Foot Normand

Hugo Vandermersch, un rayon de soleil dans la grisaille malherbiste

Contre Valenciennes, Hugo Vandermersch a évolué dans un rôle de piston... gauche. Un poste qu'il a de fortes chances de retrouver face à Amiens. ©Damien Deslandes

Même les conférences de presse lui avaient manqué ! "Ça fait plaisir de vous revoir", a-t-il lancé, vendredi après-midi, en s'adressant aux journalistes. Victime d'une rupture des ligaments croisés du genou gauche le 30 avril, Hugo Vandermersch aperçoit définitivement le bout du tunnel. Ce samedi, à l'occasion de l'entrée en lice en Coupe de France du Stade Malherbe, face à Dinan-Léhon (N3), le défenseur caennais va signer son retour avec l'équipe première, un peu plus de six mois après sa grave blessure. Le week-end dernier, il avait déjà regoûté aux joies de la compétition en disputant 45' avec la réserve, en N2. "Je remercie les coaches Fabrice Vandeputte et Cédric Hengbart qui m'ont rassuré avant la rencontre. C'était prévu que je joue une mi-temps. Ça m'a permis de reprendre confiance dans certaines situations auxquelles je n'avais pas été confrontées lors des séances".

"Je donne toujours tout, je ne calcule pas grand-chose. je joue relâché, j'ai confiance en mon genou"

Pour autant, cette page est-elle définitivement tournée ? "Je ne ressens pas de l'appréhension. C'est juste que de temps en temps, inconsciemment, on y pense forcément car c'est encore frais". Un sentiment impossible à déceler de l'extérieur. En observant ses séances d'entraînement depuis un bon mois, difficile de croire qu'il vient de passer une demi-année à l'infirmerie. "En me regardant jouer, les gens n'arrivent pas à savoir quelle jambe a été opérée. Je ne montre pas de signe de faiblesse. C'est positif". Il faut dire qu'Hugo Vandermersch est revenu comme il était parti : généreux dans les courses, ne ménageant pas ses efforts, rugueux dans les duels...

"Heureusement que ça ne se perd pas aussi vite sinon ça serait compliqué de revenir", confie, avec le sourire, le n°24 des « Rouge et Bleu ». "Ce n'est pas parce que je me suis blessé que je vais changer quelque chose. Je donne toujours tout, je ne calcule pas grand-chose. Je joue relâché, j'ai confiance en mon genou, je me dis que c'est solide. Maintenant, il me faut du rythme""Ressorti grandi" de cette épreuve, le latéral a conservé certaines habitudes de travail. "Je fais toujours des exercices spécifiques. Tout d'abord, car il faut retrouver la même force dans les deux jambes ; ce qui n'est pas encore le cas. Et quand j'aurais renoué avec l'intégralité de mes sensations, je pense que je continuerais à les faire, peut-être toute ma carrière. J'ai appris des nouvelles choses sur moi, sur mon corps".

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En capacité d'apporter ce caractère qu'il manque au SMC

Dans son malheur, Hugo Vandermersch a eu la chance de connaître une rééducation sans la moindre fausse note. Tout sauf un hasard. "C'est vrai que six mois, c'est le délai minimum mais j'ai été sérieux. J'ai fait tout ce qu'on m'a demandé. Dans les périodes un peu plus dures, j'ai serré les dents. Si je suis revenu aussi vite, c'est grâce à mon travail et à celui de toutes les personnes qui m'ont aidé". Référence, entre autres, au staff médical du SMC. Pendant sa convalescence, le défenseur caennais a noué des liens forts avec les kinésithérapeutes du club normand, notamment Félix Berhaut et Alexis Dubois. "Ce sont les personnes qu'on voit le plus", confie le principal intéressé avant d'ajouter.

"J'espère qu'on va parvenir à inverser cette dynamique. Avec nos joueurs, On en est vraiment capable"

"On échange avec eux sur des sujets qu'on ne fait avec personne d'autre. On leur pose des questions sur notre corps. Que ce soit les kinés, le docteur, ils sont heureux pour moi que je revienne. Ils m'ont dit que quand je rejouerais à d'Ornano (probablement dans une semaine lors de la réception du Paris FC, le 20 novembre), ils seraient encore plus contents. C'est aussi important pour eux que je sois à 100%. Je les remercie car tout s'est déroulé de la meilleure des façons". Et le moins que l'on puisse affirmer, c'est que le retour d'Hugo Vandermersch constitue une excellente nouvelle pour le collectif de Stéphane Moulin, en panne de résultats depuis pratiquement deux mois.

Car s'il y a une chose qui n'a pas changé durant l'indisponibilité de l'ex-Boulonnais, c'est l'état de forme des « Rouge et Bleu ». Fin avril, le n°24 du Stade Malherbe avait quitté une formation en souffrance. Six mois plus tard, le SMC est toujours autant en difficulté (12e avec seulement deux points d'avance sur la zone rouge). "J'espère que ça va prendre, qu'on va parvenir à réaliser ce que le coach souhaite, qu'on va tous être au diapason pour l'équipe, qu'on va parvenir à inverser cette dynamique. Au regard de la qualité de nos joueurs, on en est vraiment capable", assure-t-il. Alors que Stéphane Moulin a pointé le manque de caractère de ses troupes, on a l'impression qu'Hugo Vandermersch est en mesure d'atténuer cette carence. "Je vais tout faire pour apporter mon envie. Après je vais rester moi-même. Je ne vais pas jouer un rôle". Mais ses qualités naturelles, sur et en dehors du terrain, pourraient déjà constituer une aide précieuse.

> Coupe de France. 7e tour - Dinan-Léhon (N3) / SM Caen (L2), samedi 13 novembre à 18 heures au Stade de Marville à Saint-Malo.

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