Un Stade Malherbe à mi-temps

En conférence de presse ce vendredi midi, Fabien Mercadal avait exprimé la volonté de voir son équipe franchir un palier en déplacement. Raté ! Il faut dire que le Vélodrome n'est pas l'enceinte la plus accueillante. Mais organisé en 4-2-3-1 avec un Fayçal Fajr positionné au sommet du milieu à trois, le Stade Malherbe est complètement passé à côté de son sujet lors de l'acte initial, éprouvant les pires difficultés face aux vagues répétées des Marseillais. D'ailleurs, cela relevait presque du miracle que les Caennais conservent leur cage inviolée durant la première demi-heure.

Après une alerte signée Florian Thauvin (7'), le club normand aurait pu (dû) être sanctionné d'un penalty pour cet accrochage de Paul Baysse sur Adil Rami. Mais M. Millot - après assistance de la VAR - ne jugeait pas l'intervention du défenseur normand illicite (10'). Dans l'obligation de s'imposer sous peine de basculer dans une crise, l'OM ne relâchait pas l'étau. Sur une passe de Florian Thauvin dans le dos de l'arrière-garde adverse, Hiroki Sakai - alors que Brice Samba était venu à sa rencontre - servait sur un plateau Kostas Mitroglou mais l'avant-centre grec ne parvenait pas à pousser le « cuir » au fond des filets pourtant vides (23').

Un n°11 Olympien qui se faisait pardonner quelques minutes plus tard. Déviant de la tête une frappe de Florian Thauvin, l'ex-attaquant du Benfica surprenait Brice Samba pour l'ouverture de la marque. Une réalisation validée après de longues minutes et le recours (une nouvelle fois) à l'assistance vidéo à l'arbitrage ; Lucas Ocampos se trouvant en position de hors-jeu et possiblement dans le champ de vision du portier « Rouge et Bleu » (1-0, 36'). Le but du break, lui, ne souffrait d'aucune contestation. Suite à une perte de balle de Prince Oniangué dans le rond central, Florian Thauvin - sur un service de Dimitri Payet, le serial passeur (déjà cinq assists) - doublait la mise d'un tir croisé se logeant dans le petit filet (2-0, 45').

Enzo Crivelli manque l'occasion de relancer le SMC

Au retour des vestiaires, le SMC se réveillait un peu. Enzo Crivelli obtenait même la possibilité de relancer les siens. A la réception d'un centre de l'extérieur du gauche de Yoël Armougom, l'ancien Bastiais profitait du mauvais alignement de Lucas Ocampos pour s'offrir un duel avec Steve Mandanda. Quasiment à bout portant, il fusillait le gardien phocéen qui anticipait parfaitement cette tentative pour la sortir des abdominaux (52'). La première frappe cadrée des hommes de Fabien Mercadal ! La deuxième ne tardait pas. Sur un enchaînement contrôle de la poitrine - tir du pied gauche, Claudio Beauvue sollicitait l'ultime rempart marseillais qui se montrait toujours aussi vigilant (59').

Entre-temps, Florian Thauvin - dans tous les bons coups de son équipe - avait fait passer une énième frayeur dans le camp caennais. Il fallait un retour monstrueux d'Alexander Djiku dans les pieds de l'international tricolore pour l'empêcher d'armer (55'). Toutefois, hormis cette banderille, les partenaires de Prince Oniangué connaissaient une seconde mi-temps plus tranquille contre des locaux, il faut bien le reconnaître, beaucoup plus inoffensifs. Ayant joué il y a moins de 72 heures en Ligue Europa à Chypre (2-2 contre l'Apollon Limassol), les hommes de Rudi Garcia géraient leur avance.

A force de ronronner, l'OM passait à deux doigts de se faire sanctionner. Un corner botté par Fayçal Fajr dévié au premier poteau par Paul Baysse était catapulté sur la ligne par Alexander Djiku (89'). Une réduction du score refusée - après intervention de la VAR (pour changer !) pour une main de l'arrière normand. Une décision de « l'homme en noir » qui évitait à la bande à Dimitri Payet une fin de match stressante. Rageant pour le SMC. "C'est une grosse frustration", ne cachait pas Fayçal Fajr à propos de cette défaite. "On avait envie de continuer sur notre lancée. Mais quand vous laissez des espaces à des joueurs comme Florian Thauvin et Dimitri Payet, ça ne pardonne pas".