Site icon Foot Normand

"Je suis renvoyé dans les cordes"

Alors que Thierry Henry a remporté sa première victoire à la tête de Monaco, la formation de Fabien Mercadal a enchaîné un sixième match consécutif sans succès (2N-4D).

Alors que Thierry Henry a remporté sa première victoire à la tête de Monaco, la formation de Fabien Mercadal a enchaîné un sixième match consécutif sans succès (2N-4D).

Quels sentiments vous animent suite à cette nouvelle désillusion ?

"Je suis déçu, frustré. Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis en colère car pour l'être, il faut cibler quelqu'un. Et ce n'est pas le cas. Aujourd'hui (samedi), c'est un peu confus dans notre esprit. Il y a beaucoup de doutes autour de notre équipe. Ce soir, on a ressenti un véritable sentiment d'impuissance. C'est horrible à vivre sur le banc. Pourtant, quand je suis arrivé au stade, j'avais une bonne impression. Et c'est ça qui est terrible. Je sors de ce match en étant renvoyé dans les cordes".

"On a ressenti un véritable sentiment d'impuissance. C'est horrible à vivre sur le banc"

Contre Monaco, votre équipe a confirmé ses difficultés sur le plan offensif...

"On avait décidé de centrer. On l'a beaucoup fait, je trouve notamment par le biais du jeune Yoël Armougom. Mais on a des gestuelles qui ne sont pas fluides. On manque de justesse technique. On est en retard. On est arrêtés dans la surface. On le voit aussi sur nos coups de pied arrêtés. Il y a deux possibilités : soit nos joueurs sont nuls ce qui, pour les côtoyer tous les jours à l'entraînement, n'est pas le cas ou on souffre d'un manque de confiance. On voit des hésitations. Et quand tu hésites, c'est que tu doutes".

Pour la troisième fois consécutive à domicile après Guingamp et Rennes, le public de d'Ornano a manifesté son mécontentement...

"Que des gens qui payent leur place ne soient pas satisfaits du spectacle proposé, c'est logique. Nos supporters avaient besoin de vivre de belles choses et on n'a pas réussi à leur en procurer. On n'y arrive pas. Je suis triste pour eux. C'est une période très compliquée".

On vous sent particulièrement touché...

"Heureusement ! Ma responsabilité, c'est de tenter de donner du bonheur à nos supporters et d'assurer l'avenir du club. Quand je parle d'assurer l'avenir du club, ça concerne aussi les employés administratifs. J'ai tout ça sur mes épaules. Et aujourd'hui, ça me pèse car je sens qu'on n'y arrive pas. Il y a une pression négative. On la sent. Mais on doit assumer. J'assume volontiers cet échec du jour et des derniers jours. Heureusement que le groupe est sain. Ça va nous permettre de tenir. Il était prêt à vivre ce genre de choses. Bon, certes peut-être pas autant difficile".

"Ma responsabilité, c'est d'assurer l'avenir du club. J'ai ça sur mes épaules. Et aujourd'hui, ça me pèse. Mais on doit assumer"

Avec 12 points après 14 journées, le Stade Malherbe se trouve-t-il dans une situation d'urgence ?

"On l'était avant ce match. On l'était déjà avant Bordeaux (J13). On sait qu'on est engagés dans une course au maintien. On a avancé au départ. Maintenant, ce n'est plus le cas. On a terriblement besoin d'un bon résultat. On en a conscience. Mon seul objectif, c'est de tenter de trouver des solutions : changer de système, changer les joueurs de positions… Force est de constater que pour le moment, je ne l'ai pas trouvé. Le 4-4-2 ? Je vous l'avais dit en conférence de presse, s'il suffisait de changer un joueur du côté vers l'axe, je l'aurais fait avant".

Pour son baptême du feu en Ligue 1, jeune Evens Joseph (19 ans) a été l'une des rares satisfactions côté caennais...

"Mon seul sourire en cette fin de soirée, c'est d'avoir lancé ce garçon qui je pense pourra durer. Evens a montré de belles choses. Ça valide le bon travail qui est fait au centre de formation. Ce gamin est frais. Il rentre, il profite, il croque la Ligue 1 à pleines dents alors que certains joueurs ressentent le poids de notre situation".

Quitter la version mobile