Site icon Foot Normand

Lyna Benaïssa, le nouveau atout offensif des féminines du Stade Malherbe

Lyna Benaïssa, en provenance du FC Sochaux, fait partie des trois nouveaux visages de l'équipe féminine du Stade Malherbe avec la gardienne Emmeline Manguy et la milieu offensive Korka Fall. ©SM Caen

Lyna Benaïssa, en provenance du FC Sochaux, fait partie des trois nouveaux visages de l'équipe féminine du Stade Malherbe avec la gardienne Emmeline Manguy et la milieu offensive Korka Fall. ©SM Caen

La dernière fois qu'un attaquant formé au FC Sochaux a posé ses valises à Caen, il faut remonter à l'exercice 2011-2012 et un dénommé... Pierre-Alain Frau. On espère pour les féminines du Stade Malherbe que Lyna Benaïssa fera preuve de plus d'efficacité sous les couleurs « Rouge et Bleu » que celui que l'on surnomme « PAF » (six buts en 32 apparitions en L1). Pour la petite histoire, la nouvelle attaquante du SMC connaît bien son aîné puisque celui-ci est, aujourd'hui, le directeur du centre de formation du club du Montbéliard ; là où elle a réalisé toutes ses armes. D'ailleurs, c'est sous le maillot des Lionceaux que cette jeune fille, qui vient de souffler sa 19e bougie, a tapé dans l'œil de Chloé Charlot. Nous sommes à la fin du mois de mai 2023, les U18 du Stade Malherbe disputent leur place au niveau national contre leurs homologues du FC Sochaux. Dans les rangs adverses figure une certaine Lyna Benaïssa.

Et si les coéquipières de Sarah Chauvin étaient sorties vainqueurs de cette double confrontation à l'époque, l'une des trois recrues du mercato normand avait bien failli leur jouer un vilain tour. "J'avais marqué à l'aller et au retour", se souvient la principale intéressée en lâchant un sourire discret. "C'était l'une des joueuses clé de l'équipe d'en face", rembobine l'entraîneure du SMC qui se trouvait sur le banc des espoirs Caennaises il y a 15 mois. Depuis, le contact entre les deux camps n'a jamais été rompu. Au terme de la saison passée, Lyna Benaïssa, motivée par la perspective de découvrir la D3, est venue effectuer un essai qui s'est rapidement avéré concluant. Forcément, pour cette attaquante, le dépaysement est total. Jusqu'à présent, elle n'avait jamais quitté son Doubs natal ; une région où habite toute sa famille dont son grand frère, Ryad, et sa petite soeur, Anaïs, deux adeptes également du ballon rond. "L'intégration se se déroule bien", confie celle qui est aussi discrète devant le micro que sa coach l'espère percutante sur le terrain. 

"Les profils à ma disposition sont tellement différents que j'ai presque envie de dire que la concurrence n'existe pas"

Chloé Charlot

Car Lyna Benaïssa, qui va mener un double projet en poursuivant ses études (elle s'est inscrite à un BTS), est attendue comme un élément moteur du Stade Malherbe cuvée 2024-2025. "C'est un profil sur lequel on peut parier", lance Chloé Charlot qui avait identifié un besoin à ce poste. Beaucoup de ses joueuses offensives ont été repositionnées dans les lignes arrières la saison dernière à l'image de Lisa Bugna, désormais latérale droit. Capable de prendre la profondeur, de répéter les efforts et dotée d'un sens du but, "C'est une qualité rare, elle a ça en elle", l'ex-Sochalienne pourrait être associée sur le front de l'attaque à Alyzée Leroty ; les deux jeunes femmes ayant des qualités complémentaires. "Complètement mais mon groupe a été composé de cette façon", explique la responsable de la section féminine du SMC. La n°9 historique des « Rouge et Bleu » étant, elle, en mesure de garder les ballons dos au jeu, de jouer en remise. "Les profils à ma disposition sont tellement différents que j'ai presque envie de dire que la concurrence n'existe pas. Ça me permet de m'adapter en permanence". Les observateurs des filles du SMC ont hâte de voir ce que cette association va donner. Premiers éléments de réponses ce dimanche, sur la pelouse de Bourges.

> D3F. J1 - Bourges / SM Caen, dimanche 15 septembre à 15 heures au Stade Jacques-Rimbault.

Trois recrues, deux titulaires indiscutables parties, des jeunes promues...

Lyna Benaïssa fait partie des trois recrues du mercato caennais avec la gardienne Emmeline Mainguy (36 ans) et la milieu offensive Korka Fall. Créditée d'environ 150 matches en D1, l'ex-portière de Condé-sur-Noireau, Lyon et Naples revient en Normandie, sa région natale, avec un solide CV. Après avoir évolué ces aux derniers mois à Grenoble (D3), la seconde citée, internationale sénégalaise, est également une joueuse d'expérience (34 ans). Trois renforts et seulement trois a-t-on envie d'écrire alors que dans le même Maïwen Olivier, qui a rejoint Lyon, et Juliette Chotard ne défendront plus le maillot « Rouge et Bleu ». Il s'agissait de deux titulaires indiscutables.

"C'est une volonté", assure Chloé Charlot qui enregistre, tout de même, le retour de blessure d'Eva Lauret. Victime de deux ruptures des ligaments croisés, quasiment à la suite, cette arrière centrale reste sur une saison blanche. Pour renforcer son effectif, l'entraîneure caennaise compte aussi sur des filles issues de la formation à l'image de Flavie Besnard et Inès Brahmia-Erhel, respectivement membres des générations 2006 et 2007 ! Deux éléments, originaires de Cherbourg, à connotation offensive. "Bien sûr, il va falloir un peu de temps pour qu'elles s'intègrent mais elles sont au club depuis les U16, elles connaissent le projet". Ce jeune groupe, dont la moyenne d'âge ne dépasse pas les 20 ans, a pour objectif de valider le maintien, si possible en signant une meilleure performance que la saison dernière (8e).

Quitter la version mobile