Son arrivée comme président du SM Caen
"La nouvelle la plus importante reste la descente du club en Ligue 2"
"C'est une fierté d'assumer cette fonction mais en aucun cas un aboutissement. Maintenant, ma nomination comme président ne se déroule pas dans des conditions très joyeuses. Il n'y a pas de raison de faire la fête. Elle fait suite à une démission (celle de Gilles Sergent) et la nouvelle plus importante de la semaine reste, malheureusement, la descente du club en Ligue 2. Paradoxalement, la maison Stade Malherbe va bien. Le centre de formation se porte très bien aussi. Bien sûr, les résultats de l'équipe première masquent tout. Un chantier se présente à nous. On doit faire preuve de plus professionnalisme au niveau de notre équipe première. On manque de rigueur, d'organisation, de management... Pourtant, la compétence et la volonté sont présentes".
La nomination du prochain entraîneur
"Un poste trop important pour se précipiter"
"Si on était restés en Ligue 1, on savait qui on voulait faire venir et on avait de bonnes chances de le convaincre (Olivier Dall'Oglio). On n'annoncera pas de coach dans les prochaines heures. Ce ne sera pas Frédéric Hantz. On a eu des échanges mais ça n'a pas pas fonctionné. Ce ne sera pas non plus Régis Brouard. Didier Ollé-Nicole ? On a eu des échanges avec lui. C'est quelqu'un de très bien. On garde le contact. On a besoin d'élargir le champ de nos échanges. C'est un poste trop important pour se précipiter. Il est essentiel de prendre son temps. Je comprends l'impatience des supporters. Mais on ne peut pas se tromper. Bien sûr, c'est toujours possible. Mais il nous faut un maximum de garanties. Je rappelle qu'il y a encore huit jours, on ne savait pas si on serait en Ligue 1 ou en Ligue 2. On avait deux entraîneurs sous contrat. Fabien (Mercadal), ça s'est réglé lundi. Rolland (Courbis), mercredi. On est juste dimanche".
Le projet pour la saison prochaine
"On ne va pas repartir qu'avec des U19"
"On veut construire un club de Ligue 1. Sur les 20 dernières saisons, on en a passé autant de temps en Ligue 1 qu'en Ligue 2. Et sur les deux saisons précédentes, on s'est maintenus un peu miraculeusement (à la 38e journée à chaque fois). Quand on construit une maison, on attend que la dalle sèche. Il faut des fondations solides. On pourrait faire un coup de comm' en disant qu'on va remonter dès la saison prochaine mais ça ne fonctionne pas comme ça. On veut s'appuyer sur notre centre de formation. L'enjeu, il est là. Maintenant, on ne va pas repartir qu'avec que des U19. On a besoin d'un effectif de qualité. Brice Samba, Alexander Djiku, Fayçal Fajr vont-ils partir ? Ce sont des joueurs sous contrat. Et pour qu'un départ se concrétise, il faut que tout le monde soit d'accord. On ne vient pas et on ne repart pas du Stade Malherbe comme on a envie".
Les inimitiés entre les actionnaires historiques
"Je veux tendre la main à Jean-François Fortin"
"Il est grand temps de tourner une page. Je n'ai pas connu l'ancienne équipe ni Jean-François Fortin. Je n'ai pas de passif avec eux. Je veux leur tendre la main. Dans les deux prochains mois, je vais me concentrer sur le sportif car c'est la priorité. Mais derrière, je demanderai à les rencontrer. Je trouve qu'on abîme trop le Stade Malherbe. Ça ne peut plus durer. On se tire une balle dans le pied. On a besoin d'un actionnariat pacifié. J'espère que les entraîneurs avec qui on se trouve en contact ne lisent pas trop la presse en ce moment. Quelle image on donne. Je serai vigilant. Ni des joueurs, ni des actionnaires ne doivent avoir des comportements déviants qui nuisent au Stade Malherbe. Il faut respecter le club".
La situation financière du club
"On repartira avec un budget divisé par deux, autour de 17 M€"
"Le club n'est pas en danger financièrement. Il n'y aura pas de plan social (le SM Caen compte environ 170 salariés). On repartira avec un budget divisé par deux, autour de 17 M€. Vous savez, notre masse salariale représente 70% de nos charges. Et dans ces 70%, les pros pèsent pour 90%. Et dans tous les contrats des joueurs, il y a des clauses avec un salaire Ligue 1 et un autre Ligue 2. Est-ce qu'on va réduire le staff technique ? Faisons les choses dans l'ordre. Tout d'abord, nommons le coach et après, on verra sachant que tous les membres du staff se trouvent sous contrat (les adjoints Michel Audrain et Fabrice Vandeputte, les préparateurs physiques Christophe Manouvrier et Jean-Marc Branger, l'entraîneur des gardiens Hervé Sekli, l'analyste vidéo Pierre-Alain Montecer)".