

Victime de maux de tête en seconde période, Malick Tchokounté a été contraint de quitter ses coéquipiers prématurément. Touché aux ischio-jambiers, Romain Genevois a également rejoint le banc.

Honteux, pitoyable, dramatique..., les qualificatifs manquent suite à la débâcle du Stade Malherbe. "On n'a jamais été dans l'abandon comme ce soir. C'est l'une des premières fois où j'ai senti que nous n'avions pas d'équipe", reconnaissait Fabien Mercadal. Un entraîneur impuissant pour relancer un collectif au point mort depuis des semaines et dont la question du maintien à son poste va inéluctablement se poser alors que se profile une trêve internationale. Bien sûr, il ne s'agit pas de faire porter au coach caennais l'entière responsabilité de cet échec mais force est de constater qu'à ce rythme, les Caennais vont droit dans le mur.

"C'est l'une des premières fois où j'ai senti que nous n'avions pas d'équipe"

Un club normand qui possède une faculté incroyable à se tirer une balle dans le pied revêtant presque de l'art. Quand il ne se fait pas expulser l'un des siens prématurément comme le week-end précédent à Rennes ou se voit priver de son atout offensif n°1 pour un carton jaune stupide (Casimir Ninga en l'occurrence), le club normand réussit le tour de force d'encaisser un but gag après moins de cinq minutes. Pourtant, l'un des rares à être irréprochable sur le terrain ces derniers mois, Brice Samba plombait sa formation avec une faute de main sur cette frappe, pourtant anodine, de Romain Hamouma (0-1, 4').

Une ouverture du score stéphanoise qui tétanisait les coéquipiers de Fayçal Fajr. "Ça nous a sapé le moral", estimait Fabien Mercadal. Incapables d'aligner trois passes consécutives, les locaux concédaient (trop) rapidement le break. Profitant d'un mauvais alignement de l'arrière-garde adverse, Romain Hamouma s'échappait côté gauche. Son centre à ras de terre était repris comme à la parade par Robert Beric (0-2, 20'). Intenable sur le front de l'attaque, le n°21 Stéphanois enfonçait encore un peu plus le SMC à la demi-heure de jeu. Profitant d'une touche rapidement jouée, l'ancien de la maison « Rouge et Bleu » décalait Arnaud Nordin dont le tir croisé du gauche faisait mouche (0-3, 30').

Les Caennais occupent la place de lanterne rouge

Pour rappel, les « Verts » s'étaient présentés à d'Ornano sans sept éléments dont six titulaires en puissance et restaient sur une série de trois défaites lors de ses quatre dernières sorties. Certes, contre le PSG, Marseille et Lille ; de très bonnes écuries de Ligue 1. Tout le contraire de ce Stade Malherbe-là. Pour couronner le tout, Romain Genevois, touché aux ischio-jambiers, était contraint de rejoindre les vestiaires prématurément (38'). Au regard du spectacle cataclysmique proposé par Caennais, les sifflets ainsi que les appels à la démission du président Gilles Sergent ne tardaient pas à tomber des tribunes. Une partie du Kop, pliant ses banderoles, quittait même le stade avant la mi-temps !

"J'ai la même analyse que les supporters. Si on continue comme ça, on va en Ligue 2"

Dans une enceinte complètement éteinte où seuls les fans stéphanois donnaient de la voix, la seconde période ressemblait à une lente agonie pour les « Rouge et Bleu ». Malgré un changement tactique avec un passage en 4-4-2 et des couloirs animés par Frédéric Guilbert et Fayçal Fajr, ils se montraient incapables de se procurer la moindre opportunité. Pire, ils buvaient le calice jusqu'à la lie avec deux nouvelles réalisations des visiteurs dans les ultimes minutes signées Lamine Ghezali et Valentin Vada (0-5, 91').

Un match qui se terminait sous l'air « On est en Ligue 2 » entonné avec ironie par la poignée de supporters resté en tribune Borrelli. "Cette soirée nous fait très mal. J'ai la même analyse qu'eux. Si on continue comme ça, on sera relégués", abondait Fabien Mercadal dont les joueurs ont quitté d'Ornano sous protection policière. Avec cette correction conjuguée au succès de Guingamp aux dépens de Dijon (1-0), soit ses deux concurrents directs dans la lutte pour la place de barragiste, le club normand occupe, désormais, la place de lanterne rouge. Jamais le SMC n'était descendu aussi bas cette saison. Et il faut être clair, il ne mérite pas autre chose.

Ligue 1. 29e journée (samedi 16 mars)

SM Caen - Saint-Etienne 0-5

Stade Michel-d'Ornano. 18 276 spectateurs.

Mi-temps : 0-3.

Arbitrage de M. Florent Batta.

Buts : Hamouma (4'), Beric (20'), Nordin (30'), Ghezali (86'), Vada (91').

> SM Caen : Brice Samba (g) - Romain Genevois (Younn Zahary, 41'), Jonathan Gradit, Alexander Djiku, Frédéric Guilbert - Ismaël Diomandé - Enzo Crivelli, Saïf-Eddine Khaoui, Fayçal Fajr (cap), Evens Joseph (Emmanuel Imorou, 46') - Malik Tchokounté (Claudio Beauvue, 64'). Remplaçants : Erwin Zelazny (g) - Jessy Deminguet, Prince Oniangué, Jan Repas. Entraîneur : Fabien Mercadal.

Saint-Etienne : Stéphane Ruffier (g) - William Saliba, Neven Subotic, Timothée Kolodziejczak, Pierre-Yves Polomat - Yann M'Vila, Youssef Aït Bennasser - Arnaud Nordin (Valentin Vada, 74'), Rémy Cabella, Romain Hamouma (Lamine Ghezali, 78') - Robert Beric. Remplaçants : Jessy Moulin (g) - Mickaël Panos, Kenny Rocha - Makhtar Gueye, Charles Abi. Entraîneur : Jean-Louis Gasset.

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