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Face à Guingamp, le Stade Malherbe a-t-il manqué de fair-play ?

Jugé coupable de ne pas avoir rendu le ballon sur la remise en jeu qui a suivi le remplacement sur blessure de Ronny Rodelin, Jessy Pi a été ciblé par les Guingampais après l'égalisation caennaise.

Jugé coupable par le camp d'en face de ne pas avoir rendu le ballon sur la remise en jeu qui a suivi le remplacement sur blessure de Ronny Rodelin, Jessy Pi a été ciblé par Guingamp après l'égalisation caennaise.

Il reste un peu moins d'un quart d'heure à jouer quand Ronny Rodelin, victime vraisemblablement d'un coup, s'écroule au niveau du rond central. En possession du ballon, les Guingampais, dans un premier temps, poursuivent l'action avant que Lebogang Phiri, constant que celle-ci ne pouvant aboutir, sorte le « cuir » pour permettre à son coéquipier d'être remplacé. Problème, sur la touche suivante, le Stade Malherbe ne le rend pas. S'étant enquis de la décision des Caennais au préalable, l'arbitre en avertit, avant que le jeu ne reprenne, le capitaine breton (ce même Lebogang Phiri). Environ 30 secondes plus tard, Malik Tchokounté remettait les deux équipes à égalité pour la plus grande colère de l'En Avant (79').

Auteur de l'ouverture du score peu après la demi-heure de jeu (35'), Yeni Ngbakoto s'est même fait expulser pour avoir bousculé Jessy Pi, le joueur incriminé par le camp d'en face pour ne avoir restitué le ballon en question. "Je l'ai poussé, je l'avoue mais je ne l'ai pas frappé", confiait le n°12 des « Rouge et Noir ». "Je reconnais que ma réaction n'est pas correcte mais ce n'était pas méchant, c'était pour l'interpeller, lui dire que c'était de l'anti-jeu. Ce ne sont pas des images qu'on aime voir dans le football". En rentrant dans le tunnel de Roudourou pour rejoindre leur vestiaire à la fin du match, la délégation normande s'est fait copieusement insulter, y compris par le président guingampais Bertand Desplat ! Joueurs, staff, dirigeants, tout le monde en a pris pour son grade du côté du SMC.

"Certains ne sont pas très fiers en face", Sylvain Didot

"Si ce fait de jeu est avéré, on peut dire que ce n'est pas très fair-play. Certains ne sont pas très fiers en face. Je n'en dirais pas plus sur l'attitude de l'équipe adverse", commentait, froidement, Sylvain Didot avant de revenir sur la joie des visiteurs après cette égalisation, qualifiée "d'exubérante" par certains confrères bretons. "Oui, je l'ai vue. Oui ! Pour quelle raisons ont-ils fait ça ? Vous avez peut-être la réponse. Moi, je ne sais pas", ajoutait, plein de sous-entendus, l'entraîneur de l'EAG*. Son homologue caennais ne partageait pas du tout le même avis. "Est-ce que je comprends la colère de nos adversaires ? Non", répondait Pascal Dupraz.

"Le règlement a été modifié depuis trois ans. C'est à l'arbitre de faire repartir le jeu. Ce n'est signifié nulle part qu'on doit renvoyer le ballon, d'autant plus que les Guingampais l'ont. Autrement, les balles à terre n'existeraient plus. C'est au corps arbitral de faire respecter le règlement. Nous n'avons pas à sortir le ballon. Il n'y a pas de règle, pas d'esprit (répondant à une nouvelle question d'un journaliste sur ce sujet). Stop. Ça fait trois ans (en l'indiquant avec les doigts)". Après la polémique née la saison dernière suite aux craintes de Bertrand Desplat concernant un possible arrangement entre le Stade Malherbe et Angers que Rolland Courbis, le coach normand de l'époque, n'avait pas hésité à décrire comme une "manipulation dégueulasse" dans la course au maintien en Ligue 1ce nouvel épisode ne va pas améliorer les relations entre les deux clubs. Rendez-vous, désormais, le week-end du 21 avril pour le prochain round.

*Ces deux dernières saisons, Pascal Dupraz a été pressenti à plusieurs reprises pour entraîner Guingamp sans jamais, finalement, prendre la direction des Côtes-d'Armor.

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