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Dans la lutte pour le maintien, Malherbe a perdu une bataille...

Titularisé pour la première fois en charnière centrale, Jonathan Gradit - solide dans les duels et propre dans ses relances - a constitué l'une des rares satisfactions de la soirée caennaise. ©Photo d'archives

Titularisé pour la première fois en charnière centrale, Jonathan Gradit - solide dans les duels et propre dans ses relances - a constitué l'une des rares satisfactions de la soirée caennaise. ©Photo d'archives

Fabien Mercadal espérait des cris de joie dans le vestiaire, il n'aura eu que des larmes. Face à une formation amiénoise qui restait sur cinq défaites consécutives toutes compétitions confondues dont quatre en championnat et qui ne s'était plus imposée à domicile depuis le... 6 octobre (!), le Stade Malherbe a sérieusement compromis son avenir en Ligue 1. "Je ne comprends toujours pas comment on a fait pour perdre ce match", n'en revenait pas le patron technique du SMC. Pour ce rendez-vous capital dans la course au maintien entre deux concurrents directs comptant un nombre de points identique avant le coup d'envoi (18), Fabien Mercadal avait pourtant procédé à des choix forts.

"Je ne comprends toujours pas comment on a fait pour perdre ce match"

Tout d'abord en réinstaurant le 4-3-3 avec une sentinelle devant la défense. Un système qu'on n'avait plus vu depuis la mi-décembre, et la réception de Toulouse, quand Prince Oniangué s'était blessé au ménisque du genou droit. Tout sauf un hasard si le retour du schéma préférentiel du coach caennais correspondait à la première titularisation de l'international congolais sur cette année 2019. L'ex-entraîneur du PFC qui avait aussi décidé d'aligner Jonathan Gradit en charnière centrale ; Paul Baysse, en difficulté depuis plusieurs semaines, s'asseyant sur le banc.

Alors que les « Rouge et Bleu » étaient plutôt bien rentrés dans les débats à l'image de cette demi-volée de Saîf-Eddine Khaoui (4') ou de cette tentative de Casimir Ninga (14'), le bloc normand reculait progressivement comme lors de sa précédente sortie en L1 à Montpellier il y a deux semaines. Mais en dépit d'une poignée de situations chaudes (16', 27', 31'), l'arrière-garde des visiteurs ne se montrait guère inquiétée. Toutefois, le SMC frôlait la correctionnelle juste avant la pause. Profitant d'une remise de Sehrou Guirassy (commettant au passage une faute sur Alexander Djiku), Eddy Gnahoré - seul à l'angle des 5,50 mètres - expédiait sa frappe dans les travées de la Licorne (43').

Piégé comme des « bleus » sur un corner joué à deux

Coutumiers des entames catastrophiques au retour des vestiaires (dix buts encaissés entre la 46' et la 60'), le club normand franchissait le premier quart d'heure sans encombre. Cependant, les coéquipiers de Prince Oniangué ne tenaient pas beaucoup plus longtemps. Dans une partie de plus en plus cadenassée où les deux camps hésitaient à prendre des risques par peur de perdre le maigre pécule préservé, il ne pouvait y avoir qu'un coup de pied arrêté pour débloquer le tableau d'affichage. Et sur un corner joué rapidement à deux sur lequel ils manquaient de concentration, les « Rouge et Bleu » se faisaient punir comme des « bleus ». Sur un centre de Saman Ghoddos, Moussa Konaté ouvrait le score en devançant Frédéric Guilbert de la tête (1-0, 63').

"Quand tu tombes, le plus dur, c'est de se relever. Il faut faire l'effort tous ensemble"

Deux attaquants picards qui signaient un « come-back » gagnant après avoir été réquisitionné par la Coupe d'Asie pour le premier et avoir été éloigné des terrains pendant trois mois pour le second. Sonnés, groggy, pratiquement KO debout, les Caennais - passant en 4-4-2 dans les dix dernières minutes - lançaient toutes leurs forces sur le pré avec les rentrées de Claudio Beauvue, Yacine Bammou puis Evens Joseph. Pour un résultat... quasi-inexistant ! Seul un coup de tête du Guadeloupéen, suite à un centre de son partenaire marocain, sollicitait Régis Gurtner (88').

Avec cette quatrième défaite de rang en Ligue 1 (ce qui ne lui était jamais arrivé depuis sa remontée en 2014), le Stade Malherbe bascule en position de barragiste (18e), et sera peut-être même relégable dimanche soir si Monaco ne ramène, ne serait-ce, qu'un nul de son déplacement à Montpellier. Jamais l'équipe de Fabien Mercadal n'avait été aussi mal classée depuis... la 1re journée et son revers 3-0 sur la pelouse du Parc des Princes. "Quand tu tombes, le plus dur, c'est de se relever", soufflait le coach normand en conférence de presse. "Il faut faire l'effort tous ensemble pour inverser cette tendance négative". Mercredi soir contre le FC Nantes, son collectif sera dans l'obligation de l'emporter sous peine de peut-être jamais s'en remettre.

Ligue 1. 24e journée (samedi 9 février)

Amiens - SM Caen 1-0

Stade de La Licorne. 9 373 spectateurs.

Mi-temps : 0-0.

Arbitrage de M. Eric Wattellier.

But : Konaté (63').

> Amiens : Régis Gurtner (g) - Emil Krafth, Prince-Désir Gouano (cap), Jordan Lefort, Bakaye Dibassy - Steven Mendoza (Erik Pieters, 92'), Eddy Gnahoré, Thomas Monconduit, Saman Ghoddos - Serhou Guirassy (Alexis Blin, 88'), Moussa Konaté (Cheick Timité, 68'). Remplaçants: Matthieu Dreyer (g) - Khaled Adenon, Oualid El-Hajjam, Gaoussou Traoré. Entraîneur : Christophe Pelissier.

SM Caen : Brice Samba (g) - Frédéric Guilbert, Jonathan Gradit, Alexander Djiku, Adama Mbengue - Ismaël Diomandé, Prince Oniangué (cap, Evens Joseph, 81'), Fayçal Fajr - Saîf-Eddine Khaoui (Yacine Bammou, 70'), Enzo Crivelli (Claudio Beauvue, 70'), Casimir Ninga. Remplaçants : Erwin Zelazny (g) - Paul Baysse, Baisama Sankoh, Malick Tchokounté. Entraîneur : Fabien Mercadal.

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