« J'ai grandi à Caen. J'ai connu les célébrations d'anniversaire du débarquement de 1994, de 2004, de 2014... J'étais tout le temps là. J'ai quasiment été allaité à la bannière étoilée et dans le respect du devoir de mémoire de tous ces valeureux soldats américains (entre autres) venus mourir sur nos plages. Mais j'avoue que je ne pensais pas que, en 2020, j'en sois encore à les remercier. On y est... « Oh say Stade Malherbe de Ca(e)n you see... by the dawn's early light ». Malherbe est américain. Le Malherbe Champions Project est en route. Il faut tout revoir depuis le début. Pour commencer, je propose de rebaptiser le Stade Michel-d'Ornano en « Stadium Michael of Ornano ».
Seul l'avenir nous dira si c'était une bonne chose ou non pour le club. Néanmoins à très court terme, l'arrivée d'investisseurs outre-atlantique semblait être la seule issue possible. Fabrice Clément a pourtant essayé de jouer l'Américain. Mais c'est difficile de payer en Big Mac. Je préfère le plan de reprise de Pierre-Antoine Capton. Malherbe a sa green card. Tous les rêves sont permis maintenant pour ce petit gars de Normandie qui débarque en Amérique. « Land of the Free » et « Home the brave ».
Ça pour être « free », il était « free » le Stade Malherbe… Personne n'en voulait. C'est toujours drôle de voir des négociations quand il n'y a qu'un seul acheteur potentiel intéressé :
- Bon, on vous propose 1€
- Ah non ! On en veut 3 !
- 1€... plus un chèque déjeuner...
- Si vous pensez que parce que certains d'entre nous vendent des piscines, on est incapable de négocier correctement, vous vous trompez ! Do you know Stéphane Guivarc'h !?
- 1€...
- … Ok.
Il est vrai que voir des fonds d'investissements étrangers arriver dans un club de football est rarement rassurant. Mais quand tu n'as qu'un seul courtisant : ou tu te forces un peu, et tu n'es pas trop regardant, ou tu fais le choix de mourir seul. Ça me rappelle la boom des 12 ans de Sophia Valerian dans le garage de ses parents. Au moment des slows, j'avais mal anticipé. Du coup, je me suis retrouvé avec un seul choix : rester sur la touche, seul, en buvant un verre d'Oasis ou accepter de faire un slow avec Tiphaine Dubiak qui avait un appareil dentaire à élastiques et de la mousse dans les oreilles.
Et bien, j'ai pris le slow avec Tiphaine Dubiak. Tout simplement car je n'avais pas le choix et que je n'avais qu'à mieux me vendre en amont auprès des autres lors des booms précédentes. J'ai eu ce que je méritais et encore, je m'en suis bien sorti. Souhaitons la même chose au Stade Malherbe. Néanmoins, vu le timing d'acquisition, il ne faut pas que les supporters s'inquiètent outre mesure. Cela ne changera pas grand chose sur le terrain. D'ailleurs, comment on dit « Second poteau Bammooooouuuu ! » en anglais ? ».
LA PLUME EST PLUS FORTE QUE LA PIZZA