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L'US Granville va devoir apprendre à vivre sans Johan Gallon

Ancien entraîneur de l'US Granville, Johan Gallon est l'invité de la première partie du 7e épisode du Débrief.

Durant ses sept saisons à la tête de l'USG Granville, Johan Gallon a laissé une trace indélébile dans le club manchois avec comme point d'orgue ce quart de finale de Coupe de France contre l'OM, en 2016.

Comme le résume parfaitement le président Dominique Gortari : "C'est une page qui se tourne". Après 243 matches à la tête de l'US Granville, Johan Gallon, dont le bail arrive à son terme au 30 juin, a officialisé son départ du club manchois. "Même si c’est une décision mûrement réfléchie depuis plusieurs mois, elle n’est pas évidente à annoncer. Quand vous savez que c’est la fin d’une histoire magique et extraordinaire, ce n’est pas facile. J’ai vécu sept années fabuleuses. Ce fut une belle expérience comme coach mais surtout une belle aventure humaine", confie le technicien qui s'était déjà posé la question d'arrêter la saison dernière après l'arrêt du championnat, à la mi-mars, à cause de la crise sanitaire. "Maintenant, je suis un homme d’engagement. J’ai toujours été au bout des choses et il me restait une année de contrat".

Durant le septennat de l'ex-Istréen, l'USG a changé de dimension sportive, passant de la DH (ancienne appellation du R1) au N2 en seulement trois ans. Mais ce sont surtout ses différents parcours en Coupe de France qui ont marqué les esprits avec comme point d'orgue, incontestablement, ce quart de finale contre l'OM, en 2016, devant 20 000 spectateurs à d'Ornano (élimination 1-0). Une formation marseillaise que les Maritimes ont retrouvé en janvier 2020, toujours à d'Ornano, mais cette fois-ci au stade des 1/16e de finale (défaite 3-0). "Il y a aussi ce succès contre Bordeaux à Louis-Dior (victoire 2-1 après prolongation en 2018)", rappelle Dominique Gortari qui se souvient de sa première rencontre avec Johan Gallon, en 2013, comme si c'était hier.

Johan Gallon fait acte de candidature pour Malherbe

"On avait rencontré Jo dans l'un des restaurants McDo de Fabrice Clément (co-président du club manchois entre 2007 et 2016) sur Caen. Quand on est ressortis de cet entretien, on savait que c’était l’homme qu’il nous fallait. Son discours nous a tout de suite séduits. Et il s’est transposé sur le terrain. C’est un travailleur hors pair", ne tarit pas d'éloges le président de l'USG. "Sur ces 30 dernières années, pas un entraîneur n'aura autant marqué son passage à Granville. A travers son implication, son vécu du monde professionnel (250 matches comme joueur à Caen, Clermont et Istres notamment) et son haut niveau tactique, il a su être un chef d'orchestre de haut vol".

Si Johan Gallon, qui devrait obtenir son BEPF (Brevet d'entraîneur professionnel de football, le diplôme permettant d'exercer en L1, L2 et N1) à la mi-mai, quitte Granville, c'est parce qu'il aspire à rejoindre le monde professionnel, une écurie de National 1 ou de Ligue 2. "Je m'en sens complètement capable", assure-t-il. "J'en ai la motivation et la détermination". Une destination retient particulièrement son intention. Le technicien normand ne s'en cache pas : il rêve de diriger le Stade Malherbe. Alors que Pascal Dupraz a été démis de ses fonctions dans la soirée de mardi, l'ancien milieu de terrain « Rouge et Bleu » fait acte de candidature pour lui succéder la saison prochaine. "Pourquoi je ne pourrais pas entraîner Caen ?", lance-t-il en réponse aux sceptiques. "Le Stade Malherbe, c'est mon club. Je suis prêt à mourir pour lui".

RETROUVER LE FACE-À-FACE COMPLET AVEC JOHAN GALLON DANS LE PROCHAIN NUMÉRO DE FOOT NORMAND, EN KIOSQUES À LA MI-AVRIL.

Un entraîneur en provenance de l'extérieur pour l'US Granville

Le départ de Johan Gallon officiellement acté, l'US Granville, qui ne sait toujours pas si son championnat de N2, à l'arrêt depuis la fin octobre, va reprendre, va désormais s'atteler à lui dénicher un successeur. "On va travailler dessus. L'objectif sera de continuer à exister dans ce championnat, de consolider notre place, de s'y pérenniser avant peut-être d'aller voir plus haut", explique Dominique Gortari qui exclut une solution interne pour occuper le poste d'entraîneur. "Personne n'a le diplôme nécessaire. On va prendre quelqu'un de l'extérieur", dévoile le président du club manchois. 

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