> Fabrice Clément, président du SM Caen : "Est-ce que cette décision (de suspendre Rui Almeida de ses fonctions d'entraîneur) était devenue inéluctable ? Quand on regarde notre bilan, oui. On n'a qu'une victoire (aux dépens de l'AC Ajaccio, J3. 2-1). Et quand on voit les conditions dans lesquelles on l'a obtenue avec un gardien (Rémi Riou) en état de grâce. C'est vrai qu'on peut dire qu'il n'y a que neuf journées disputées mais dans mon esprit, je me dis que ça fait la moitié des matches aller. Dans le sport de haut niveau et encore plus dans le football professionnel, il n'y a qu'une seule chose qui compte : ce sont les résultats.
Il ne s'agit absolument pas de remettre en cause la compétence ou la personne de Rui car ça serait lui manquer de respect. On assume complètement de l'avoir recruté. Comme on assume complètement de prendre cette décision. Ça n'a pas fonctionné. On reconnaît notre erreur. En tant que président, je me suis trompé. En tant que président, je dois réfléchir en terme de club. Et mon devoir est de le protéger ainsi que ses salariés, ses supporters, ses partenaires, ses actionnaires... C'est pourquoi avec Yohan (Eudeline, le directeur sportif) et Arnaud (Tanguy, le directeur général), on a pris cette décision. Sincèrement, je sentais le club en danger. On ne pouvait pas prendre de risques.
Notre volonté est d'engager un coach le plus rapidement possible (l'état-major caennais a des rendez-vous avec des représentants d'entraîneur dès ce samedi à Paris). Depuis hier soir (vendredi), on a redéfini le profil dont on a besoin. En attendant, on a demandé à Fabrice (Vandeputte, l'actuel responsable de la réserve en N3*) de préparer des séances pour le début de la semaine prochaine".
*Ne disposant pas du BEPF, le diplôme pour exercer chez les professionnels, Fabrice Vandeputte ne peut pas diriger une équipe de Ligue 2 sur le long terme. Le Stade Malherbe dispose de quatre semaines pour se mettre en conformité avant de se voir infliger une amende à chaque match (environ 10 000 €).