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Malherbe a-t-il les armes pour se mêler à la lutte pour le Top 5 ?

Alors que le Stade Malherbe n'a accueilli, pour le moment, aucune recrue à l'exception d'Aliou Traoré, le retour de Yacine Bammou constitue un atout de poids aux yeux de Pascal Dupraz. ©Damien Deslandes

Alors que le Stade Malherbe n'a accueilli, pour le moment, aucune recrue à l'exception d'Aliou Traoré, le retour de Yacine Bammou constitue un atout de poids aux yeux de Pascal Dupraz. ©Damien Deslandes

Lors de l'exercice précédent, sur la période comprise entre la nomination de Pascal Dupraz (J10) et la fin prématurée du championnat à cause de la pandémie de Covid-19 (J28), le Stade Malherbe s'est classé au sixième rang à quatre points du Top 5 (7V-7N-5D). Avec, à l'heure actuelle, un effectif presque identique, le SMC est-il capable de rééditer un tel parcours sur 38 journées et se mêler, ainsi, à la lutte pour les barrages d'accession ? "Je suis venu ici avec des ambitions, celles de faire remonter le club en Ligue 1", a rappelé, une énième fois, le coach savoyard, le week-end dernier, à l'issue de la victoire aux dépens du Mans en clôture de la campagne de matches de préparation (1-0).

"Si on est aidés par des joueurs de qualité, on rendra fatalement une copie plus propre"

Une chose est sûre, le technicien caennais ne veut pas entendre parler de saison de transition. "A mon époque, la transition, c'étaient les CPPN* à l'école. Ce n'était pas bon signe. Ça signifiait que tu étais vraiment nul". Heureusement pour les supporters « Rouge et Bleu », Pascal Dupraz "ne connaît pas ce mot en football". Mais avant d'évoquer un objectif devant la presse, l'ex-entraîneur de Toulouse attend que ses futurs dirigeants lui en fixe un. En fonction de celui-ci, le coach normand souhaite, pour l'atteindre, accueillir des renforts. Lui qui en avait réclamé six le jour de la reprise, le 22 juin.

"Quand la nouvelle direction sera en place, je débattrai avec elle pour expliquer, étayer, justifier, qu'avec mon recul, suffisant aujourd'hui, ce nombre de recrues est judicieux afin d'asseoir la qualité du groupe pour devenir réellement des prétendants (au Top 5)", indique Pascal Dupraz. "Si on est aidés par des joueurs de qualité, on rendra fatalement une copie plus propre. On a jusqu'au mois d'octobre pour recruter (le mercato se refermant le 5)". Pour le moment, seul Aliou Traoré, prêté par Manchester United, a débarqué du côté de Venoix. Et encore, il n'a posé ses valises qu'au début de la semaine. S'il espère d'éventuels renforts supplémentaires, l'ancien mentor d'Evian Thonon-Gaillard se félicite déjà du retour de Yacine Bammou.

Yacine Bammou, une recrue de l'intérieur

"Quand il est revenu de son prêt (à Alanyaspor en Turquie), je lui ai dit que même si le club était désireux de s'en séparer ou qu'il aspirait à partir, il était préférable pour toutes les parties qu'il se prépare conséquemment. Depuis, il fait preuve d'un comportement exemplaire. Et ça donne le début d'une belle histoire. Je suis content de le voir dans l'effectif. Sans vouloir parler à sa place, je crois que c'est réciproque. J'espère qu'il va rester", ne cache pas Pascal Dupraz. Dans un schéma en 4-3-3 qui semble avoir ses préférences compte tenu des forces à sa disposition, le technicien a fait du Marocain son choix n°1 pour occuper la pointe de l'attaque. "Il nous apporte cette finesse qui nous manque, cette touche du joueur de l'étage au-dessus".

"On peut être à la fois très rigoureux et enthousiastes. La jeunesse doit nous amener cet enthousiasme"

Au-delà du cas Yacine Bammou et des recrues tant espérées, le parcours du SMC dans cette cuvée 2020-2021 pourrait bien dépendre de l'évolution de ses jeunes pousses. Après s'être imposé dans le onze de départ la saison passée, l'heure est venue de franchir un palier pour Nicholas Gioacchini (20 ans) en se montrant notamment plus efficace dans le dernier geste. Régulièrement utilisé en 2019-2020 (19 apparitions), Hugo Vandermersch doit gommer toutes ses erreurs qui coûtent chères à son équipe (penalty concédé, mauvais alignement...) afin de gagner ses galons de titulaire.

Ayant pointé le bout de son nez, Alexis Beka Beka (19 ans) cherchera à bousculer la hiérarchie au milieu de terrain. Idem pour Jason Ngouabi (17 ans) en charnière centrale même s'il part, peut-être, d'un peu plus loin. Révélation de la préparation, Kélian Nsona (18 ans) est appelé à confirmer une partie de son immense potentiel. "Voir les petits Beka Beka, Nsona, Ngouabi progresser, c'est super. C'est une partie du boulot qui me plaît vraiment même si ce n'est pas celle qu'on m'avait annoncée au départ. A coté d'eux, vous avez Herman (Moussaki) qui n'est pas très vieux (21 ans), Yoël (Armougom) non plus (22 ans). En fait, il n'y a que des jeunes", lance le coach savoyard. "Mon objectif, humblement, c'est d'aider à la progression des joueurs, de mettre les outils en place avec mon staff pour y parvenir, qu'ils se libèrent. On peut être à la fois très rigoureux et enthousiastes. La jeunesse doit nous amener cet enthousiasme". Alors, Messieurs les Espoirs, jouez !

*Classe pré-professionnelle de niveau au collège dans les années 1970-1980 destinée aux élèves en situation d'échec scolaire.

> Le groupe caennais (probable) : Rémy Riou (g), Thomas Callens (g) - Steeve Yago, Hugo Vandermersch, Jonathan Rivierez (cap), Anthony Weber, Jason Ngouabi, Yoël Armougom - Prince Oniangué, Alexis Beka Beka, Jessy Deminguet, Jessy Pi, Aliou Traoré, Anthony Gonçalves - Nicholas Gioacchini, Kelian Nsona, Benjamin Jeannot, Yacine Bammou.

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