Une histoire de penalties

Acte 1. On dispute la 36' quand Dramane Sissokho lance Nicolas Basin sur le côté gauche de la surface de réparation. Le gardien adverse Louis Souchaud sort à sa rencontre avant que le latéral prêté par le FC Metz ne s'écroule. A cet instant-là, tout le stade René-Fenouillère croit au penalty surtout au regard du geste de M. Rémi Landry. Mais il n'en est rien. Après de longues secondes de tergiversation avec en parallèle la blessure d'un élément de QRM, « l'homme en noir » désigne finalement un six mètres !

"Nicolas me dit qu'il a été touché", témoigne Frédéric Reculeau, le coach de l'USA. Pour son alter ego seinomarin, cette action a largement influencé la suite de ce derby normand. "De la façon dont il va réprimander le joueur, l'arbitre estime qu'il y a simulation. Au départ, je râle car une faute juste devant notre banc n'est pas sifflée. Et à l'arrivée, ça peut déboucher sur un penalty contre nous", peste Manu Da Costa.

"Evidemment que ça a joué dans les têtes. Derrière, les Avranchinais mettent une pression terrible à cause de ce soi-disant penalty et ils réclament aussi un rouge sur Nani*. A la mi-temps, je préviens l'arbitre qu'il ne se fasse pas abuser. On savait très bien qu'au moindre petit contact litigieux, on allait le payer cash. Et ça n'a pas manqué. Je n'en veux pas à Fred ni à ses joueurs. Ils ont joué leur carte. C'est de bonne guerre".

Après le penalty pour l'USA, Manu Da Costa expulsé

Acte II. Au retour des vestiaires, c'est au tour de Dramane Sissoko de se retrouver au sol dans les 16,50 mètres suite à un contact avec Jules Mendy. Cette fois-ci, M. Landry n'hésite pas. Du haut de ses 20 ans, le n°29 des « Bleus » ne tremble pas pour transformer cette sanction (1-0, 54'). "L'adversaire a reconnu qu'il avait touché Dramane", souligne Frédéric Reculeau. Toutefois, pour Manu Da Costa, ce penalty est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Pour avoir expliqué un peu trop ouvertement sa façon de penser au trio arbitral, le technicien franco-portugais est prié de suivre la fin des débats depuis les travées de Fenouillère. Une expulsion que le principal intéressé n'a pas contestée face aux médias. "Même si je ne suis pas virulent, je n'ai pas à aller le voir. Je suis responsable de mon banc. Sur ce coup-là, je n'ai pas été bon. Ce n'est pas illogique qu'il m'envoie en tribunes".

Si l'entraîneur des « Jaune et Rouge » s'est mis dans cet état, c'est à cause, selon lui, de l'accumulation de décisions défavorables contre son équipe depuis le coup d'envoi du championnat. "Ça fait beaucoup avec trois penalties contre nous plus que généreux. Ça commence à interpeller. Il y a énormément d'incompréhension", ne cache pas Manu Da Costa dont le collectif a égalisé dix minutes plus tard par François-Xavier Fumu Tamuzo (1-1, 64'). "C'est difficile d'arbitrer ce genre de rencontre. Il y a beaucoup d'engagement, d'intensité, de situations litigieuses... Je n'aurais pas voulu être arbitre ce soir (vendredi)", plaidait pour sa part Frédéric Reculeau. Pas certain que cela console son homologue.

*Sur un duel aérien avec Jonathan Nanizayamo (28'), Bradley Danger - qui s'est fait soigner pendant de longues minutes sur la touche - s'est plaint d'avoir reçu un coup de coude de la part de l'attaquant quevillais. L'attaquant écopera d'un avertissement.

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> Prochaine journée (J8)

• Boulogne-sur-Mer (3^e - 13 pts) - US Avranches (8^e - 10 pts), jeudi 20 septembre à 20 h 30  au stade de la Libération (en direct sur Foot +)
• Quevilly-Rouen (11^e - 9 pts) - Dunkerque (17^e - 3 pts), vendredi 21 septembre à 20 heures au stade Robert-Diochon