Avec l'éviction de Fabrice Clément par les nouveaux actionnaires (le fonds d'investissement américain Oaktree et Pierre-Antoine Capton), la section féminine du Stade Malherbe (qui comporte, désormais, pratiquement 90 licenciées avec la création d'une catégorie U16) a perdu son principal défenseur. L'ancien président caennais était à l'origine de sa création il y a un peu plus d'un an. Si la coach Anaïs Bounouar confiait avant le début du championnat de R1 que rien n'avait changé dans son fonctionnement ; "Arnaud Tanguy (le directeur général) était notre référent la saison dernière, il l'est toujours aujourd'hui" ; le départ de l'ex-dirigeant du club normand pourrait bien remettre certaines choses en cause.
Sur ce dossier, Olivier Pickeu ne cache pas sa méconnaissance. "C'est une découverte", reconnaît le patron du SMC qui s'est déjà rendu sur les terrains pour observer « ses filles ». "J'y vais avec un œil neuf sans jugement pour décider par la suite". Toutefois, le président des « Rouge et Bleu » n'en fait aucun mystère : "le développement du football amateur n'est pas ma priorité aujourd'hui". La montée en Ligue 1 des hommes de Pascal Dupraz d'ici trois ans et le retour à un équilibre financier passent, assez logiquement, dans son esprit devant.
"Attention, j'adore le sport féminin. Bien sûr que je trouve cela important mais je considère qu'on n'est pas prêts. A Angers, alors qu'on en était à notre sixième saison de Ligue 1, on n'était pas encore rendus à ce stade de notre développement. On avait fait une tentative pour avoir un club filial. Ça n'avait pas été au bout", compare Olivier Pickeu. "Tant qu'on n'arrive pas à un niveau professionnel (au minimum la D2 voire plus vraisemblablement la D1 chez les féminines), je pense qu'on pourrait accompagner cela avec un club amateur à côté, avec des gens qui ont l'énergie pour car ça en demande beaucoup. J'ai commencé à me renseigner. Je sais qu'il y en a un qui fonctionne bien. Je vais essayer d'être le plus honnête possible pour expliquer comment on peut fonctionner. Au moment opportun, j'aurai une discussion sur ce sujet".