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Le 4-4-2, Dupraz fatigué par la Covid-19, un 5e clean sheet, le but de Gioacchini, le départ de Callens

Devant les 5 000 spectateurs de d'Ornano, le SMC s'est imposé grâce à un but de Nicholas Gioacchini en signant aussi un cinquième clean sheet. Annoncé à Lorient, Thomas Callens a, lui, effectué sa dernière apparition dans le groupe.

Devant les 5 000 spectateurs de d'Ornano, le SMC s'est imposé grâce à un but de Nicholas Gioacchini en signant aussi un cinquième clean sheet. Annoncé à Lorient, Thomas Callens a, lui, effectué sa dernière apparition dans le groupe.

Le point tactique

Le 4-4-2 a livré quelques promesses

Après avoir fait évoluer son équipe en 4-3-3 lors des cinq premières journées, Pascal Dupraz avait décidé de changer d'option tactique en instaurant un 4-4-2. Il faut dire qu'avec le retour de suspension de Yacine Bammou et la deuxième titularisation consécutive de Yoann Court, le coach savoyard disposait (enfin) des armes pour mettre en place ce schéma qu'il appelle de ses vœux depuis de nombreuses semaines. Si tout, bien sûr, ne fut pas parfait, ce schéma a livré quelques promesses, notamment dans le dernier quart d'heure de la première période. "On est satisfaits de l'avoir tenté", résume le technicien caennais. "On a amené des ballons sur les côtés, on a centré". C'est justement sur une de ces phases de jeu que le Stade Malherbe a scoré ; Nicholas Gioacchini coupant la trajectoire d'une ouverture merveilleuse du gaucher Yoann Court (42').

Dans le cœur du jeu, malgré une infériorité numérique (trois Amiénois contre deux Caennais), le club normand n'a pas particulièrement souffert. "Quand les attaquants et les excentrés travaillent bien dans un 4-4-2, c'est compliqué pour les défenseurs adverses de trouver des angles de passe. Du coup, vous récupérez des ballons, vous vous projetez", analyse Pascal Dupraz. Avec le jeu devant lui, Jessy Deminguet, qui formait le duo de récupérateurs-relayeurs avec le si discret mais si précieux Prince Oniangué, s'est signalé par quelques montées de balle en première période. "Je suis persuadé que Jessy peut jouer un cran plus haut. C'est juste un problème de confiance", assure l'entraîneur des « Rouge et Bleu ». "Car on ne va pas toujours jouer en 4-4-2. Ça dépendra aussi des adversaires. L'important pour nous, c'est d'avoir plusieurs systèmes dans lesquels les garçons se sentent bien".

La décla

"Vivement que le corona se casse"

Même si le Stade Malherbe a été épargné jusqu'à présent par la Covid-19 (aucun cas déclaré dans l'effectif), Pascal Dupraz n'a plus trop envie d'entendre parler de ce contexte sanitaire restrictif. "C'est fatiguant". En cause, la jauge limitant le nombre de spectateurs à 5 000 maximum à d'Ornano. Et encore, le club normand n'a pas à se plaindre. Dans plusieurs grandes métropoles classées en « Zone d'alerte renforcée » (le Calvados est « seulement » en « Zone d'alerte »), la capacité des stades a été réduite à 1 000 personnes à l'image d'Océane au Havre. Pour autant, le coach savoyard rêve de voir l'enceinte caennaise pleine.

"Je suis un peu jaloux de mes prédécesseurs. Apparemment, ici, quand ça tourne, il y a du monde au stade. J'ai envie de connaître ça", lance l'entraîneur des « Rouge et Bleu ». "Du fond du cœur, j'espère que nos supporters vont pouvoir bientôt venir en nombre encourager cette équipe car elle en vaut la peine. Elle ne réussit pas tout, mais elle tente et elle s'arrache". Pour voir le souhait de Pascal Dupraz exaucé, il va certainement falloir s'armer de patience.

Le chiffre

0

Derrière un Rémy Riou rassurant et une charnière centrale Jonathan Rivierez - Anthony Weber toujours aussi solide, le Stade Malherbe a signé un cinquième clean sheet en six journées. Et ce, en dépit d'une énorme frayeur dans les arrêts de jeu avec cette tentative d'Amadou Ciss, consécutive à un corner traversant toute la surface de réparation normande, terminant sur l'extérieur du montant gauche du gardien caennais. Toujours est-il que le SMC n'avait plus réalisé cette performance à ce niveau depuis la saison... 1993-1994 ! Avec une telle imperméabilité, les « Rouge et Bleu » possèdent, bien entendu, la meilleure défense du championnat.

"C'est un peu à l'image des Savoyards", témoigne Pascal Dupraz en maniant la métaphore. "Quand on construit une maison, on sait qu'il va y avoir trois mois d'hiver très rude donc on commence par les fondations. Il faut qu'on les renforce avant de penser à la déco (référence à l'animation offensive). Le pragmatisme, c'est important. Je pense qu'en Ligue 2, il faut l'être extrêmement. C'est mon avis. On n'est pas obligés de le partager".

Un homme dans le match

Dans le 4-4-2, Nicholas Gioacchini a répondu (en partie) aux attentes

Plutôt décevant depuis le début du championnat où c'est vrai, il a principalement été aligné ailier droit pour les besoins du collectif (à quatre reprises en cinq journées), Nicholas Gioacchini était attendu. Et l'Italo-américain n'a pas déçu. Associé à Yacine Bammou dans le 4-4-2 de Pascal Dupraz ; le système qui semble lui convenir le mieux, le jeune attaquant (20 ans) a livré sa prestation la plus aboutie de la saison. "On a vu un très bon Gioacchini", confirme le coach savoyard. "Le foot, c'est dans la tête. Et quand ça ne va pas à ce niveau, souvent sur le terrain, c'est plus dur. Aujourd'hui, je suis mieux qu'avant dans ma tête", explique le n°7 des « Rouge et Bleu ».

Une copie agrémentée d'un but, le seul de la partie, son deuxième lors de cet exercice 2020-2021 après l'ouverture du score à Rodez (J3. 3-0, le 12 septembre). "Yoann a vu l'espace, je l'ai vu aussi. Il faut profiter des petites occasions qu'on obtient", souligne Nicholas Gioacchini qui est revenu sur le système utilisé contre Amiens. "Forcément, à deux, c'est plus facile de combiner. Avec Yacine, on commence à bien se connaître. Je peux tourner autour de lui et inversement. Maintenant, 4-4-2, 4-2-3-1, 4-3-3, on s'adapte. Ce n'est pas moi qui décide. Mais j'espère être devant avec Yacine", livre Nicholas Gioacchini qui sera soumis à la concurrence d'Alexandre Mendy après la trêve internationale.

Le mercato

Thomas Callens en direction de Lorient, une sixième recrue pas à exclure

"On avait besoin d’un gardien avec les départs d’Erwin Zelazny (résiliation de contrat) et de Marvin Golitin (prêté à Bobigny, en N2)", témoignait Yohan Eudeline, le directeur sportif caennais, pour justifier le recrutement de Garissone Innocent. Finalement, le Stade Malherbe va se retrouver avec le même nombre de portiers qu'avant l'arrivée du Parisien. Relégué n°3 dans la hiérarchie des ultimes remparts du SMC, Thomas Callens a effectué contre Amiens sa dernière apparition dans le groupe de Pascal Dupraz. Il devrait prendre la route de Lorient (L1) où un bail de deux ans l'attend. Sous contrat jusqu'en 2021, le jeune gardien (22 ans) va être libéré de sa dernière année d'engagement sous le maillot « Rouge et Bleu ». Chez les Merlus, il pourrait être de nouveau le troisième portier de l'effectif de Christophe Pélissier derrière le titulaire Paul Nardi et l'ex-Caennais Matthieu Dreyer.

Le départ de Thomas Callens pourrait ne pas être le dernier au Stade Malherbe. Des portes de sortie sont espérées pour plusieurs éléments qui ne sont pas du tout utilisés par le coach savoyard : Adama Mbengue, Azzedine Toufiqui, Herman Moussaki, Brice Tutu... Reste le cas Santy Ngom (trois apparitions pour 101' de temps de jeu, aucune depuis le 18 octobre 2019). Ne rentrant pas dans les plans de l'entraîneur normand, l'attaquant, lié jusqu'en 2022 au SMC, a assigné son employeur devant les prud'hommes. Il réclame 1,6 M€ ! Pour essayer de trouver une solution à ce problème, une rencontre avec le président Olivier Pickeu est programmée dans les prochains jours. Dans le sens des arrivées, après Aliou Traoré, Yoann Court, Alexandre Mendy, Garissone Innocent et Vladislas Molchan, une sixième recrue n'est pas à exclure d'ici la clôture du mercato, lundi 5 octobre à minuit.

Ligue 2. 6e journée (samedi 3 octobre)

SM Caen - Amiens 1-0

Stade Michel-d'Ornano. 5 000 spectateurs environ.

Mi-temps : 1-0.

Arbitrage de M. Jérémy Stinat.

But : Gioacchini (42').

Avertissements : Vandermersch (22') à Caen ; Zungu (4'), Blin (24'), Gomis (69') à Amiens.

> SM Caen : Rémy Riou (g) - Hugo Vandermersch (Steve Yago, 81'), Jonathan Rivierez (cap), Anthony Weber, Yoël Armougom - Yoann Court (Anthny Gonçalves, 74'), Prince Oniangué, Jessy Deminguet (Johann Lepenant, 90'), Kélian Nsona - Nicholas Gioacchini, Yacine Bammou. Remplaçants : Thomas Callens (g) - Jessy Pi, Godson Kyeremeh, Caleb Zady Sery. Entraîneur : Pascal Dupraz.

Amiens : Régis Gurtner (g) - Mickaël Alphonse, Nicholas Opoku, Molla Wagué, Sanasi Sy (Adam Lewis, 82') - Bongani Zungu (Emmanuel Lomotey, 82'), Alexis Blin (cap), Iron Gomis (Cheick Timité, 71') - Steven Mendoza, Jayson Papeau (Amadou Ciss, 71'), Moussa Konaté (Stéphen Odey, 61'). Remplaçants : Yohann Thuram (g) - Juan Otéro. Entraîneurs : Oswald Tanchot.

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