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Le Stade Malherbe a retrouvé un pouvoir offensif

Impliqué sur les quatre buts du SMC à Charléty, Caleb Zady Sery a montré tout ce qu'il pouvait apporter au collectif caennais quand les adversaires lui laissaient de l'espace.

Impliqué sur les quatre buts du SMC à Charléty, Caleb Zady Sery a montré tout ce qu'il pouvait apporter au collectif caennais quand les adversaires lui laissaient de l'espace.

Le fait du match

Le goût de la victoire (enfin) retrouvé

A force d'enchaîner les contre-performances, on commençait à se demander s'il n'avait pas tout simplement perdu la recette. Après neuf rencontres toutes compétitions confondues sans victoire dont huit en championnat (4N-4D), le Stade Malherbe a (enfin) levé les bras au ciel. Le premier succès du mandat de Pascal Dupraz après deux nuls. Trois points acquis non sans difficulté au regard du scénario du match. Mais compte tenu de la situation comptable du club normand, pas question de faire la fine bouche. "C'est une sensation qu'on attendait depuis très longtemps (le 9 août et un déplacement à Ajaccio)", n'a pas caché Hugo Vandermersch dans les couloirs de Charléty.

"Un acte fondateur ? J'espère qu'on va enchaîner sur une belle série. J'y crois vraiment", a ajouté le latéral gauche qui a notamment obtenu le second penalty caennais dans les arrêts de jeu. Prochain défi pour les « Rouge et Bleu » : s'imposer à d'Ornano. Depuis le coup d'envoi de la saison, les partenaires d'Anthony Gonçalves affichant un (maigre) bilan à domicile de trois unités (avec autant de nuls) sur 18 possibles. Seuls Châteauroux et Orléans font pire. Orléans justement, le prochain adversaire qui viendra rendre visite au SMC, vendredi soir (J13). En attendant, le Stade Malherbe, grâce à cette victoire, remonte au 16e rang à trois longueurs de Niort, le 14e.

Le Chiffre

4

Le Stade Malherbe n'avait plus inscrit quatre buts dans une rencontre de championnat (Ligue 1 et Ligue 2 confondues) depuis... le 29 novembre 2015 ! Ce jour-là, l'équipe caennaise, dirigée par Patrice Garande, l'avait emporté 4-1 sur la pelouse de Bordeaux avec des réalisations de Syam Ben Youssef, Damien Da Silva, Andy Delort et un CSC de Cédric Carrasso. Un succès qui avait permis au SMC de monter sur la deuxième marche du podium de L1. Une autre époque.

"Devant leur TV, les gens ont dû se dire que ce n'était pas de la Ligue 2. « Elle doit être déréglée »", ironisait Pascal Dupraz, référence, entre autres, à la journée précédente où six des dix affiches s'étaient conclues sur un score nul et vierge. Un scénario prolifique que le coach savoyard, de son propre aveu, n'avait pas imaginé. "Sans que vous (les journalistes) ni moi n'ayons une explication rationnelle, on a marqué ce soir quatre buts. Le foot nous surprendra toujours". Depuis le coup d'envoi du championnat, le club normand en avait marqué six !

La déclaration

"On aurait dû l'emporter plus facilement"

"C'est une victoire dans la douleur, méritée mais pas suffisamment maîtrisée. Au vu de la physionomie du match, il y aurait dû avoir moins de suspense. On aurait dû l'emporter plus facilement. On a réalisé une première mi-temps très intéressante. On n'est pas beaucoup mis en danger. On obtient des situations, deux occasions franches sans compter les coups qu'on ne joue pas très bien. Malheureusement, on galvaude tout ça en restant aux vestiaires en début de seconde période, permettant aux Parisiens de revenir dans la partie. A 1-1, je voyais mon équipe mal embarquée. On n'intervenait pas sur les temps de passe, on courait à côté des adversaires ; ce qui n'est jamais bon signe. On a fait semblant pendant dix minutes.

Maintenant, on va se réjouir de la réaction d'orgueil. Même si on a cru se mettre à l'abri mais on a commis un double écart. Le soutien des supporters ? Je veux leur rendre hommage (ils étaient environ 300 à avoir effectué le déplacement à Charléty). Ils ont fait beaucoup de bruit, ils nous ont beaucoup encouragés. Je l'avais déjà ressenti sur mes deux premiers matches. A mon arrivée, j'avais peur de la réaction du public, pas par rapport à moi, mais vis-à-vis des joueurs. Car ils ont besoin de confiance. Mais ils sont encouragés. Le Stade Malherbe a des supporters. Les gens aiment leur club".

> Retrouver l'intégralité de la réaction de Pascal Dupraz en cliquant sur ce lien.

Un joueur dans le match

Nicholas Gioacchini, la belle histoire

On aurait pu, bien entendu, évoquer la prestation de Caleb Zady Sery, impliqué sur les quatre buts du Stade Malherbe, mais comment passer à côté de la belle histoire de Nicholas Gioacchini. Pour sa première apparition chez les professionnels, l'Italo-américain, toujours sous contrat stagiaire (qui se termine en juin 2020), a ouvert le score. "Dans ce match, Nicholas a réalisé beaucoup de choses et pas seulement marquer un but même si c'est sa mission première en tant qu'attaquant", s'est félicité Pascal Dupraz. Peut-être pensait-il à ce sauvetage, quasiment sur sa ligne, alors que le score n'était que de 3-2 (88').

"Pour un jeune joueur, marquer son premier but face à son ancienne équipe (il a évolué avec les U19 et la réserve du PFC avant de rejoindre la Normandie), c'est fantastique. Je suis fier. J'ai toujours rêvé de ça depuis que je suis gamin", a confié le jeune homme (19 ans) en zone mixte. "Je lui avais dit avant le match qu'il fallait qu'il fasse tout pour se souvenir de cette première fois. C'est comme en amour, si on fait bien les choses, on s'en souvient toute sa vie", a lancé l'entraîneur savoyard, maniant l'art de la comparaison. Mission accomplie. "C'est un jour que je ne vais jamais oublier. Maintenant, je ne veux pas m'arrêter-là".

> Retrouver le portrait de Nicholas Gioacchini en cliquant sur ce lien.

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