Le FCR doit défendre son fauteuil de leader
Entre fin octobre et début janvier, le FCR a vibré au rythme de ses exploits en Coupe de France. Avec Avranches (N1), Orléans (L2) puis Metz (L1), les partenaires de Nicolas Burel ont épinglé trois adversaires hiérarchiquement supérieurs à leur tableau de chasse. Un formidable parcours qui s'est arrêté en 1/16e de finale contre un autre pensionnaire de l'élite avec une défaite 4-1 face à Angers. Néanmoins, à en croire David Giguel, cette épopée appartient au passé. "La Coupe de France est rangée dans la case des bons souvenirs", annonce l'entraîneur rouennais. "On a rapidement basculé sur le championnat. Le groupe a très bien répondu".
Pour autant, son collectif vient d'enchaîner deux matches nuls dont l'un face à la lanterne rouge mantevilloise le week-end dernier (0-0) . "Ça n'a rien à voir avec la coupe", prévient le coach des « Diables Rouges ». "Si on n'a pas gagné, ce sont pour des raisons différentes". Toujours est-il que le FCR a vu son avance fondre en tête du classement. Alors qu'ils comptaient cinq longueurs de plus que son dauphin au soir de la 18e journée, les Rouennais n'en possèdent plus qu'une avant la réception de Granville.
Toutefois, pas question de s'ajouter un supplément de pression. "Comme je le répète souvent, le club a failli redescendre en R1 il y a deux ans. Et avec mon staff, on a toujours déclaré qu'on se mêlera à la lutte pour la montée si l'écart restait identique, en notre faveur ou en notre défaveur, à l'attaque du sprint final, à trois-quatre journées du terme", lance David Giguel qui sera notamment privé ce samedi de Fred Dembi (problèmes musculaires) et Clovis Gonel (genou), tous les deux en phase de reprise. "Il reste 36 points à distribuer. Beaucoup d'équipes peuvent encore prétendre à la montée". A commencer par Granville.
L'USG s'est fixé un challenge interne
La décompression post-Coupe de France, l'USG l'a vécu... à contre-temps. Alors qu'ils avaient fourni "une très bonne prestation", dixit Johan Gallon, face à la « B » d'Angers (0-0), une semaine après l'élimination contre Marseille (3-0, également en 1/16e de finale), les coéquipiers de Tony Théault ont reçu, le week-end suivant, une véritable claque face à Vannes avec une défaite 3-0 à Louis-Dior. "Ça s'est senti dès les jours précédents dans le contenu de nos séances", souligne le technicien maritime. Un revers qui a eu le mérite de remettre les points sur les i. "Avec le président (Dominique Gortari), on a recadré certaines choses". La réaction espérée est intervenue contre Saint-Malo samedi dernier, principalement en première période (succès 3-2 après avoir mené 3-0 à la pause).
Bien qu'accusant dix longueurs de retard sur le leader rouennais avant le coup d'envoi de cette 19e journée, Granville n'en reste pas moins ambitieux sur cette seconde moitié de saison. "On ne se soucie pas du classement", lance Johan Gallon qui devra composer à Diochon sans Anthony Barbier (suspendu) ni Yoan Benyahya (blessé). "On s'est fixé un challenge interne. Notre objectif est de prendre plus de points sur les matches retour que sur la phase aller".
Et cette mission est plutôt bien entamée puisque sur les trois premières journées de l'année 2020 (la réception de Vannes était un match en retard), les Manchois comptent cinq unités de plus par rapport aux mêmes adversaires*. Mais pour respecter ce tableau de marche, l'USG devra, au minimum, rapporter un point de Diochon (0-0 à l'aller avec un penalty détourné par Marvin Golitin dans les arrêts de jeu). "On a un très beau match à jouer face au leader, une belle équipe, dans un beau stade, avec un fort engouement populaire. C'est une grosse affiche et un bon test pour nous", en salive d'avance Johan Gallon. Ses joueurs seront-ils à la hauteur ?
> N2. J19 - FC Rouen (1er - 39 points) / Granville (5e - 29 points), samedi 15 février à 18 heures au Stade Robert-Diochon.
*Alors que durant la phase aller, elle s'était inclinée face à la réserve d'Angers avant de faire match nul contre Vitré et Saint-Malo, l'USG a obtenu au retour le partage des points face au SCO et s'est imposée aux dépens de Vitré puis de Saint-Malo.