Foot Normand

Sa vie de joueur, le foot féminin, sa mission à Granville : 4 choses à savoir sur Olivier Cahoreau

Olivier Cahoreau, nouvel entraîneur de l'US Granville, pose ici en compagnie de Matthias Jouan avec qui il va former un duo jusqu'à la fin de l'année. ©US Granville

Un Flérien de naissance mordu de football

"Si je pouvais jouer en vétéran, je le ferais. Je n'ai malheureusement pas le temps"

La belle histoire d'Olivier Cahoreau avec le football commence à l'US Flérienne, l'ancêtre de l'actuel FC Flérien. Né justement à Flers en 1968, l'actuel entraîneur de l'US Granville se découvre dès le plus jeune âge une passion dévorante pour le ballon rond qui guidera une grande partie de sa vie. "Je suis resté dans l'Orne durant toute mon enfance et mon adolescence, j'ai joué à Flers jusqu'en U17, jusqu'à l'arrivée d'Étienne Plessis", rembobine le technicien qui s'apprête à fêter ses 55 ans. Sa flamme pour le football, il ne l'a jamais perdue depuis. "Je ne considère pas que j'ai arrêté le football et si je pouvais jouer en vétéran, je le ferais. Je n'ai malheureusement pas le temps."

Chez les séniors, le parcours de joueur d'Olivier Cahoreau s'est achevé en 2014/2015 du côté de Condé-sur-Noireau mais il était depuis très longtemps d'ores et déjà accompagné par l'autre grande vocation de l'Ornais : le coaching. "J'entraîne depuis 1991, j'ai commencé avec des tous petits dans le club de Saint-Manvieu-Norrey", confie-t-il. "En parallèle, j'étais joueur à La Maladrerie. J'ai alterné joueur/éducateur pendant plusieurs années. Au départ, je ne savais pas si ça me plairait mais le football étant une vraie passion, j'ai passé mon BE1 (l'équivalent de l'actuel Brevet d'Entraîneur de Football ou BEF) en 1998. À ce moment-là, je jouais en National 3 à Mondeville et j'étais entraîneur de l'équipe réserve."

Son expérience dans le football féminin l'a forgé

"J'ai horreur des gens qui comparent le foot féminin et le foot masculin"

Sa renommée en Normandie, Olivier Cahoreau la doit principalement à son passage à la tête de l'équipe féminine de l'ES Cormelloise, d'abord entre 1998 et 2000 puis entre 2009 et 2013, à une époque où la section était encore l'un des fleurons normands en la matière.  "C'était ma première expérience avec une équipe de filles et ce qui m'y a d'abord poussé, c'est que le club proposait tout simplement un poste d'entraîneur. J'estime que quand on décide de se lancer dans le métier d'entraîneur, dès qu'il y a une opportunité, il faut la saisir." D'opportunité, le passage du technicien à Cormelles-le-Royal s'est mué en véritable révélation qui aura permis au néo-coach granvillais d'emmagasiner à la fois de l'expérience sur le plan humain et sportif. "Mon passage là-bas m'a vraiment plu, c'est vraiment un football différent, plus vivant, il y a plus de relationnel, d'affinités, d'émotions. Il y a beaucoup de choses différentes et moi j'ai horreur des gens qui comparent le foot féminin et le foot masculin. Pour moi, c'est incomparable." Olivier Cahoreau a la particularité d'être monté en Division 1 à la fois avec Cormelles et Condé-sur-Noireau, club qu'il a également connu entre 2005 et 2007.

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Olivier Cahoreau, deuxième en partant de la coach, prend la pose aux côtés de son nouveau binôme Matthias Jouan. Le duo sera aussi épaulé par Simon Leruz à droite et Simon Houivet à gauche. ©US Granville

Un CV imposant pour des compétences multiples 

"Je suis toujours allé apprendre quelque chose que je ne connaissais pas"

S'il est aujourd'hui un entraîneur complet qui a connu des horizons divers et variés, Olivier Cahoreau le doit autant à son parcours directement lié au football qu'à ses compétences professionnelles extra-sportives. Il dispose en effet d'un long passif en tant qu'éducateur spécialisé, un métier qui lui a beaucoup apporté et qui a nourri l'entraîneur sportif qu'il est. "C'est ça qui fait aussi que ça a pu matcher avec Granville", imagine l'Ornais de naissance. "Je suis toujours allé apprendre quelque chose que je ne connaissais pas. Dans le football par exemple, pour connaître un joueur correctement, il faut connaître son environnement. Il y a eu un temps où je me suis aussi formé à la préparation physique avec Caen Training, en 2016."

Celui qui a d'ailleurs contribué à créer la section féminine à l'AS Ifs en 2013 et qui a entraîné les U18 de l'AG Caen en 2019/2020 a aussi gagné ses galons de coach mental. "Quand on a été éducateur spécialisé pendant 17 ans, la psychologie de l'adulte ou de l'enfant, c'est une chose dont on a besoin dans le travail. J'ai ainsi pu intervenir dans des écoles et faire du coaching particulier avec des sportifs de haut niveau, des basketteuses de Mondeville par exemple." Jusqu'alors, Olivier Cahoreau œuvrait pour la Ligue des Pays de la Loire qu'il a rejoint en 2020. "Je gère la section sportive du lycée Ambroise Paré de Laval et à côté je suis coordinateur sportif du club de Louverné". Autant d'activités que le technicien de 55 ans va adapter en cette fin de saison pour pouvoir accomplir la mission maintien granvillaise.

Son aspiration à voir plus haut assouvie par Granville

"Au départ, c'est vrai que j'ai été surpris quand l'US Granville m'a contacté"

Dans le domaine du coaching, c'est la première fois qu'Olivier Cahoreau s'invite si haut dans la pyramide française. Le National 2 sur le banc, ce sera en effet une découverte pour lui lors du premier rendez-vous d'importance qui s'annonce pour l'US Granville le samedi 18 mars (18h), en l'occurrence le derby des Corsaires contre l'US Saint-Malo. L'intérêt de l'USG pour son profil, l'ex-Mondevillais ne l'avait d'ailleurs pas vraiment vu venir. "Au départ, c'est vrai que j'ai été surpris quand l'US Granville m'a contacté, ma seule expérience en National, moi c'est les filles en D1 et en D2. Les exigences du niveau toutefois, je les connais." Le technicien a par ailleurs beaucoup appris au contact d'entraîneurs comme Etienne Plessis, Emmanuel Tregoat ou Olivier Pichard. Entre autres. "J'ai toujours eu autour de moi des gens qui ont connu le haut niveau."

S'il fait le bilan, Olivier Cahoreau se décrit comme quelqu'un "d'accro au sport" qui a toujours été "chercher tout ce qui l'intéressait dans ce domaine." S'il n'a pour l'heure signé que jusqu'à la fin de saison et que son Diplôme d'État Supérieur que ne possède pas encore Matthias Jouan a évidemment aussi pesé, le Flérien de naissance savoure sa chance. "Je ne cacherai pas que j'avais toujours souhaité aller voir plus haut mais je ne cours pas après. Le fait que ce soit à côté de chez moi et que ce soit Granville, un club qui a un parcours, une histoire et un vécu dans le football, tout cela m'a plu dans ce qu'ils m'ont proposé. Mais je reste pragmatique." Passés de premiers contacts très positifs au club, Olivier Cahoreau n'a désormais plus qu'une idée en tête : offrir le maintien à tout prix à son nouveau club. 

> N2. J21 - US Granville (13e - 19 points) / US Saint-Malo (7e - 28 points), samedi 18 mars à 18 heures au Stade Louis-Dior.

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