Alors que cette confrontation était initialement fixée à samedi, vous affronterez le Téfécé mardi soir*. Votre préparation n'a-t-elle pas été trop perturbée par ce report ?
"Non, pas forcément. On aurait préféré disputer ce match le plus tôt possible. Après, on n'a pas de pouvoir sur ce genre de décisions. En aucun cas, cela ne constituera une excuse. Ça nous a laissé un peu plus de temps pour nous préparer. On a hâte de jouer demain".
Sur les dix dernières journées, le Stade Malherbe n'a engrangé que quatre points sur 30 possibles. Une terrible série qui l'a fait basculer en position de barragiste (18e)...
"Même si je le connais, je ne regarde pas trop le classement. Ça va peut-être faire rire certains, mais on travaille beaucoup pour tous ensemble, joueurs et staff confondus, changer cette situation. On ne doit pas baisser la tête. A l'entraînement, le groupe vit bien. Ça va tourner. Comme on est déjà au mois de décembre, il faut que ça commence maintenant".
Compte tenu de vos résultats et de votre classement, l'équipe essuie de nombreuses critiques que ce soit de la part des supporters ou des médias...
"Les journalistes, ils font leur boulot. Que ce soit en mal ou en bien, les gens ont le droit de dire ce qu'ils veulent. C'est la liberté d'expression. J'essaye de l'expliquer au groupe. A toi de te montrer irréprochable sur le terrain, comme ça, on évitera de rapporter des choses négatives sur tes performances. Personnellement, quand j'essuie de mauvais commentaires, ça me sert. Ça me donne encore plus envie de prouver que c'est faux. Pour les jeunes, peut-être que ça leur fait plus de mal".
Avec cette disette au niveau des résultats, auriez-vous besoin d'une aide extérieure sur le plan psychologique ?
"Je ne pense pas que convoquer des réunions ou faire appel à un coach mental soit la solution. Mais peut-être que certains en ont besoin. Après la défaite contre Nîmes (J16. 2-1 le 5 décembre), on s'est dit les choses. Parfois, ça fait du bien. Chacun doit se remettre en question individuellement, se regarder dans la glace et se demander s'il fait bien les choses sur et en dehors des terrains. Il ne faut pas rejeter la faute sur l'autre".
Au cours de votre carrière, avez-vous déjà traversé des périodes similaires ?
"Lors de ma première saison en Espagne (en 2014-2015), à Elche, on se retrouve à la trêve de Noël avec 13 points ! Tout le monde nous voyait relégués. On s'est rendu compte qu'on pouvait descendre en Ligue 2. Du coup, tu te demandes si tu mérites de rester en Ligue 1, si tu vas continuer à jouer au plus haut niveau. Ça avait donné envie au groupe d'aller chercher autre chose. Finalement, on s'est maintenus à quatre journées de la fin. On avait tous haussé notre niveau".
Alors que vous restez sur trois matches nuls consécutifs à l'extérieur (à Bordeaux, Angers et Strasbourg), le public de d'Ornano est sevré de résultats positifs depuis le 29 septembre. Vos trois dernières sorties à domicile se sont soldées par autant de défaites...
"Ce stade mérite plus de victoires. Il faut retrouver cette insouciance qu'on avait quand on rentrait sur le terrain en début de saison. J'en profite d'être là (en conférence de presse) pour transmettre un petit message à nos supporters. Je sais qu'ils sont derrière nous depuis le début et qu'ils seront là jusqu'à la fin mais demain (mardi) contre Toulouse, on a encore plus besoin d'eux. Nous, les joueurs, sans les supporters, on n'est rien du tout".
> L1. J18 - SM Caen (18e) / Toulouse (15e), mardi 18 décembre à 19 h 30 au stade Michel-d'Ornano.
*A la demande de la Préfecture du Calvados, la rencontre SM Caen - Toulouse a été reportée en raison du passage en Urgence attentat après la tragédie de Strasbourg, mardi soir, et de l'affectation des forces de l'ordre sur d'autres missions avec la nouvelle journée de mobilisation sociale des « Gilets jaunes ».