Site icon Foot Normand

Avant d'affronter le FC Rouen, qu'a donc changé Matthias Jouan à la tête de l'US Granville ?

Matthias Jouan a pris la suite directe de Sylvain Didot sur le banc de l'US Granville le 31 janvier dernier et permis aux Corsaires de glaner 4 points sur 6 en championnat. ©Aurélien Renault

Matthias Jouan a pris la suite directe de Sylvain Didot sur le banc de l'US Granville le 31 janvier dernier et permis aux Corsaires de glaner 4 points sur 6 en championnat. ©Aurélien Renault

Depuis que Matthias Jouan a pris la suite de Sylvain Didot sur le banc de l'US Granville, les Corsaires ont pris quatre points en deux matches et se sont même offert le luxe d'aller gagner chez le deuxième du classement : le Racing Club de France (J18. 3-2, le 11 février). Si rien n'indique encore cependant que l'USG n'est plus convalescente, l'effet Jouan est réel, tant dans les premiers résultats que dans sa résultante auprès du groupe. "Au moment où le coach est mis de côté, en premier lieu, on se sent coupable", relate le milieu de terrain Mamadou Magassouba. "Après, dès qu'on digère, on prend conscience que ça fait partie du football, qu'il faut vite switcher et aller remplir la mission fixée par le club. En vrai, on n'a pas eu le temps de cogiter très longtemps". Et d'emblée, Matthias Jouan a pris à bras-le-corps son objectif d'incarner l'électrochoc - si l'on peut dire - dont avaient besoin les Granvillais.

"il nous a fait comprendre qu'on pouvait tenter des choses, qu'on pouvait en rater mais qu'il fallait surtout en tenter"

Le changement est d'abord passé par le contenu des séances. "On a senti une vraie différence car le coach a appuyé sur ce qu'il avait pu observer même si en deux semaines, on ne peut pas faire une révolution", poursuit Mamadou Magassouba. "Il a soulagé les têtes en cassant avec ce qu'on faisait avant, il a modifié les thèmes, on fait des choses plus ludiques, plus axées sur la réflexion". C'est aussi sur les à-côtés que certains leviers ont été actionnés par l'ancien Quevillais. Atelier futsal, séance de tennis de table : les Granvillais ont goûté à des pratiques inédites pour eux. "On est vraiment reparti sur un nouveau cycle", abonde le défenseur Martin Legrand. "On a fait des semaines adaptées pour retrouver de la cohésion et mine de rien, ça fait du bien de voir autre chose que du foot".

Le football cependant, c'est bien sur ce point et aucun autre que les Maritimes seront attendus samedi soir pour la venue de l'Everest du groupe, le FC Rouen. Et il se pourrait bien que le public de Louis-Dior découvre sur le terrain une manière de jouer évolutive par rapport à ce qu'il pouvait voir sous l'ère Didot. L'échange de position au milieu de terrain entre Tony Théault et Mamadou Magassouba, désormais pointe basse, n'est qu'un ajustement parmi tant d'autres opérés par Matthias Jouan. "On sait qu'il aime beaucoup le jeu, le jeu, le jeu et il nous a fait comprendre qu'on pouvait tenter des choses, qu'on pouvait en rater mais qu'il fallait surtout en tenter", détaille Mamadou Magassouba. "Il veut qu'on reparte de derrière, qu'on prenne des risques et qu'on s'en préoccupe moins. Il nous a vraiment soulagés dans ce domaine". L'US Granville 2.0 de Matthias Jouan parviendra-t-il à poursuivre sur sa lancée face au leader ? "On y croit vraiment", conclut Martin Legrand, comme un symbole.

> N2. J19 - US Granville (12e - 18 points) / FC Rouen (1er - 42 points), samedi 25 février à 18 heures au Stade Louis-Dior.

Quitter la version mobile