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La bonne affaire pour Malherbe

Si Brice Samba, en partance pour Nottingham Forest en D2 Angleterre, se trouvait dans les tribunes, Jonathan Gradit, également concerné par le mercato, figurait, bel et bien dans le onze de départ caennais.

En l'absence d'Alexander Djiku (suspendu), Jonathan Gradit a confirmé son nouveau statut de patron de la défense caennaise, formant avec Frédéric Guilbert une charnière centrale solide. ©Photo d'archives

"Je ne m'imagine pas rapporter un résultat à Guingamp sans marquer au moins deux buts", avait lancé Rolland Courbis en conférence de presse jeudi midi. Pourtant, le Stade Malherbe n'a guère fait mystère de ses intentions. Les deux coachs caennais alignant un onze de départ que l'on va qualifier d'extrêmement prudent avec deux doublettes sur les côtés : Younn Zahary - Baisama Sankoh à droite et Emmanuel Imorou - Yoël Armougom. Une composition dictée, en partie, par l'incertitude autour de l'état de santé de Casimir Ninga qui a démarré cette rencontre sur le banc à cause "d'un petit souci au genou" à en croire Fabien Mercadal.

"Tout faire pour ne pas perdre. On savait l'importance de ce match d'un point de vue comptable"

"Casimir aurait pu jouer (sous-entendu dès le coup d'envoi). Mais on a des matches importants jusqu'à la fin. On n'a voulu prendre aucun risque. Ça nous a orienté vers une option plus défensive. On voulait bien gérer les participations offensives de Rebocho (le latéral gauche de l'EAG)", décryptait le co-entraîneur du SMC. Dans ces conditions, et en dépit de l'entrée précoce du Tchadien en lieu et place d'un Enzo Crivelli touché aux ischio-jambiers (27'), rien d'étonnant que la première frappe normande intervienne à la 67' ! Une tentative de Malick Tchokounté plus proche de blesser un spectateur que d'attraper le cadre.

"On a conscience qu'on ne peut pas se contenter de ce contenu. Ce n'est pas assez. On n'a pas été assez performants avec le ballon. On ne leur a pas fait assez mal. On pensait quand même plus peser dans la profondeur, sur les transitions", reconnaissait l'ex-technicien du PFC tout en avançant quelques circonstances atténuantes. "On avait aussi envisagé de tout faire pour ne pas perdre car on savait l'importance qu'il avait d'un point de vue comptable. Pour les deux équipes, c'était un match de la peur. Il faut avoir joué au foot pour le comprendre. A cette période de l'année, ce n'est plus des matches de foot. Il faut être très fort mentalement"

Malick Tchokounté, symbole des difficultés en attaque

Malgré ce désert offensif, les « Rouge et Bleu » sont passés à deux doigts du hold-up parfait. Sur ce centre de Casimir Ninga qui avait déposé Christophe Kerbrat, Malick Tchokounté se jetait mais ratait le « cuir » (79'). Un avant-centre caennais symbole des difficultés du Stade Malherbe en attaque. Généreux dans l'effort et précieux sur les coups de pied arrêtés défensifs, l'ancien du Paris FC a éprouvé toutes les peines du monde à conserver un ballon, rattrapé par ses limites techniques rédhibitoires à ce niveau. "Il y a également l'action où le petit (Herman) Moussaki centre un peu trop haut. S'il la met au sol, les Guingampais peuvent même marquer contre leur camp", relevait Fabien Mercadal. Insuffisant, toutefois, pour pouvoir espérer mieux que ce triste 0-0.

"Si Herman met son centre au sol, les Guingampais peuvent même marquer contre leur camp"

Néanmoins, les partenaires de Fayçal Fajr s'en contentent largement. "On retient ce bon point", insistait le coach du SMC. Pour décrocher ce match nul à Roudourou, le club normand s'est appuyé sur une arrière-garde de fer (mention spéciale à la charnière centrale Frédéric Guilbert -  Jonathan Gradit), signant un troisième clean sheet consécutif ; ce qui n'était plus arrivé depuis septembre-octobre 2015. Le tout sans Alexander Djiku, suspendu. D'ailleurs, hormis un centre-tir de Ludovic Blas repoussé par Brice Samba (32'), le gardien caennais n'a pas eu une seule intervention à effectuer.

Au regard des performances de ses concurrents directs, ce résultat constitue une excellente opération. Tout d'abord, par rapport à son adversaire du week-end. En ne s'imposant pas chez elle, la lanterne rouge bretonne - qui accuse toujours cinq longueurs de retard sur le 18e avec une différence de buts largement négative (- 39 contre - 21 pour les « Rouge et Bleu ») - a quasiment abandonné tout espoir de rester en Ligue 1. Dijon ayant perdu ce dimanche à Nantes, les hommes de Fabien Mercadal ont conforté leur place de barragiste, avec deux unités d'avance sur les Bourguignons. Et comme Monaco s'est aussi incliné face à Saint-Etienne et qu'Amiens n'a pu faire mieux qu'un partout sur la pelouse de Montpellier, le Stade Malherbe - avec respectivement trois et quatre points de débours sur le 17e et le 16e - n'a pas perdu tout espoir de se maintenir directement.

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