La gueule de bois après la défaite contre Nîmes
"Le groupe attend autre chose de lui"
"Le groupe était touché. On a discuté. On a fait parler les gars. J'ai évoqué deux-trois pistes. Le danger dans ces périodes-là, c'est de rejeter la faute sur l'autre. Il faut rester unis, ne pas partir dans tous les sens. A 80%, l'effectif partage le même constat. Dans tous les groupes, tu as toujours deux-trois joueurs considérant que ce n'est pas de leur responsabilité. Est-ce que j'attends autre chose du groupe ? Mais c'est le groupe qui attend autre chose de lui. Il faut que ce groupe naisse. Il y a eu énormément de changements. Peut-être que le temps jouera en notre faveur mais ce qui est important, c'est surtout comment on va utiliser ce temps".
Augmenter son niveau en terme d'état d'esprit
"On n'envisage pas la compétition comme on devrait le faire"
"Pour l'instant, on n'envisage pas la compétition comme on devrait le faire. On doit augmenter notre niveau en terme d'état d'esprit. C'est ce qui a fait notre force en début de saison. On se doit d'être parfait dans ce domaine alors qu'on se contente du minimum. Nîmes nous a montré l'exemple. Ce qui me dérange le plus dans le match de mercredi soir, c'est qu'on soit revenus au score mais qu'on n'ait pas réussi à tenir derrière. On doit être prêt aussi à se dire : « On s'appelle Caen, ça fait deux saisons qu'on se maintient à la dernière journée donc à un moment, on va avoir des difficultés sur le terrain ». Il faut lutter sur chaque ballon comme si c'était le dernier. On doit gratter ballon par ballon. Je suis persuadé que si on est prêt à ça, on jouera plus haut que le maintien".
Le système, les joueurs
"On a été pénalisés par des contre-performances individuelles"
"C'est vrai qu'on cherche toujours un système pour optimiser les joueurs, pour les valoriser. Il faut qu'on trouve le bon et qu'on l'installe sur la durée. J'ai deux-trois certitudes que j'avais déjà en arrivant au club. Par exemple, je continue d'aimer le milieu à trois. Encore faut-il avoir les joueurs pour. On a aussi été pénalisés parce que des garçons ne sont pas à la hauteur de leur niveau. Il faut être en compétition avec soi-même. Il y a des contre-performances individuelles. Des garçons doivent trouver de la continuité sur plusieurs matches. Chacun doit augmenter son niveau. Même si je suis persuadé qu'il faudra une ou deux retouches au mercato".
L'éclosion d'Evens Joseph
"Evens nous apporte du dynamisme, de la fraîcheur"
"C'est une très belle surprise. Par rapport aux autres attaquants que nous avons, Evens possède des qualités différentes comme la percussion, le dribble qui nous manquaient. Comme il est également performant dans les couloirs, on peut de nouveau envisager un système avec une animation dans ce secteur. Il nous apporte du dynamisme, de la fraîcheur. Il n'a pas été impacté par tout ce qui nous a touché jusqu'à présent. Maintenant, il ne faut pas non plus lui mettre trop de pression. Si on croit qu'il va nous régler tous nos problèmes, on va lui faire du mal. Et à nous aussi. Laissons le grandir".
L'adversaire : le Racing peut compter sur La Meinau
"Devant son public, Strasbourg a quelque chose en plus"
"Strasbourg est une belle équipe de Ligue 1 mais à domicile devant son public, il y a quelque chose en plus qui se passe. Ce n'est plus tout à fait la même équipe. C'est une composante importante de cette rencontre. On doit en tenir compte. Quand leurs supporters vont pousser, il va falloir être capable de résister, se montrer solide. Mais c'est à nous aussi de profiter de cette ambiance car si on y arrive, ça va nous construire en tant que groupe. Maintenant, s'opposer aux Strasbourgeois ne suffira pas. Dès qu'on le peut, il faudra venir les piquer, leur poser des problèmes. C'est vrai qu'ils ont fait un très bon match contre Paris où ils ont beaucoup couru (1-1 mercredi soir), mais je ne crois pas que la fatigue joue un rôle. C'est la même chose des deux côtés".
> L1. J16 - Strasbourg (9e) / SM Caen (17e), dimanche 9 décembre à 15 heures au stade de La Meinau.