Quel avenir pour Fabrice Vandeputte ?
De retour à la tête de la réserve la saison prochaine
Après huit matches à la tête de l'équipe première (1V-3N-4D), l'intérim de Fabrice Vandeputte, qui avait succédé à Pascal Dupraz le 23 mars, a pris fin samedi soir. Toutefois, l'aventure en « Rouge et Bleu » du technicien originaire de Mazingarbe dans le Pas-de-Calais devrait se poursuivre... avec la réserve. En conférence de presse d'après-match, le coach, en Normandie depuis 2018, a révélé qu'il avait reçu une proposition de prolongation de la part de ses dirigeants pour diriger de nouveau la « B », quittée il y a à peine deux mois. "Même s'il n'y avait pas eu de services rendus (sous-entendu de maintien), je pense que je serais resté. C'est prévu".
Faute du diplôme nécessaire (il n'a pas été retenu dans la promotion du BEPF pour la deuxième année consécutive), il convient de rappeler que Fabrice Vandeputte n'est pas à autoriser à exercer dans le monde professionnel (L1-L2-N1). Pour qu'il puisse s'asseoir sur le banc caennais, les dirigeants du SMC se sont acquittés d'une amende de 12 500 € par match, soit 100 000 € au total. En fin de contrat au 30 juin, comme son homologue Ch'ti, Cédric Hengbart, son adjoint en Ligue 2 comme en N2, s'est, lui aussi, vu proposer de continuer. Idem pour Sébastien Moncé(1), l'entraîneur des gardiens du centre de formation, qui arrive également au terme de son bail.
(1)Comme Eddy Costil, Sébastien Moncé est titulaire du CEGB ; diplôme obligatoire pour qu'un centre de formation soit homologué en catégorie 1A, catégorie à laquelle appartient celui du Stade Malherbe.
Quel directeur pour le centre de formation ?
Et si une piste interne était privilégiée...
A l'évocation du futur directeur du centre de formation du Stade Malherbe ; un poste inoccupé depuis la fin de l'aventure de Stéphane Nado en novembre, son nom revenait comme un boomerang. Ayant déjà occupé cette fonction à deux reprises à Caen (1998-2002 puis une poignée de mois en 2014), Nasser Larguet (62 ans), car il s'agit, bien évidemment de lui, a indiqué à nos confrères de Sport à Caen qu'il ne reviendra pas en Normandie la saison prochaine. Alors qu'il a été entraperçu dans les travées de d'Ornano en décembre, le technicien marocain va poursuivre sa mission aux commandes du centre de formation de Marseille où il dispose d'un CDI. Dans ce dossier, il n'est pas impossible que son intérim, plutôt convaincant, à la tête de l'équipe première de l'OM, en janvier-février, ait bouleversé la donne.
Toujours est-il que le SMC, qui bénéficie actuellement d'une dérogation de la part de la DTN, n'a pas de directeur pour son centre de formation. L'Etat-major du Stade Malherbe recherche un homme capable de tisser des passerelles entre la formation et les « pros », bien entendu, mais aussi entre la préformation et la formation. Dans un contexte de récession économique, plutôt que de faire appel à une solution extérieure, le président Olivier Pickeu pourrait finalement opter pour une option interne. Ils sont trois à disposer du diplôme requis (ou en passe de l'être) : Fabrice Vandeputte, qui n'avait pas trouvé d'accord avec ses dirigeants en décembre pour assurer la suite de Stéphane Nado, Nicolas Seube, qui va suivre sa deuxième année de formation du BEFF(2) à Clairefontaine (Brevet d'entraîneur formateur de football), voire Stéphane Pilard, directeur des activités de l'association depuis 2019.
(2)Pour les centres de catégorie 1A, la DTN impose d'avoir deux titulaires du BEFF. Une réforme se trouve dans les cartons pour porter ce nombre à trois.
Qui sera le futur entraîneur du Stade Malherbe ?
Malgré ses démentis, Stéphane Moulin toujours pressenti
"On va écrire un nouveau chapitre de l'histoire du Stade Malherbe avec une nouvelle équipe qu'on va mettre en place rapidement". Interrogé sur la pelouse de d'Ornano suite au succès de son club 2-1 aux dépens de Clermont, Pierre-Antoine Capton, le président du Conseil de surveillance, n'a pas voulu lâcher le morceau. Les dirigeants « Rouge et Bleu » ont indiqué qu'ils officialiseront l'identité de leur nouvel entraîneur la semaine qui suivra l'épilogue des saisons de Ligue 2 et de Ligue 1. Sur les hauteurs de Venoix, c'est un secret de Polichinelle, le président Olivier Pickeu s'est déjà mis d'accord avec l'heureux élu depuis de longues semaines.
Et quand on évoque le dossier du futur coach du SMC, un nom revient en boucle : celui de Stéphane Moulin (53 ans). Alors qu'il s'apprête à refermer un chapitre de 29 années à Angers dont dix à la tête de l'équipe professionnelle, le technicien retrouverait en Normandie Olivier Pickeu ; les deux hommes ont collaboré ensemble pendant 14 ans au SCO. Toutefois, à chacune de ses interventions médiatiques, le principal concerné nie avoir fait son choix. "Je laisse parler les gens parce que tout le monde sait mieux que moi. C'est formidable (il se marre)", a-t-il commenté dans les colonnes de L'Equipe datée de ce dimanche 16 mai. "Si je décide d'aller à Caen, j'irai à Caen, ce n'est pas plus compliqué que ça. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas".
Malgré ces déclarations, Stéphane Moulin est plus que jamais pressenti pour prendre les commandes du Stade Malherbe. Si cette piste se confirmait, il débarquerait avec un staff quasi-complet composé de ses adjoints Serge Le Dizet et Patrice Sauvaget ainsi que du préparateur physique Benoît Pickeu, le frère cadet d'Olivier ! Son aîné n'a fait aucun mystère de sa volonté de le voir le rejoindre au SMC. D'ailleurs, Benoît Pickeu était présent à d'Ornano samedi soir. Cette arrivée, plus que probable, pose la question de l'avenir de Jean-Marc Branger. Cet historique du club, 16 ans d'ancienneté au compteur, se trouve en fin de contrat au 30 juin. Parmi les membres de l'actuel staff, il ne pourrait y avoir qu'un seul « rescapé » en la personne d'Eddy Costil, le responsable des gardiens.