Site icon Foot Normand

L'ex-Nantais Victor Daguin veut continuer à grandir du côté de l'US Avranches

Ex-capitaine de la réserve du FC Nantes (N2), Victor Daguin fait partie des nouveaux visages de l'US Avranches. ©Damien Deslandes

Ex-capitaine de la réserve du FC Nantes (N2), Victor Daguin fait partie des nouveaux visages de l'US Avranches. ©Damien Deslandes

Un saut de 200 kilomètres au nord peut parfois tout changer. Pierre angulaire de la réserve du FC Nantes (N2) dont il était encore tout récemment le capitaine, Victor Daguin a fait sa révolution personnelle cet été en s'engageant avec l'US Avranches, à l'étage au-dessus. Quitter son club de toujours ou presque représente évidemment un sacré saut dans le vide. "J’ai fait près de 12 ans à Nantes, ça m’a fait un peu bizarre de partir de chez moi, de ma ville, de mon club, mais finalement ça fait du bien", confie la nouvelle sentinelle du club manchois, visiblement très heureux d'avoir troqué l'air de l'Atlantique pour les embruns manchois.

"J’avais pu lire dans les journaux qu’ils avaient refait leur centre d’entraînement. Ça a joué sur ma décision"

Auto-corrigeons-nous immédiatement : en 2022, un saut à l'US Avranches n'a plus vraiment grand-chose d'un saut "dans le vide" et ça, le milieu défensif l'a intégré bien en amont. "Il y a une vraie stabilité à Avranches. Ce club est en National depuis neuf ans. J’ai aussi pu constater qu'au niveau du classement, c’était toujours régulier et qu’il se maintient toujours". Devenu le club doyen du National, l'USAMSM récolte avec Victor Daguin les fruits de sa politique de développement sportif, moins d'un an après avoir ouvert une nouvelle infrastructure à la plaine de jeux de Saint-Martin-des-Champs. "J’avais pu lire dans les journaux qu’ils avaient refait leur centre d’entraînement. Ça a joué sur ma décision".

Désormais, un joueur qui signe sur les hauteurs de la baie du Mont-Saint-Michel s'enrôle car les perspectives de progrès et d'avenir qui lui sont offertes sont un peu plus que de simples promesses. Dans cette optique, le désormais ex-Nantais arrive clairement pour franchir un cap et sur ce point il est persuadé d'avoir choisi le bon club. "J’espère rebondir dans un niveau supérieur, avec de nouveaux objectifs. Je ne voulais pas stagner ou perdre en niveau. Ça faisait plus d’un an et demi que j'étais en National 2, j’avais pris mes habitudes et j’étais tombé dans une routine avec les matches qui s’enchaînaient. J’avais besoin d’un nouveau challenge". Pour Victor Daguin, il s'agira tout à la fois de s'imposer au troisième échelon français et de maintenir une fois encore Avranches dans le championnat de tous les dangers.

Le fruit de la collaboration Damien Ott - Xavier Gravelaine

Derrière le capitaine Charles Boateng et l'ex-Brestois Pierre Magnon qui a prolongé tout récemment, l'US Avranches manquait parfois clairement d'alternatives la saison dernière au poste de milieu récupérateur. L'arrivée de Victor Daguin devrait somme toute venir changer un tant soit peu la donne. "J’aime jouer en sentinelle. Devant la défense, c’est vraiment le poste où je me sens le mieux, où je peux le mieux m’exprimer", confie le désormais ex-Nantais qui peut également évoluer un cran derrière le duo Boateng - Magnon mais qui, comme eux, dispose d'une palette élargie. "Si le coach décide de me faire jouer derrière, il n’y aura aucun souci. Je suis aussi formé en tant que défenseur central mais l’idéal pour moi, reste d’être au milieu".

"J’aime jouer en sentinelle. Devant la défense, c’est vraiment le poste où je me sens le mieux, où je peux le mieux m’exprimer"

Pour l'heure, l'entraîneur Damien Ott semble avoir parfaitement analysé les points forts de son nouveau milieu de terrain. "Sur la pelouse, ma qualité principale, c'est à mon avis la vision du jeu. J’aime beaucoup jouer au ballon, le jeu court, ressortir les balles proprement. J’essaye d’être un milieu de terrain moderne. J’aime organiser le jeu et apporter ma pierre à l’édifice". Après avoir utilisé l'ancien gamin du FC Bouaye en sentinelle contre Brest (revers 0-1, le 9 juillet) puis Le Havre (2-2, le 13 juillet), le coach n'a pas souhaité se passer de son apport au cœur du jeu lors du succès 1-0 aux dépens du Stade Briochin (15 juillet), malgré le fait qu'il ait aligné une charnière centrale à trois têtes (Lemeray relayé par Bresteau, Mendy, Baret). À cette occasion, le transfuge de Nantes a disputé toute la rencontre.

L'arrivée de Victor Daguin, enfin, est l'exemple concret de ce que l'alchimie entre le coach Damien Ott et le directeur sportif Xavier Gravelaine sont en mesure d'apporter à l'US Avranches. "Je ne connaissais pas l'entraîneur mais nous avons échangé par téléphone", confie le milieu de terrain. "Il m'a détaillé son ambition de jouer et ça m'a tout de suite plu. On s'est très vite entendu question football". Au niveau contractuel, une fois le profil validé par Damien Ott, le transfert a ensuite été facilité par Xavier Gravelaine. "Mon agent (Vincent Bessat, l'ancien joueur du SM Caen) et lui se connaissaient déjà, ça a donc simplifié les choses", sourit le joueur qui en parcourant 200 kilomètres a donné un nouveau tournant à sa carrière.

> Match de préparation. US Avranches (N1) / FC Rouen (N2), samedi 23 juillet à 18 heures au Stade René-Fenouillère.

Pour Victor Daguin, il n'y avait nulle perspective au FC Nantes

Bien installé à Nantes depuis plus d'une décennie, Victor Daguin a troqué sa stabilité sportive et personnelle pour une toute nouvelle aventure. Si la prise de risque reste mesurée, elle s'imposait clairement dans l'esprit du milieu de terrain, déterminé à grandir au haut niveau. Au FC Nantes, l'étiquette de joueur de réserve lui collait à la peau et le monde « pro » était clairement hors de portée. "L'an dernier, j’ai fait quelques séances avec l'équipe première mais ils étaient sur une saison exceptionnelle, autant sur la Coupe de France qu’en championnat", expose le néo-Avranchinais. "Le coach (Antoine Kombouaré) avait son groupe, seuls quelques jeunes montaient s’entraîner. Moi, je ne me faisais pas d’idées, je savais que le week-end, c’est avec la N2 que j’allais jouer. J'ai préféré partir pour jouer au-dessus".

Aurélien RENAULT

Quitter la version mobile