Jongler entre le 4-3-3 et le 4-2-3-1
Sur ces quatre premières journées, le Stade Malherbe a utilisé deux schémas : le 4-3-3 contre le PSG et Nice avant d'enchaîner avec le 4-2-3-1 lors des deux sorties suivantes, face à Nantes et Dijon. "Je ne suis pas remarques : remarques : fixé sur un système. On a travaillé les deux. Ça nous permet d'être moins lisibles. Le choix ? Ça dépend de l'état de forme des garçons et de ce qu'on a pu observer chez l'adversaire", indique Fabien Mercadal. Quelle que soit la tactique employée, l'entraîneur caennais insiste sur la notion de possession.
"Dans tous les grandes ligues, les champions l'ont (le Bayern Munich en Allemagne, Manchester City en Angleterre, le FC Barcelone en Espagne, le Paris SG en France et la Juventus Turin en Italie). Après, il faut être capable de l'assumer. Elle doit nous amener à créer des décalages". Le but d'Enzo Crivelli aux dépens du DFCO en constitue le meilleur des exemples : une action d'une durée de 55" avec une séquence de 13 passes impliquant huit éléments différents. Attention, néanmoins, que cette arme ne se retourne pas contre vous. "Avec des joueurs qui manquent un peu de technicité, cette possession peut vous pénaliser. Dans certaines zones, elle peut vous mettre en danger".
Attention à ne pas trop reculer en seconde période
Si l'on fait fi du déplacement au Parc des Princes en ouverture de la Ligue 1 forcément particulier par la nature même de l'opposition, les trois autres matches du Stade Malherbe se sont déroulés suivant un scénario quasi similaire. Face à Nice, Nantes et Dijon, les partenaires de Prince Oniangué ont ouvert la marque concrétisant, d'une manière générale, une première période de bonne facture ; le collectif normand n'hésitant pas à presser son adversaire y compris à l'extérieur. Mais dans la dernière demi-heure, les « Rouge et Bleu » se sont systématiquement repliés dans leur moitié de terrain.
Pourquoi un changement de comportement aussi radical ? Est-ce physique ou psychologique ? "Un peu des deux", répond Fabien Mercadal. "C'est clair, on a manqué de fraîcheur. En août, notre préparation n'était pas tout à fait terminée. Il ne faut pas oublier que ce championnat, c'est une course de fond. On doit être prêts sur la longueur. Maintenant, difficile de prétendre que la raison de notre baisse de régime est seulement athlétique. Même si notre est jeu est énergivore. L'équipe n'avait pas gagné depuis tellement longtemps qu'en ouvrant le score, les garçons se sont accrochés à cette victoire".
Les coups de pied arrêtés, une nouvelle arme ?
Avec Fayçal Fajr, Stef Peeters et Jessy Deminguet, le Stade Malherbe possède un trio de tireurs de coups de pied arrêtés redoutable. Tous les mardis et jeudis, ces trois éléments effectuent des séances spécifiques pour perfectionner ce secteur de jeu. "Les coups de pied arrêtés sont importants pour toutes les équipes, même pour celle qui gagne la Coupe du Monde", rappelle Fabien Mercadal, référence au sacre de la France en Russie où elle s'est montrée très performante dans ce domaine. "On a de bons frappeurs, de bons joueurs de la tête. Ce serait une faute professionnelle de ne pas les travailler", lance un coach caennais qui s'occupe en personne de ces ateliers.
"J'y prends énormément de plaisir. Ça m'a toujours passionné". Pour le moment, les résultats se font attendre même si Paul Baysse aurait dû marquer sur un corner de Fayçal Fajr contre Nice sans une intervention de l'arbitre difficilement compréhensible. "Je pense qu'on peut mieux faire, y compris moi dans la préparation de ces séances", reconnaît l'entraîneur normand qui va disposer d'une nouvelle arme sur les coups francs avec l'arrivée de Saîf-Eddine Khaoui, qui a signé lors du dernier jour du mercato d'hiver.