FC Rouen - 7e sur 16 / 30 points (+1)
Clément Bassin et ses partenaires sont bien partis pour ne plus trembler
Lorsqu'ils sont revenus de leur déplacement à Granville (J20. 0-0, le 5 mars 2022) voilà un mois, les joueurs du FC Rouen étaient à la merci de la zone dangereuse. A l'occasion d'un mois de mars complètement hors du commun qui aura un temps vu s'épaissir des tensions avec les supporters et surtout survenir la regrettable disparition du président Maximilien De Wailly, les Diables Rouges ont aussi eu la bonne idée d'enchaîner deux victoires et un match nul. Pour l'heure, les hommes de Maxime d'Ornano sont en sécurité avec 30 unités au compteur. "Sur les dernières saisons, la moyenne était à 33/34 points pour se maintenir", note le capitaine Clément Bassin. "Ça peut être plus, ça peut être moins mais de toute façon, il ne faut pas qu'on se dise ça dans notre tête. Ici, on est tous ambitieux, on est tous des compétiteurs, on veut aller chercher le plus de points possibles". C'est finement en faisant trop de calculs qu'on court en effet le risque de se mettre dans la difficulté.
Parce qu'ils aspiraient à mieux en début de saison, parce qu'ils veulent "rendre un bel hommage" à leur président disparu, les Rouennais chasseront la gagne contre l'épatant leader versaillais ce vendredi soir (20h). Ce n'est en effet pas derrière qu'ils regardent mais bel et bien devant. "On a eu des matchs couperets où il fallait s'éloigner de la zone de relégation et on a su le faire", glisse Clément Bassin. "Les efforts ont été récompensés et maintenant on a envie de montrer au club, aux supporters, qu'on est capable de rivaliser avec les équipes du haut de tableau. À nous de leur montrer qu'ils pourront compter sur nous la saison prochaine !" Dans les faits, le FCR semble pouvoir raisonnablement s'élever jusqu'à la 4e place de la poule, un strapontin actuellement détenu par le Vannes OC, jamais distant que de 6 points. Si le passage par la case maintien reste le check-point prioritaire, il y a toutes les raisons de penser que Rouen ne barbotera plus dans des eaux dangereuses d'ici au 28 mai.
Stade Malherbe Caen "B" - 8e sur 16 / 30 points (-6)
Fabrice Vandeputte et ses jeunes joueurs y sont presque
Comme pour le FC Rouen, le plus gros danger pour la réserve du Stade Malherbe Caen réside peut-être dans le fait d'être, selon toute vraisemblance, à l'abri du danger. Avec 9 unités d'avance sur la zone rouge, Pierrick Mouniama et ses partenaires sont en effet bien partis dans leur objectif mais bien parti ne signifie aucunement arrivé. "Il faut rester vigilant dans ce championnat, on en est la preuve", réagit l'entraîneur Fabrice Vandeputte. "En janvier, on a su faire deux victoires et un nul et là on reste sur trois défaites de rang. Alors, ça s'explique facilement par rapport à la jeunesse de notre effectif et aux changements qu'il y a eu mais ce championnat n'est pas fini". Il aurait déjà pu l'être en partie si le mois de mars avait été un chouïa moins chaotique et il le sera quasi-définitivement si d'aventure les jeunes Malherbistes revenaient victorieux de leur duel chez le dernier Vitré, ce samedi 9 avril (18h).
L'enjeu d'un maintien précoce sera-t-il alors pour le club caennais de lancer dans le bain du National 2 davantage de jeunes joueurs lors des derniers matchs, notamment ceux qui auront disputé la Coupe Gambardella ? "On a déjà fait jouer en N2 tous les jeunes qui pouvaient y évoluer, quasiment tous les U19 y sont passés", répond Fabrice Vandeputte qui a vu défiler la bagatelle de...43 joueurs depuis l'entame de la saison. "C'est effectivement une expérience qu'on aurait pu faire en fin de saison mais par le fait des joueurs qui sont partis à la trêve et par le jeu des blessures et des suspensions, on a déjà activé ce levier-là. C'est aussi ce qui est intéressant dans ce qu'on réussit cette saison car c'est vraiment très costaud". Un maintien obtenu rapidement ne rebattra donc pas vraiment les cartes si l'on en croit l'ancien Lensois qui prédit que "les meilleurs joueront" les derniers matchs. Reste l'enjeu des fins de contrat des uns et des autres. "On discutera avec chacun des joueurs concernés avant la fin de saison", assure le coach. Parmi les joueurs concernés, on retrouve notamment Ilyes Najim, Robin Legendre ou encore Mario Fortunato. Si d'aventure leur avenir n'était pas encore scellé, ils devront convaincre Malherbe ou tout autre éventuel futur club de leur faire confiance. Leur saison n'est donc clairement pas terminée.
US Granville - 13e sur 16 / 24 points (-3)
L'avenir est très loin d'être dégagé pour l'équipe du président Benjamin Bahu
Avis de tempête. En vigilance jaune, l'US Granville, fragile premier non-relégable, pourrait basculer à l'orange samedi soir (18h) si d'aventure les hommes de Sylvain Didot ne parvenaient pas à l'emporter face à Plabennec, l'actuel avant-dernier. À la peine offensivement avant la trêve, les Manchois n'ont pas corrigé le tir ni connu les enchaînements de victoires de leurs homologues normands. Résultat des courses, avec 3 petits points d'avance sur la zone dangereuse à l'orée du sprint final, les certitudes ne sont pas légion. "On espérait une saison plus sereine et on ne cache pas notre déception", glisse le président du club Benjamin Bahu qui fêtera ces prochains jours son premier anniversaire à la tête du club maritime. "Il faut vite gagner, vite prendre des points, il n'y a plus que ça qui compte car la situation est périlleuse. On avait des incertitudes en début de saison mais on avait tout de même constitué un effectif pour ambitionner autre chose que le maintien". Même sans avoir affiché d'ambitions sérieuses, l'USG déchante en cette saison 2021/2022 sans saveur.
Contre Plabennec, ce week-end, Granville ne va pas vraiment jouer sa saison pour la simple et bonne raison que même une victoire n'éclaircira pas tout l'horizon du club. Des succès, il en faudra évidemment davantage. Troisième meilleure défense (ex-aequo avec Rouen) mais tout à la fois deuxième pire attaque, l'USG n'ira pas loin sans marquer, ce qu'elle n'a hélas su faire qu'à une reprise au cours des quatre derniers matchs. "On doit en faire plus, il faut marquer des points à tous les matchs, on ne doit avoir que ça en tête. Il nous faut un état d'esprit de guerriers, chacun doit monter d'un cran dans son envie", prévient le président. "J'ai évidemment échangé avec le coach, il est garant du sportif mais on ne s'interdit pas d'aller échanger avec le groupe. On garde à l'esprit qu'il y a un coach, un directeur général aussi, il faut que chacun sache rester à sa place. Mais bien entendu, si la situation l'exige d'ici à la fin de saison, il est évident que nous prendrons nos responsabilités". Le vent n'a pas fini de souffler dans ce printemps de tous les dangers pour une US Granville qui devra d'ici à la fin du mois de mai croiser le fer avec des équipes exclusivement classées au-dessus d'elle, passé le choc contre Plabennec.