Un retard à l'allumage fatal pour le Stade Malherbe

"Ils n'y sont pas". Ce constat implacable, Fabien Mercadal l'a lâché à son staff au bout d'une demi-heure de jeu. Il faut dire qu'il est difficile d'imaginer un départ plus apocalyptique que celui signé par ses hommes. Et pour cause, après 7' de jeu, ils accusaient déjà un débours de deux buts. C'est tout d'abord Wesley Saïd qui profitait du laxisme d'Adama Mbengue pour devancer la sortie d'un Erwin Zelazny pas exempt de tout reproche également sur ce coup-là (1-0, 3'). Sonnés par cette ouverture du score précoce, les Caennais concédaient le break dans la foulée. Servi par Oussama Haddadi, Naïm Sliti - libre de tout marquage au cœur des 16,50 mètres - crochetait Frédéric Guilbert avant d'ajuster un gardien visiteur livré à lui-même (2-0, 7').

KO debout, les « Rouge et Bleu » se trouvaient au bord du précipice. Il fallait un miracle pour que Naïm Sliti ne triple pas la mise. Bénéficiant d'une intervention ratée de Jonathan Gradit (20'), le n°10 du DFCO perdait l'équilibre au moment de conclure. Décisif sur l'occasion précédente en écartant le ballon des jambes de l'international tunisien dans un second temps, Erwin Zelazny - en remportant son face-à-face devant Wesley Saïd - évitait au club normand de complètement sombrer (28').

Côté malherbiste me direz-vous ? Et bien pas grand-chose ou si peu à l'exception de cette frappe de Fayçal Fajr sur laquelle Bobby Allain faisait admirer sa détente horizontale (33'). Le seul motif d'espoir pour le SMC dans cet acte initial était à chercher dans le camp adverse. Multipliant les pertes de balle à la relance dans le dernier quart d'heure, les joueurs d'Olivier Dall'Oglio faisaient preuve d'une impressionnante fébrilité ; étonnant pour une équipe comptant deux longueurs d'avance au tableau d'affichage. S'ils ne l'exploitaient pas, ce léger regain augurait d'une réaction des partenaires de Fayçal Fajr en seconde période.

Saîf-Eddine Khaoui relance le suspense

Revenus avec d'autres intentions, comme pouvait le laisser penser leur retour anticipé des vestiaires, les protégés de Fabien Mercadal réduisaient la marque très rapidement. Se jouant de Fouad Chafik, Yoël Armougom voyait son tir repoussé par l'ultime rempart bourguignon. A la récupération, Saîf-Eddine Khaoui - bien placé - poussait le « cuir » au fond des filets (2-1, 50'). Le premier but du Stade Malherbe depuis 370', soit plus de quatre matches ! Se montrant sous un bien meilleur visage qu'avant la pause (difficile de faire pire en même temps), les Normands obtenaient les opportunités d'égaliser. Fayçal Fajr sur coup franc (57') puis Casimir Ninga d'une tentative à ras de terre (70') sollicitaient Bobby Allain sans, pour autant, tromper sa vigilance.

Mais après 25' de bonne facture, le collectif « Rouge et Bleu » replongeait dans ses travers. Et la sanction ne tardait pas à tomber. Piégé par l'appel d'Oussama Haddadi, Jonathan Gradit - d'une naïveté déconcertante - ouvrait le chemin du but à un Wesley Said qui ne se faisait pas prier ; son tir se logeant dans le petit filet opposé (3-1, 79'). Le coup de grâce pour le SMC même si une tentative de Yoël Armougom (le Caennais le plus en vue) à l'ultime minute du temps réglementaire touchait le sommet de la transversale (90').

Alors que Fabien Mercadal espérait que ce 16^e de finale de la Coupe de la Ligue lui permette de préparer au mieux la suite, pas certain que Fayçal Fajr, Alexander Djiku, Frédéric Guilbert et leurs coéquipiers soient repartis du stade Gaston-Gérard avec un capital confiance à la hausse. Des Malherbistes qui devront afficher un tout autre visage, samedi soir, lors de la réception de Rennes (J12. le 3 novembre à d'Ornano avec un coup d'envoi à 20 heures) s'ils entendent renouer avec la victoire.