C'est la première interrogation à laquelle l'état-major caennais va devoir répondre. Arrivé à la tête du club normand il y a un an dans un climat de crise interne sans précédent que les sympathisants de Jean-François Fortin, son prédécesseur, n'ont pas hésité à qualifier de « putsch », Gilles Sergent possède-t-il un avenir à la présidence du Stade Malherbe ? "La question est très prématurée", a balayé d'un revers de la main le principal intéressé devant les médias vendredi soir. Cible privilégiée des supporters et principalement du kop (« Sergent démission » a-t-on encore attendu vendredi soir), le dirigeant n'a pas fui ses responsabilités. Extrait.
"C'est une responsabilité collective et vous avez bien compris que je me mets dedans (...) Aujourd'hui, c'est la colère qui prédomine. Je suis avant tout en colère contre moi. J'éprouve un sentiment de honte". Dans un milieu du football professionnel où les egos sont exacerbés, Gilles Sergent - dont l'image a été considérablement ternie tout au long de cette saison* - acceptera-t-il de laisser son fauteuil sur ce terrible constat d'échec ? Et si oui, qui pour le remplacer ?
Depuis plusieurs mois, Fabrice Clément - l'un des cinq membres du directoire en poste également depuis mai 2018 - a pris une importance considérable dans la gouvernance au quotidien du Stade Malherbe. Mais pour le moment, il existe un pas qu'on se refuse de franchir.
*Gilles Sergent dirige également l'entreprise Récréa (dont le siège est basé à Saint-Contest dans l'agglomération de Caen), spécialisée dans la gestion de centres aqualudiques (environ 70), qui emploie 1250 salariés pour un chiffre d'affaires de 60 M€.
« La colère et les pleurs sont présents dans le vestiaire ». La réaction du président Gilles Sergent après la relégation en @DominosLigue2 du @SMCaen suite à sa défaite 1-0 contre @girondins Concernant son avenir, il a botté en touche : « La question est prématurée » pic.twitter.com/RBzStyfXac
— FOOT NORMAND (@FOOT_NORMAND) 25 mai 2019