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"Si on peut arriver jusqu'au but adverse en deux touches..."

Ayant travaillé dans cinq pays, sur trois continents et un nombre de divisions incalculables, Rui Almeida se démarque par sa capacité d'adaptation à son nouvel environnement.

Ayant travaillé dans cinq pays, sur trois continents et un nombre de divisions incalculables, Rui Almeida se démarque par sa capacité d'adaptation à son nouvel environnement.

Sa signature au Stade Malherbe

"Ce club n'est pas à sa place en Ligue 2"

Alors qu'il lui restait encore une année de contrat avec Troyes qu'il a conduit sur la troisième marche du podium en L2 avant de voir son équipe s'incliner en play-offs contre Lens (2-1 AP), Rui Almeida a décidé de répondre favorablement à l'appel du Stade Malherbe. Un club normand avec lequel il s'est engagé pour deux saisons (plus une en option en cas de montée en L1). "Le discours des dirigeants (le président Fabrice Clément, le directeur général Arnaud Tanguy et le responsable du recrutement Yohann Eudeline) a été décisif dans mon choix. On va chercher le meilleur chemin ensemble. Accepter la proposition de Caen constitue un défi pour moi", assure le technicien portugais. "Ce club n'est pas à sa place en Ligue 2. Il faut corriger ça rapidement".

Son parcours de technicien

"80% des coaches portugais n'ont pas eu de grande carrière de joueur"

S'il possède une solide expérience de technicien que ce soit comme n°1 ou en tant qu'adjoint (Panathinaïkos, Sporting Portugal, Zamalek, Bastia pour ne citer qu'eux), Rui Almeida n'a pas effectué une grande carrière de joueur. "J'ai arrêté très tôt pour basculer rapidement dans le coaching", confirme-t-il. Un parcours assez classique dans son pays natal qui concerne "80% des entraîneurs portugais" selon lui. Le plus illustre d'entre eux étant un certain... José Mourinho. "C'est un cheminement complètement différent des coaches français. Mais je pense que ça marche pas mal", sourit le patron technique du SMC. Ayant travaillé dans cinq pays (Portugal, Grèce, Syrie, Egypte et France), trois continents (Europe, Moyen-Orient et Afrique) et une quantité de divisions incalculables (de la D3 portugaise à la Ligue des Champions), il se démarque aussi par sa capacité d'adaptation à son nouvel environnement.

Son style comme entraîneur

"Avec les trois points, je pense que les supporters seront contents"

Rui Almeida débarque en Normandie avec une réputation de coach pragmatique plaçant le résultat au-dessus de tout. Quand un confrère lui pose une question sur la possibilité d'instaurer du « beau jeu » (bien que cette notion soit assez obscure à nos yeux), l'ancien sélectionneur de la Syrie esquisse un sourire. "Qu'est-ce que le beau jeu ? Si on prend les trois points, je pense que les supporters seront contents". Sa méthode ? "Je suis quelqu'un d'un peu obsédé par la structure, l'organisation et le travail", reconnaît l'intéressé prônant un style de jeu direct qui n'est pas sans rappeler celui de l'un de ses prédécesseurs en la personne de Patrice Garande. "Je veux qu'on soit compétitifs, agressifs et verticales. Je suis un entraîneur très vertical. Si on peut arriver jusqu'au but adverse en deux touches, on ne va pas se gêner".

Son expérience de la Ligue 2

"Le championnat le plus compétitif d'Europe"

Que ce soit avec le Red Star, pendant une saison et demie (août 2015-décembre 2016), ou avec Troyes, lors de l'exercice précédent, deux clubs avec lesquels il a échoué de peu à les faire monter dans l'élite du football français, Rui Almeida a acquis une solide expérience de la L2. "C'est le championnat le plus compétitif d'Europe", affirme-t-il. "Tous les clubs, y compris les supposés petits, sont compétitifs. Il n'y a aucun match où vous vous dites : « Ça va être facile ». En Ligue 2, vous n'avez pas cinq ou six concurrents mais 19". Une division où il est extrêmement difficile de s'extraire, surtout quand on vient d'y être relégué*. "Historiquement, les clubs qui descendent de Ligue 1 éprouvent des difficultés", corrobore le technicien portugais. Un contexte qu'il connaît particulièrement pour l'avoir déjà vécu à l'Estac il y a un an.

*Depuis 1994 et l'instauration de la poule unique en Ligue 2, seuls 14 clubs (sur 69 cas) sont remontés dès la saison suivant leur relégation.

Ses ambitions avec le SMC

"La seule promesse que je peux faire, c'est qu'on va travailler"

Ne comptez pas sur Rui Almeida pour les grandes déclarations tapageuses. "La seule promesse que je peux faire, c'est qu'on va beaucoup travailler. A ce niveau, les supporters peuvent être tranquilles", annonce l'ancien entraîneur de Bastia. Sa première mission va être de tourner définitivement la page d'un exercice 2018-2019 catastrophique. "Quand on reprendra le 24 juin, ça sera fini. Il faut complètement vider la tête des joueurs. On redémarre de zéro", lance-t-il. Le natif de Lisbonne compte sur son arrivée, ainsi que sur la nomination de Fabrice Clément comme président et Yohann Eudeline en tant que responsable du recrutement, pour insuffler une nouvelle dynamique. "On va apporter de la fraîcheur. C'est très important". Un entraîneur qui se projette également sur le moyen terme. "Il ne faut pas seulement regarder où on sera dans un an mais aussi dans deux-trois saisons". Les supporters « Rouge et Bleu » espèrent que la réponse sera en Ligue 1.

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