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"On a besoin de tranquillité. C'est simplement pour se protéger"

Même si le Stade Malherbe est revenu à quatre points de la 17e place, Rolland Courbis ne se fait guère d'illusions sur les chances de son équipe de se maintenir sans passer par la case barrage.

La dernière expérience de Rolland Courbis à la tête d'un club remonte à 2016 à Rennes. Nommé en janvier « conseiller » du président René Ruello, le technicien avait succédé à Philippe Montanier une semaine plus tard.

La course au barrage ou au maintien

"Une dizaine de points pour accrocher le barrage"

"Compte tenu du calendrier qui nous attendait, prendre trois points à Monaco nous a permis de souffler un peu (J30. 1-0). Malgré notre défaite à Nîmes, je pense qu'on a relancé une petite série. Même si dans notre situation, on ne peut pas souffler trop longtemps. Nos concurrents prennent des points aussi. La victoire de Dijon à Lyon (J31. 3-1) n'était pas prévue. Si la logique veut qu'on vise le barrage car la 17e place paraît inaccessible (avec huit longueurs de retard), je pense qu'on peut encore finir 20e comme 17e. Si on en prend quatre contre Dijon (J34. le 28 avril) et Guingamp (J35. le 4 mai), je pense qu'une dizaine de points peuvent nous permettre d'accrocher le barrage. Il reste 21 points à distribuer. Arithmétiquement, ça peut aller très vite. On peut se maintenir et pas seulement en passant par le barrage".

La réception d'Angers

"Sincèrement étonné qu'on ne fasse pas un gros match"

"Sans paraître prétentieux et comme c'est toujours plus facile de parler après, c'est pourquoi je le fais avant, je serais sincèrement étonné qu'on ne fasse pas un gros match contre Angers. Est-ce que ça suffira pour battre cette équipe ? Je ne le sais pas. Angers perd rarement (neuf défaites en championnat). Il reste sur cinq nuls consécutifs. Nous sommes dans une situation comparable à une demi-finale qui doit nous conduire vers une finale. Pour ce match, on hésite entre deux options pour un poste. Est-ce qu'on va démarrer avec ou sans Younn (Zahary) ?".

Les retrouvailles avec le public de d'Ornano

"Il faut qu'on se mette les supporters de notre côté"

"Contre Angers, il faut qu'on atteigne plusieurs objectifs. Celui de gagner évidemment en réalisant un gros match à domicile et surtout en se servant de cet avantage dont bénéficie presque toutes les équipes de jouer devant leur public. Il faut qu'on se mette les supporters de notre côté. Au fur et à mesure que le match avance, on doit réussir à gratter ce petit plus avec ces encouragements ; ce qui a été impossible face à Saint-Etienne (défaite 5-0). Si on fait passer ce message à nos adversaires que ça va être très compliqué de venir nous battre chez nous, quel que soit notre classement, je pense que tout est possible. Est-ce que le premier quart d'heure va être important ? Le premier ballon va l'être".

Peser (enfin) en attaque

"Ne pas reproduire un match sans se montrer plus dangereux"

"Avec Casimir (Ninga) sur le côté gauche, Fayçal (Fajr) et Enzo (Crivelli), on a notre trio offensif. Maintenant, ce qu'il faut qu'on parvienne à faire, c'est de constituer un quatuor tout en restant solide. On doit impérativement trouver le bon équilibre. On ne peut pas reproduire un match à domicile sans se montrer plus dangereux. Que l'on soit peu efficace ou maladroit, ce n'est pas la chose la plus importante. J'ai regardé tous les matches de Caen, on souffre d'une certaine timidité. Il faut l'effacer, peu importe le résultat qu'il y a. Depuis quelques semaines, on constate une légère amélioration car on marque de temps de temps. Maintenant, on n'a pas encore réussi à faire le break. Si on veut se sauver, il va falloir lutter contre certaines de nos mauvaises habitudes".

L'interdiction pour les joueurs de s'exprimer

"La possibilité de ne pas répondre à des questions délicates"

"C'est tout simplement pour se protéger. On a besoin de tranquillité. Je ne dis pas que c'est grâce à ça qu'on se sauvera. Mais c'est mieux pour se concentrer. Ce n'est pas une décision qu'on a prise à cause de certains papiers. Ce n'est ni pour faire la gueule ou paraître antipathique. On ne part en guerre contre personne. Ne manquerait plus que ça. Fabien (Mercadal) et moi, on répondra à toutes vos questions. Et les joueurs peuvent toujours s'exprimer après le match. Mais on laisse la possibilité aux joueurs de souffler un peu en ne répondant pas à certaines questions qui pourraient être délicates. Certains peuvent être perturbés par des réponses présentées, de manière logique par un média, dans un titre ou un sous-titre. J'espère que sur un plan médiatique, on comprendra notre décision".

> L1. J32 - SM Caen (19e - 23 points) / Angers (12e - 38 points), samedi 13 avril à 20 heures au stade Michel-d'Ornano.

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