Théodore, selon vous, vous ne quittez pas le Stade Malherbe en raison de vos relations tendues avec certaines joueuses du groupe ?
"Non, du tout. La première chose, c'est qu'il n'y a aucun conflit avec le groupe*. Je pars car je veux m'inscrire dans de nouveaux projets sportifs. Je ne me vois pas en D3 Féminine, si on monte car il n'y a encore rien de fait. Je veux me mettre en danger, développer des connaissances, progresser... En toute humilité, j'ai déjà coaché le haut de tableau de D2 et en D1. Je souhaite aussi me rapprocher de mon enfant (qui vit sur Barcelone avec sa femme). Il n'y a pas de vol direct. C'est compliqué de le faire venir et ma femme ne veut pas vivre à Caen. C'est une décision qui est actée depuis longtemps".
A vous entendre, il n'y a aucune difficulté avec vos joueuses...
"Ça fait plus de dix ans que j'entraîne à haut niveau et je peux vous dire que dans tous les groupes, garçons comme filles, il y a des problèmes. Là, j'ai 22 joueuses à gérer et il y a des ego. C'est normal".
Les problématiques que vous évoquez pour justifier votre départ en fin de saison (le niveau de jeu, l'éloignement familial), vous les connaissiez quand vous vous avez signé avec le Stade Malherbe...
"Mais je ne me suis engagé que pour un an afin d'aider à développer le projet. Je n'ai jamais eu la volonté de m'inscrire dans la durée. Je suis aussi venu car j'ai tout de suite ressenti de la confiance de la part du président et d'Olivier Linot (le bras droit d'Olivier Pickeu sur la section féminine)".
Pourtant, quand nous vous avons interrogé à votre arrivée, en septembre, vous déclariez : « Je veux penser sur le long terme et être prêt quand on arrivera au niveau national ». En l'espace de sept mois, le discours a radicalement changé...
"Non, car j'ai préparé l'équipe pour le long terme en augmentant le nombre d'entraînements, l'intensité des séances... J'ai pensé à l'avenir de cette équipe. D'une certaine façon, j'ai préparé le terrain pour mon successeur. Je n'ai pas coaché cette équipe comme une R1. D'ailleurs, pour ce niveau, on bénéficie de conditions exceptionnelles avec un préparateur physique à plein temps, un staff médical, l'accès à la salle de musculation...".
> R1F. J16 - FC Rouen Plateau Est (3e - 28 points) / SM Caen (1er - 40 points), dimanche 19 mars à 14 H 30 au Stade Stanislas-Bylik.
*La rédaction de FOOT NORMAND maintient l'ensemble des éléments se trouvant dans l'article : Entre Théodore Genoux et ses joueuses, de la friture sur la ligne.