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Tidiam Gomis : "Mon tir au but ? J'ai raté mon geste technique"

Après l'argent à l'Euro au mois de juin, Tidiam Gomis a décroché une nouvelle médaille, toujours du même métal, lors de la Coupe du Monde U17 avec l'équipe de France. ©Damien Deslandes

Après l'argent à l'Euro au mois de juin, Tidiam Gomis a décroché une nouvelle médaille, toujours du même métal, lors de la Coupe du Monde U17 avec l'équipe de France. ©Damien Deslandes

Ne lui parlez plus de tirs au but ! Avec la Gambardella en 2022, l’Euro U17 début juin et le Mondial de cette catégorie d’âge il y a un peu plus d’un mois, Tidiam Gomis a déjà vu trois finales lui échapper à l’issue de cette fameuse séance de « pénos » ! La dernière en date est d’autant plus difficile à avaler que l’attaquant caennais a échoué dans cet exercice. Sa frappe « topée » sur la pelouse du Manahan Stadium de Surakarta a été repoussée par Konstantin Heide, le gardien allemand. Un échec qui a précipité la défaite de la France puisqu’il s’agissait de la cinquième tentative tricolore. Alors que les deux équipes se trouvaient à égalité, Almugera Kabar, derrière, n’a pas tremblé pour offrir le titre au rival germanique (2-2, 4-3 tab). "Je ne dirais pas que j’étais stressé même s’il y avait de l’enjeu, de la fatigue aussi. J’ai eu des crampes mais j’ai surtout raté mon geste technique", confesse le n°11 des mini-Bleus qui a ressenti, à ce moment-là, tout le poids du monde sur ses épaules.

Toutefois, il serait cruel de résumer la prestation de Tidiam Gomis à ce tir au regard notamment de sa seconde période. "C’est dommage car ça ne reflète pas mon match". Sur son côté droit, le jeune malherbiste, passeur décisif sur la seconde réalisation française, a donné le tournis aux défenseurs adverses ; au point que les interventions des Allemands à son encontre ressemblaient parfois plus à des prises de judos ! Pourtant, l’attaquant du SMC se sent nettement plus performant à gauche, question de préférence motrice visiblement. "Mes prises de balle sont meilleures, mon corps est mieux orienté, je peux rentrer sur mon pied droit". Ce n’est d’ailleurs qu’à la suite de l’imbroglio administratif avec son partenaire, Yanis Issoufou*, que Tidiam Gomis a basculé d’une aile à l’autre sur le Mondial. "Maintenant, je me débrouille à droite", lance le principal intéressé qu’on imagine également en capacité de tourner autour d’une pointe, type Alexandre Mendy.

Il a appris la nomination de Nicolas Seube sur les réseaux sociaux

Titulaire sur cinq des sept rencontres des Tricolores en Indonésie, buteur d’entrée aux dépens du Burkina Faso… sur penalty, Tidiam Gomis assure être ressorti grandi de ce tournoi. "On a disputé des matches à enjeu. Ça m’a apporté de l’expérience, de la confiance, de la maturité". Le n°7 des « Rouge et Bleu », comme ses coéquipiers, s’est confronté à une opposition différente par rapport à celle qu’il a l’habitude d’affronter. "Des nations africaines, asiatiques qu’on ne connaissait pas : c’est un autre football". Il a fallu aussi s’adapter à un nouvel environnement à l’autre bout du monde, dans des conditions physiques éprouvantes. "Il y avait le décalage horaire (six heures), la chaleur, la nourriture qui était différente… Au début, on avait tous mal au ventre". D’ailleurs, il sera curieux de voir comment le gamin de Bouafle digère cette compétition dans les prochaines semaines alors qu’il n’a pas souhaité prolonger ses congés comme Nicolas Seube le lui avait proposé.

Un Nicolas Seube qu’il a retrouvé à la tête de l’équipe professionnelle à son retour d’Indonésie. Quand il a rejoint les Bleuets, Jean-Marc Furlan était toujours aux commandes ! "Je l’ai appris sur les réseaux sociaux", rapporte celui dont l’avenir se trouve au centre de toutes les discussions autour du mercato caennais. "Je suis content pour Nicolas Seube. Je l’ai eu en Gambardella, avec la réserve… C’est un coach proche de ses joueurs. Sur les entraînements, il réclame beaucoup d’intensité, qu’on prenne des risques". Alors que son entourage ne cache pas une "petite frustration" liée à son temps de jeu avec son club formateur, Tidiam Gomis peut-il espérer gratter plus de minutes avec la nomination de l’ancien directeur du centre de formation ? "Il nous connaît (les jeunes). On a notre carte à jouer. On est des bons jeunes quand même (sourire). Maintenant, ce sont les pros, ce n’est plus le monde des jeunes. On ne va rien nous donner. C’est à moi d’aller chercher les choses", expose le jeune homme originaire des Yvelines bien conscient que son statut de grand espoir du SMC ne lui octroie aucun passe-droit.

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