Le Stade Malherbe n'a pas perdu ; une première en championnat en 2019. Mais le Stade Malherbe n'a pas gagné et... il en a semblé très loin. Un résultat que certains acteurs ont essayé de positiver malgré tout. "Le sentiment est mitigé. On n'a pas pris les trois points mais on a, au moins, brisé cette spirale négative", confiait Jonathan Gradit en zone mixte. Un défenseur caennais parfaitement conscient que ce match nul sur un score vierge était, toutefois, insuffisant. "C'est le minimum. Ce n'est pas exceptionnel. On ne va pas se réjouir non plus de notre prestation. Je sais que les supporters espéraient mieux. Nous aussi".
Dommage car Strasbourg, à mille lieux de la formation irrésistible du début de l'année, était largement prenable. Comme Nantes il y a quatre jours et Amiens le week-end dernier. Mais ce collectif normand dégage un tel sentiment d'impuissance qu'on a l'impression qu'il pourrait rester des heures et des heures sur le terrain sans marquer le moindre but. D'ailleurs, les « Rouge et Bleu » n'ont plus fait trembler les filets depuis 450'. Du jamais-vu en Ligue 1 depuis... 1996 ! Plus inquiétant, on a cru percevoir chez une poignée de joueurs de la résignation.
Pourtant, l'opportunité était belle. Ses principaux concurrents directs dans la lutte pour le maintien (Guingamp, Dijon et Amiens) ayant baissé pavillon lors de cette 25e journée, l'équipe de Fabien Mercadal - en cas de succès - avait la possibilité de quitter la zone rouge. 90' plus tard, le constat est implacable. Elle est toujours scotchée à cette 19e place. L'écart s'est, cependant, réduit avec seulement une longueur de retard sur le barragiste, deux sur le premier non-relégable. Presque inespéré compte tenu de sa dynamique catastrophique ainsi que de la faiblesse du contenu proposé depuis plusieurs semaines. "En interne, on s'est donné comme challenge de bien figurer dans un nouveau championnat de 14 matches", rappelait le patron technique du SMC.
19e avec désormais un point de retard sur le barragiste
Dans le sillage d'un Casimir Ninga particulièrement en jambes et incontestablement le meilleur caennais, le club normand aurait pu ouvrir le score. Parfaitement lancé dans la profondeur par son coéquipier tchadien, Saîf-Eddine Khaoui butait sur Matz Sels (17'). Une occasion aussi franche, on n'avait plus vu ça du côté des « Rouge et Bleu » depuis des lustres. Problème, cette action ne trouvait pas de prolongement. Dans un 5-4-1 calqué sur le système du Racing, on a dû patienter quasiment jusqu'aux arrêts de jeu pour voir de nouveau le portier alsacien s'employer sur cette reprise de Claudio Beauvue, consécutive à un centre de Frédéric Guilbert (90').
Guère inspirés, les Strasbourgeois auraient pu, néanmoins, profiter des « cadeaux » offerts par l'arrière-garde locale (avec des relances complètement ratées et une absence de communication) pour repartir avec le pactole. Heureusement pour la bande à Prince Oniangué, Brice Samba évitait le pire sur cette frappe d'Adrien Thomasson (23') ou encore sur cette tentative de Youssouf Fofana (83'). "On reste trop souvent à la merci de nos adversaires", reconnaissait Fabien Mercadal.
Et Rolland Courbis me direz-vous dans tout ça ? Présent dans une loge de d'Ornano au côté du directeur sportif Alain Cavéglia, le consultant de RMC - qui devrait intégrer le staff caennais pour les quatre prochains mois sous réserve de l'accord définitif de son employeur - est intervenu auprès du groupe en avant-match mais également à la mi-temps. "Il nous a félicités dans les vestiaires à la fin", rapportait le gardien Brice Samba devant les micros. L'arrivée de l'ex-coach, entre autres, de Marseille, Montpellier et Rennes semble, en tout cas, avoir été accueilli favorablement. "Rolland va nous apporter de la fraîcheur et de l'expérience. Deux-trois petits conseils peuvent faire la différence", estimait le capitaine Prince Oniangué. Suffisant pour se sauver ? Réponse maintenant dans 13 journées.
Ligue 1. 25e journée (dimanche 17 février)
SM Caen - Strasbourg 0-0
Stade Michel-d'Ornano. 14 290 spectateurs.
Arbitrage de M. Thomas Léonard.
Avertissements : Sissoko (18'), Martinez (45'), Ajorque (68') à Strasbourg.
> SM Caen : Brice Samba (g) - Frédéric Guilbert, Jonathan Gradit (Ismaël Diomandé, 79'), Paul Baysse, Alexander Djiku, Yoël Armougom - Saïf-Eddine Khaoui (Baisama Sankoh, 71'), Prince Oniangué (cap), Fayçal Fajr, Casimir Ninga - Enzo Crivelli (Claudio Beauvue, 74'). Remplaçants : Erwin Zelazny (g) - Adama Mbengue, Yacine Bammou, Malik Tchokounté. Entraîneur : Fabien Mercadal.
> Strasbourg : Matz Sels (g) - Kenny Lala, Anthony Caci, Stefan Mitrovic (cap), Pablo Martinez, Dimitri Liénard - Adrien Thomasson (Youssouf Fofana, 75'), Sanjin Prcic, Benjamin Corgnet (Lebo Mothiba, 66'), Ibrahima Sissoko - Ludovic Ajorque (Nuno Da Costa, 85'). Remplaçants : Bingourou Kamara (g) - Abdallah Ndour, Anthony Gonçalves, Kévin Zohi, Samuel Grandsir. Entraîneur : Thierry Laurey.
Présent dans une loge de d'Ornano au côté du DS Alain Cavéglia, @rollcourbis a assisté au match nul du @SMCaen contre le @RCSA (0-0). "Coach Courbis" est intervenu avant le match et à la mi-temps auprès du groupe. "Il nous a félicité", a lancé @samba_brice en zone mixte #SMCRCSA pic.twitter.com/NUBxQG1AyL
— FOOT NORMAND (@FOOT_NORMAND) February 17, 2019