Entre l'absence de résultat, la cohabitation (imposée ?) avec Rolland Courbis et une communication loin d'être toujours maîtrisée, Fabien Mercadal a vécu un exercice pour le moins compliqué pour son baptême du feu en Ligue 1. "Comme tout le monde, j'ai souffert. Je le sais. Je suis fatigué", a reconnu le coach caennais. Une fatigue qui a gagné l'ensemble du groupe si l'on se fie à ses propos. "C'est nerveux. Quand vous passez toute une saison à tenter de recoller, à batailler, à lutter... On a manqué de fraîcheur et parfois de lucidité". Une saison ratée sanctionnée donc d'une descente en Ligue 2 après cette énième défaite contre Bordeaux (1-0).
"C'est un choc pour le club. Cette relégation fait terriblement mal. Je ressens de la tristesse. Le club était habitué à la Ligue 1 depuis longtemps (il était remonté en 2014). Avant nous, des gens avaient bien travaillé pour le maintenir. Nous, on a échoué dans cette mission", lâche l'ex-technicien du Paris FC. "Il ne nous a pas manqué grand-chose. Ça se joue à un but. On a tenté une association en cours de saison avec Rolland (Courbis). Ça a failli fonctionner. J'y ai cru. On y a tous cru. Mais on n'est pas allés au bout. Il nous aurait fallu un peu plus de force pour aller chercher cet exploit. Car vu d'où on est partis, ça en aurait été un (de se sauver)".
Il n'a pas fui ses responsabilités
A l'heure du bilan, Fabien Mercadal ne fuit pas ses responsabilités. Bien au contraire. "On n'est pas là pour se cacher. On va rencontrer les dirigeants demain (ce samedi) et on va assumer nos responsabilités. Elles sont partagées. Mais en tant que coach, une grande partie des responsabilités m'incombe", analysait le natif de Manosque en conférence de presse d'après-match, actant déjà quasiment la fin de l'aventure. "Il faut être honnête intellectuellement pour prendre les décisions qui servent l'intérêt du club". Un départ qui a été officialisé ce samedi après-midi.
Nommé un peu à la surprise générale il y a un an pour succéder à Patrice Garande dans un climat de crise interne sans précédent au SMC avec l'arrivée d'une nouvelle direction quelques semaines avant, Fabien Mercadal - qui n'a jamais entraîné en L1 auparavant ni joué d'ailleurs - n'aura jamais réussi à prendre la pleine mesure de son environnement. "Je me sentais attendu. Beaucoup de choses ont été dites et écrites. J'avais envie de faire mentir les pronostics du début de saison. Aujourd'hui, je suis obligé de constater que les gens qui avaient pronostiqué notre relégation avaient raison".