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"On ne peut pas prendre le sac à dos de la pression des autres"

Pour la réception de Guingamp, Fabien Mercadal sera privé des services de Fayçal Fajr, suspendu.

Fabien Mercadal a fait ses calculs. En cas de victoire contre l'En Avant, son équipe aurait remporté 1,3 point par match. Une moyenne qui permettrait au SMC d'atteindre la barre des 50 unités en fin de saison.

La suspension de Fayçal Fajr

"Il faut qu'on soit capables de faire des matches sans Fayçal"

"Fayçal est un joueur très important, un véritable titulaire. Mais il faut qu'on soit capables de faire des matches sans lui. Depuis le début de la saison, on est protégés par le collectif. Même si aucun joueur ne se ressemble, d'autres doivent prendre la place pour le remplacer, et ce dans plusieurs domaines : dans son activité, dans son rayonnement, dans les coups de pied arrêtés... Maintenant, ce n'est pas parce que Fayçal n'est pas là qu'on va changer de tactique".

L'adversaire : Guingamp

"Guingamp n'a rien à faire à ce classement"

"Au regard de son effectif, Guingamp n'a rien à faire à ce classement (20e). Il ne faut pas oublier qu'on avait perdu contre cette équipe-là cet été (3-1 le 28 juillet). Certes, en amical mais ça compte. On avait été bousculés par elle. Maintenant, l'impératif de victoire, il n'est pas pour nous mais pour notre adversaire. S'il s'incline, il s'éloigne encore de nous. S'il gagne, il sera toujours derrière nous. Et si on fait nul, on les laisse à cinq points. On ne peut pas prendre le sac à dos de la pression des autres. Maintenant, je ne dis pas que dix points c'est suffisant. D'ailleurs, en cas de succès, on réaliserait une très belle affaire. Les incertitudes autour de la composition guingampaise ? La seule, c'est est-ce qu'elle va jouer à quatre dans un schéma où elle n'a pas encore pris de points ou à cinq derrière avec éventuellement Lucas Deaux en charnière centrale".

L'enjeu comptable

"Si on l'emportait, on compterait une moyenne d'1,3 point par match"

"Comme c'est la 10e journée, on pense un plus que d'habitude aux mathématiques. Ça facilite les calculs. Psychologiquement, ça peut avoir son importance. Si on venait à l'emporter, on compterait 13 points soit une moyenne d'1,3 par match. Si on multiplie par 38, tu vois à peu près où tu vas te positionner (à ce rythme, le Stade Malherbe terminerait le championnat avec 49 ou 50 unités). On serait bien classés. A l'inverse, si on perdait, on se projetterait à la 38e journée avec 38 points. Pour le club, ça signifie que tu es ric-rac jusqu'à la fin. Et si on fait nul, ça nous enverrait vers la barre des 42 points. En comptant 13 points samedi soir, ça nous permettrait d'envisager d'en avoir 16 après Lille".

Le retour de Ronny Rodelin

"Garder un joueur contre son gré, il n'y a rien de pire"

"Ronny a une histoire commune avec ce club avec des maintiens décrochés. Il a lié des amitiés. Il a fait partie de la famille. Personnellement, je l'ai connu pendant la préparation. Ça s'était très bien passé. Je lui avais même confié le brassard de capitaine car j'estimais que c'était un joueur cadre. Je comptais sur lui au départ. On voulait tous le conserver, mais il a exprimé l'envie de partir. Je respecte son choix. Maintenant, dans la mesure où il ne voulait plus rester et connaissant son profil humain, tant mieux qu'il soit parti. Quand Ronny n'a pas envie, c'est compliqué. Garder un joueur contre son gré, il n'y a rien de pire. Ce départ lui a permis de s'épanouir ailleurs. Et nous, on a pu recruter Claudio (Beauvue). Et c'est un bonheur d'avoir un garçon comme lui dans le vestiaire".

La grève des supporters

"A d'Ornano, on joue à 12 avec nos supporters"

"A leur demande, les supporters sont venus nous expliquer que leur démarche* n'était vraiment pas tournée vers les joueurs. Ils nous ont dit qu'ils se régalaient cette saison. Comme on est à domicile, ça risque de jouer contre nous. Nos supporters ont joué un rôle très important depuis le début de la saison. A d'Ornano, on joue à 12 avec eux (en quatre matches, le SMC est invaincu avec une victoire pour trois nuls). Il y a vraiment une belle ambiance dans ce stade. Bon, les supporters se sont engagés à rattraper ces premières 20' en faisant plus de bruit en fin de match. On va tout faire pour conserver ce lien avec nos supporters. Le seul moyen, c'est de continuer dans la même voie. On sait qu'on n'est pas les meilleurs mais on doit se battre sur chaque ballon".

> L1. J10 - SM Caen (15e) / Guingamp (20e), samedi 20 octobre à 20 heures au stade Michel-d'Ornano.

*Ce week-end, le MNK 96 participera à une action de l'Association nationale des supporters dont il est membre pour notamment dénoncer des interdictions de stade abusives et afin de militer pour de meilleures conditions d'accueil dans les tribunes visiteurs. "Un acte contre les dérives sécuritaires qu'endurent les supporters dans un stade de football", résume le collectif. Conséquence, une grève des chants sera respectée pendant les 20 premières minutes en tribune Borrelli.

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